Le baron Pierre-Thomas Rambaud, né à Lyon le [1] et mort dans la même ville le [2], est un avocat et un homme politique lyonnais.
Biographie
Pierre-Thomas Rambaud naît dans une famille de la noblesse catholique lyonnaise liée à la Fabrique des tissus de soie, avec des ancêtres échevins et prévôts des marchands. Il étudie au collège des Oratoriens de Lyon, puis le droit à Paris, et revient à Lyon s'installer comme avocat ; ses parents lui achètent une charge d'avocat du roi à la sénéchaussée, il siège aussi au présidial de Lyon[3].
Son mariage à 35 ans est accompagné d'une belle dot qui lui permet de comparaître à l'assemblée de la noblesse. Le il est nommé assistant du lieutenant général Laurent Basset, président de l'assemblée générale des trois ordres de la sénéchaussée, qui se réunit dans l'église des Cordeliers[3].
La Révolution accélère sa carrière, il devient commissaire du Roi au tribunal de district en 1791, où il se fait remarquer comme royaliste et opposant à la constitution civile du clergé. Il rejoint les rangs des insurgés lors du soulèvement de Lyon contre la Convention nationale et est nommé président de la Commission populaire de salut public créé pour assurer le gouvernement insurrectionnel de la ville. Il proclame à ce moment son attachement à la République, mais une république modérée et non jacobine. Il participe à la fuite avec Précy le et parvient à rejoindre Lausanne où il reste jusqu'à la réaction thermidorienne.
Il revient à Lyon après la chute de Robespierre en juillet 1794[4].
Il est élu député au Conseil des cinq-cents du 16 octobre 1795 au 19 mai 1799 où il se montre favorable au coup d'État du 18 Brumaire.
En 1800, il est fait membre de l'académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, alors nommée Athénée[5]. Il devient aussi commissaire du gouvernement auprès du Tribunal d'appel. En 1802, il devient conseiller général et président des Hospices civils de Lyon. En 1808, il est fait chevalier, puis, en 1810, baron de la Sablière. Enfin, en 1811, il est nommé conseiller, puis procureur général à la Cour impériale de Lyon, et rentre en même temps au conseil municipal de Lyon[4].
Son mandat est marqué par la mise en place d'un plan d'aménagement du quartier de Perrache (actuel quartier Confluence), qui ne sera pas réalisé tel quel, mais aussi par l'aménagement de la place des Célestins et la création du quai de la Pêcherie. Sur un plan symbolique, c'est sous son mandat qu’est réalisé le premier monument en souvenir des victimes du siège de Lyon et qu'y est transféré le corps du comte de Précy, chef militaire de la révolte.
Créé chevalier () puis baron de l’Empire (), baron de la Sablière avec majorat (), il fut confirmé dans son titre de baron héréditaire par lettres patentes du .
↑« Au sujet de la sépulture du Baron RAMBAUD, c’est toujours une concession familiale, effectivement vétuste, mais non répertoriée en qualité de concession honorifique et donc elle n’entre pas, dans le dispositif permettant une prise en charge des travaux de rénovation » (comme Herriot et Gailleton) direction des cimetières de Lyon.
Dictionnaire historique de Lyon, Ed. Stéphane Bachès, Lyon, 2009
24 maires de Lyon pour deux siècles d'Histoire, LUGD, Lyon, 1994
Collectif et Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN978-2-9559433-0-4, présentation en ligne), p. 1094-1096 (chap. Pierre Thomas Rambaud)
Notice sur le baron Rambaud, par Henri Durieu, dans La Revue du Lyonnais, série 2 n°10 p.194, 1855, lire en ligne.
Bruno Benoit et Roland Saussac, Lyon, la Révolution, le Consulat et l'Empire, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 240 p. (ISBN9-782841-473397).