Les cavaliers peuvent être développés dans d'autres ordres de coups ; par exemple, un autre ordre de coups qui transpose depuis la défense russe est 1. e4 e5 2. Cf3 Cf6 3. Cc3 Cc6, et une transposition depuis la partie viennoise est 1. e4 e5 2. Cc3 Cf6 3. Cf3 Cc6. Elle est populaire de nos jours auprès des amateurs qui suivent à la lettre le conseil du champion du monde Emanuel Lasker : « développez les cavaliers avant les fous » (car l'on connaît dès le début les cases idéales des cavaliers, et les cavaliers sont des pièces à courte portée à mobiliser rapidement, deux différences avec les fous). Cependant, ces conseils s'adressent aux débutants, et le développement des cavaliers sur d'autres cases que f3, c3, f6 et c6 est fréquent dans d'autres ouvertures de bonne réputation. La partie des quatre cavaliers est assez rare dans les échecs de haut niveau, car elle est considérée comme donnant difficilement un véritable avantage aux blancs.
Avec cette ouverture, on peut obtenir une assez longue séquence de coups symétriques, mais il arrive un moment où les Noirs doivent rompre cette symétrie s'ils ne veulent pas obtenir une position désavantageuse.
Variantes
4.Fb5 variante espagnole des quatre cavaliers
Les Blancs exercent une pression sur le cavalier noir, et indirectement sur le centre, comme dans la partie espagnole. Cette variante connut un nouvel essor après le tournoi des candidats au titre mondial de 1991 entre Nigel Short et Jonathan Speelman (une de leurs parties est exposée ci-dessous). La partie peut se poursuivre par 4...Cd4 (la variante Rubinstein ou Rubinstein-Marshall, mise à la mode par la première partie ci-dessous), 4...Fc5 (défense classique), ou encore 4...Fb4 (partie espagnole double), poursuivant la symétrie pendant encore quelques coups.
4.d4 variante écossaise des quatre cavaliers
La variante écossaise commence par une attaque centrale directe
4...exd4.
5. Cxd4 (ligne moderne), comme dans la partie écossaise. 5...Fb4 6.Cxc6 bxc6 7.Fd3 d5 8.exd5 cxd5 9.O-O O-O 10.Fg5 g6.
5. Cd5 gambit de Belgrade ou gambit des quatre cavaliers. Il a été inventé vers 1945, soit relativement récemment par rapport aux autres variantes de la partie des quatre cavaliers.
Ce coup d’attente est une spécialité du grand maître polonais Paweł Blehm. Les blancs n’obtiennent aucun avantage après 4...d5.
4.Fe2 variante Van der Wiel
Bien que rare, les blancs conservent un jeu égal.
4.Fc4 variante italienne des quatre cavaliers
4. Fc4 ?! est une autre possibilité. Elle était populaire dans les années 1880, mais cette ligne est actuellement considérée comme inférieure, selon Pinski, et une erreur claire selon le maître international Larry D. Evans[1].
Les noirs peuvent maintenir la symétrie avec 4… Fc5 (partie italienne), ce qui conduirait après 5. d3 au calme Giuoco Pianissimo. Un meilleur ordre des coups pour que les Blancs atteignent cette position serait par le biais du piano Giuoco avec 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.Cc3 Cf6. Cette ligne a la faveur de certains jeunes joueurs en raison de son développement simple et facile, mais a également été utilisée avec succès par Nigel Short contre Antoaneta Stefanova[2].
Le problème pour arriver à jouer est qu’après 4.Fc4?!, le pseudo-sacrifice d’un Cavalier avec 4… Cxe4! qui menace une fourchette, est une tentative très sérieuse d’obtenir l’avantage. Maintenant, 5.Fxf7+?, qui semble à première vue attrayant, livre la paire de fous et le contrôle du centre aux Noirs. Après 5… Rxf7 6.Cxe4 d5 7.Ceg5+ (7.Cg3!?) Rg8, les Noirs menacent déjà 8… e4, et après 8.d3 h6 9.Ch3 Fg4, les Noirs ont une position très puissante, avec un Fou de cases blanches sans opposition, un duo de pions fort au centre et un roi protégé, tandis que les Blancs doivent encore résoudre le problème de leur Cavalier déplacé vers h3, qui devra souvent être recyclé via sa case d’origine, g1. Au lieu de 5.Fxf7+?, une meilleure chance d’obtenir l’égalité pour les Blancs est 5.Cxe4, bien que 5… d5 récupère la pièce avec une bonne position, par exemple, 6.Fd3 (6.Fxd5? Dxd5 7.Cc3 Dd8 Jakov Estrine, 6.Fb5 ! dxe4 7.Cxe5 Dg5! Ludvig Collijn de Lärobok, 6.d4 dxc4 7.d5 Ce7 8.Cc3 c6 Cordel-Schupli, 1905) 6... dxe4 (récemment découvert 6... Cb4 est également jouable) 7.Fxe4 Fd6 8.d4 Cxd4 9.Cxd4 exd4 10.Dxd4 0-0 11.Fe3 (11.0-0 ?? Fxh2 + gagne) De7 (Xavier Tartakover – Henry Atkins, Londres1922[3]) et maintenant le naturel 12,0-0 Fe5 serait gênant pour les Blancs[4]. Dans la ligne ci-dessus, plus ambitieux est 8... exd4 9.Cxd4 0-0!?, comme dans un match entre Siegbert Tarrasch et Emanuel Lasker en 1916, ce qui a conduit à une victoire des Noirs en 23 coups[5].