Ljubomir Davidović fut premier ministre en 1919 et 1920, le Parti démocrate remportant le plus grand nombre de voix 19,9 % aux élections de 1920[7] ; Davidović occupa une nouvelle fois ce poste de mai à juillet 1924 ; aux élections de 1927, qui furent les dernières élections libres du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, le Parti démocrate obtint 16,5 % des voix, contre 31,9 % pour le Parti national radical[7]. Le , le roi Alexandre Ierde Yougoslavie abolit la constitution et exerça le pouvoir en monarque absolu, changeant le nom du pays en celui de royaume de Yougoslavie[8]. Ljubomir Davidović devint alors un des chefs de l'opposition[6].
Après la mort de Davidović, en 1940, Milan Grol (1876-1952) lui succéda à la tête du Parti démocrate[3]. Grol, qui avait été député de 1925 à 1929 et ministre de l'Éducation en 1928 et 1929, exerça ensuite diverses fonctions ministérielles, dont celle de ministre des Affaires étrangères (de juin à août 1943) et celle de vice-Premier ministre (de mars à août 1945)[9].
En 1941, le royaume de Yougoslavie fut occupé par les puissances de l'Axe. La plupart des chefs du Parti démocrate se réfugièrent alors en Angleterre. Ceux qui restèrent en Serbie se battirent contre l'occupant, soit dans le camp des tchetniks soit avec les Partisans communistes de Tito.
En 1945, le Parti appela au boycott des premières élections de la nouvelle république fédérative socialiste de Yougoslavie. Après les élections, le parti fut dissous par les communistes et ses membres furent poursuivis, notamment Milan Grol, qui fut arrêté et condamné à une lourde peine de prison[3].
En 1990, le Parti démocrate participa aux premières manifestations anti-gouvernementales et, aux élections législatives du , les premières élections libres depuis 1945, il obtint 374 887 voix, soit 3,8 % des suffrages[12], ce qui lui valut sept sièges de députés sur 176 candidats présentés[3]. En revanche, quelques jours avant les élections, un groupe de dix membres, conduits par l'académicien Nikola Milošević, quitta le parti pour créer le Parti libéral serbe.
Début 1992, le Parti démocrate lança une pétition demandant la démission du président Slobodan Milošević. En trois mois, cette pétition recueillit environ 840 000 signatures[13]. Aux élections législatives de 1992, provoquées par la dissolution de la république fédérative socialiste de Yougoslavie, le parti démocrate obtint 196 347 voix, soit 4,16 % des suffrages, ce qui lui permit d'envoyer six députés au Parlement. Mais un certain nombre de désaccords existaient au sein du parti, notamment au sujet de la question nationale dans l'ex-Yougoslavie. Dans le contexte de la guerre de Croatie, commencée en août 1991, et de la guerre de Bosnie, commencée en avril 1992, certains dirigeants du parti considéraient que la question nationale ne constituait pas un problème de fond, qu'il s'agissait surtout d'une manipulation politique servant les intérêts des hiérarchies locales. Pour d'autres, comme Vojislav Koštunica, il s'agissait au contraire d'une question fondamentale, engageant la survie de la nation serbe. D'autre part, le Mouvement démocratique de Serbie (DEPOS), une coalition politique, avait été créée pour rassembler les forces d'opposition au régime en place. Pour le Parti démocratique, la question se posait de savoir s'il allait rejoindre ou non le Mouvement ; le Congrès de juin 1992 décida de maintenir le parti à l'écart de la coalition[13]. Vojislav Koštunica quitta le parti[13] et, en juillet 1992, il créa le Parti démocrate de Serbie, entraînant avec lui des personnalités importantes, comme Vladeta Janković, Đurđe Ninković, Draško Petrović, Mirko Petrović et Vladan Batić. À élection présidentielle anticipée du , provoquée par les crises politiques que traversait le pays, le Parti démocrate, comme d'autres partis d'opposition, soutint la candidature de l'homme d'affaires Milan Panić, ce qui n'empêcha pas Slobodan Milošević de se faire réélire.
Le Parti démocrate participa également aux élections législatives anticipées du . Avec 497 582 voix (11,6 % des suffrages), il enregistrait une nette progression ; ce succès lui permit de remporter 29 sièges au Parlement. Mais au même moment, des rivalités se jouaient à l'intérieur du parti. Au Congrès de janvier 1994, Dragoljub Mićunović fut écarté de la présidence et remplacé par Zoran Đinđić. Mićunović quitta alors le parti et, avec un groupe d'intellectuels de premier plan, il créa le Centre pour la démocratie, une organisation non-gouvernementale, qui avait comme but de favoriser le développement de la société civile et l'éducation civique, en vue de préparer des réformes politiques et sociales et, en 1996, il créa le Centre démocratique, un nouveau parti dont il fut élu président. De son côté, Đinđić fut élu maire de Belgrade le , après plusieurs semaines de manifestations et de marches pacifiques qui fustigeaient les fraudes électorales de Slobodan Milošević et de ses amis ; il devenait ainsi le premier maire non communiste de la capitale serbe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Années 2000
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Années 2010
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Années 2020
Le 3 novembre 2023, à la suite des manifestations serbes de 2023, et en vue des élections législatives, DS signe avec les autres partis d'oppositions organisateur la formation de la coalition Serbie contre la violence.
Programme
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Pour les élections législatives de 2007, le programme du Parti démocrate, intitulé « Pour une vie meilleure » (en serbe : За бољи живот et Za bolji život), faisait état de neuf valeurs (ou ensemble de valeurs) centrales : la liberté, la justice, l'égalité politique et juridique, la solidarité et la justice sociale, la responsabilité, la sécurité, la culture, la créativité et la tolérance[14].
En mars 2007, le Parti démocrate comptait 130 833 adhérents, dont 42 547 femmes, 88 286 hommes et 35 405 membres de la Jeunesse démocrate[16]. Ils étaient regroupés dans 24 comités de districts, 4 comités urbains (Belgrade, Kragujevac, Niš et Novi Sad) et 183 comités municipaux[16].
À l'Assemblée de la province autonome de Voïvodine, le groupe parlementaire Un choix pour une vie meilleure, emmené par le Parti démocrate dispose de 59 députés (sur 120)[18].
↑(en) « Milan Grol »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), in The List of the Ministers for Foreign Affairs since the Forming of the First Government in 1811 to This Day, sur mfa.gov.rs, Site officiel du Ministère des Affaires étrangères de la république de Serbie (consulté le ).