Créée en , elle protège 7 668 km2 sur terre et 1 655 000 km2 en mer, pour une superficie totale de 1 662 000 km2. Ceci en fait de très loin la plus grande réserve naturelle de France[3].
Son principal objectif est la protection effective et la gestion des espaces naturels concernés dans le but de maintenir la diversité biologique globale des Terres australes, en assurant notamment la protection des cétacés, puisqu'elle se situe à l'intérieur du sanctuaire austral qui leur est dédié.
Les îles sub-antarctiques françaises représentent, de par leur éloignement de tout centre d’activités humaines, des refuges uniques pour la faune et la flore. Leur patrimoine biologique océanique est encore presque intact et se trouve être à la fois riche et d’une importance considérable[6].
En , le périmètre de la réserve a été étendu à plus de 600 000 km2[7], avant d'être étendu à 1 662 000 km² pour englober la totalité des zones économiques exclusives des archipels Crozet, Kerguelen, et des îles Saint-Paul et Amsterdam en 2022[2],[8]. Cette extension a été actée au niveau du bien inscrit à l'Unesco en 2023[5].
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Pour sa partie maritime, la réserve inclut les espaces maritimes suivants[7] :
Archipel des Crozet : zone comprise entre les points suivants (coordonnées géographiques) :
Protection des écosystèmes terrestres et maritimes
De par son histoire, géologique et biologique, sa situation géographique à des milliers de kilomètres de tout continent et les interactions entre les milieux marin et terrestre, la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises héberge une diversité et des populations d'espèces sans commune mesure[9]. La collectivité des TAAF a pour mission la gestion de la réserve naturelle grâce un plan de gestion décennal. Le deuxième plan de gestion qui s'étale de 2018 à 2027 s'articule autour de sept enjeux visant la conservation du territoire : le caractère sauvage des TAAF, le bon état de préservation des écosystèmes terrestres austraux, la caractérisation et la préservation des écosystèmes marins austraux riches et diversifiés, le développement des connaissances sur les oiseaux et mammifères marins en vue de préserver les populations d'oiseaux les plus menacées, le développement de l’acquisition de connaissances sur les ressources marines exploitées, le renforcement des connaissances scientifiques sur un territoire sentinelle, laboratoire du vivant et observatoire de la biodiversité et des changements globaux, la préservation du patrimoine historique et culturel[9].
Un long combat a été mené pendant quarante ans par les scientifiques pour convaincre les décideurs et les agents sur place de la nécessité de protéger au maximum les territoires, les eaux territoriales et la biodiversité des districts des îles Kerguelen, de l'archipel Crozet et de Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam[10]: il a abouti, , à la création de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises[11],[12].
Le , elle devient un site Ramsar[13]. Le , les terres et mers australes françaises sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO[14]. La réserve naturelle nationale des Terres australes françaises englobe l'ensemble des terres émergées, soit 7 668 km2 et une zone maritime de 1 655 000 km2 c'est-à-dire bien plus que la superficie de la France métropolitaine. Cela en fait l'une des aires marines protégées les plus étendues du monde et la plus grande réserve halieutique de la planète[15].
En 2016 (dans le cadre de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages) le périmètre a été étendu[7] à plus de 600 000 km2, puis à plus de 1 662 000 km2 en 2022[2] pour notamment :
maintenir les fonctionnalités écologiques marines structurantes du réseau trophique des Terres australes et plus largement de l’océan Indien ;
« préserver la richesse du patrimoine naturel marin et la contribution à la santé globale des océans » ;
« créer des zones de protection renforcée marines » ;
Le 15 septembre 2008, les îles Saint-Paul et Amsterdam, Crozet, Kerguelen (site de 2 337 100 ha) de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises ont été inscrites en tant que « site d’exception pour la conservation de l’avifaune mondiale, ces îles hébergent plus de 50 millions d’oiseaux issus de 47 espèces dont 4 sont endémiques et 12 sont considérées comme menacées sur la Liste rouge mondiale de l’UICN. Considérée comme l’un des derniers lieux de « naturalité » au monde, ces territoires jouent un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité au niveau mondial », au titre de la convention de Ramsar sous le numéro 1 837[16].
Le , la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises a été ajouté à cette liste[18].
Patrimoine mondial de l'UNESCO
La réserve naturelle nationale a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, à l'unanimité par les 21 membres du comité, le [19], sur les critères naturels VII, IX et X, à savoir qu'elle représente une aire d'une beauté remarquable, accueillant des processus biologiques et écologiques représentatif de l'évolution des communautés et des écosystèmes, grâce à l'isolement de ces îles, et enfin parce qu'elle participe à la conservation in-situ des oiseaux marins et des mammifères marins.
↑Pierre Jouventin, « Quarante ans au service de la protection du patrimoine biologique des TAAF », dans Espèces n° 49, septembre 2023, p. 47-53, (ISSN2256-6384).