Inspiré par la revue Le Grand Jeu et les simplistes, il fonde ensuite en 1998 le collectif Spectre avec le peintre Scott Batty, et quelques étudiants en lettres. Ils publieront une épaisse revue élitiste où les images de Scott Batty sont omniprésentes (Spectre, 8 occurrences), monteront des expositions et réaliseront plusieurs moyens métrages avant l'éclatement du groupe en 2004.
Il écrit ensuite des essais, des articles et un roman sur la culture populaire (musique rock, bande dessinée, séries télévisées…) et sur la pensée gnostique, dont il se fait un relais sans regard critique[6]. Il a, par exemple, écrit à plusieurs reprises sur David Lynch dont il dit :
« À partir de Blue Velvet, Lynch met en place son Amérique. C'est, parmi les premiers, celui qui m'a donné envie d'écrire. D'une part, cette idée de l'innocence, quels que soient les univers qu'il va montrer. Il ne va jamais dans les ténèbres par complaisance ; d'autre part, son cinéma est rempli de tant de mystère, qu'il m'a transformé en enquêteur[7]. »
En 2020, paraît Tu m’as donné de la crasse et j'en ai fait de l’or, « roman d’un essayiste pop culture qui s’essaye au récit autobiographique[10]. »
Depuis octobre 2020, il anime un ciné-club mensuel au cinéma L'Archipel à Paris, intitulé Les Dimanches de Charm El-Cheikh où il reçoit de nombreux invités tels que Bertrand Mandico, Elina Löwensohn, Hélène Frappat, Pierre Tévanian, Moune Jamet, François Angelier, Christophe Bier, Claire Doyon, Virginie Di Ricci, Stéphane du Mesnildot, Delfeil de Ton, Antonin Peretjatko,... Il explique l'idée du rendez-vous ainsi : « On va faire un ciné-club qui n'en ressemble à aucun autre. Moitié laboratoire moitié commedia dell arte, on sera masqué, mais on va transformer cette contrainte en carnaval expérimental. »
En 2021, il participe à l'atelier de recherche PARVIS, organisé par l'Institut Francilien d'Ingénierie des Services (IFIS) et l'Université Gustave-Eiffel autour de l’excavation du passé ou de l’archivage du présent[11].
De 2021 à 2023, il tient régulièrement sur Blast une chronique vidéo intitulée Infernet, à propos des phénomènes YouTube et de leurs dérives (hystérie collective, perversion narcissique). Depuis 2022, il anime une nouvelle chronique sur le même média, La Fin du Film, consacrée au cinéma et à l'analyse de films[12],[13]. Depuis 2023, il présente, encore une fois sur Blast, l'émission L'Empire n'a jamais pris fin, consacrée aux traces qu'a laissé l'Empire romain dans les institutions actuelles, en assumant une vision qui n'est pas historique[14].
L'Empire n'a jamais pris fin, tome 1 : de Jules César à Jeanne d'Arc, Massot/Blast, 2024
En collaboration
Sous la direction de Laurent de Sutter, Vies et morts des super-héros, PUF, coll. « Perspectives critiques » : « Chaos reigns », texte de Pacôme Thiellement consacré à South Park et aux super-héros, 2016
Sous la direction de Laurent de Sutter, Le Livre des trahisons, PUF, coll. « Perspectives critiques » : « 11 février 2016 – Jean-Vincent Placé devient secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État », texte de Pacôme Thiellement, 2016
Sous la direction de Laurent de Sutter, Postcritique, PUF, coll. « Perspectives critiques » : « Pour une exégèse », texte de Pacôme Thiellement, 2019
The Leftovers, le troisième côté du miroir, de Sarah Hatchuel et Pacôme Thiellement, Playlist Society, 2019
Sous la direction de Quentin Rouchet, Le Monde est en ruines, éditions Hiver nucléaire, 2020; texte de Pacôme Thiellement.
Le Tarot Perino de Thomas Perino, Le Feu Sacré éditions : « Intelligence avec le troisième ennemi », texte de Pacôme Thiellement, 2022
↑« A la recherche de Colette Thomas », France Culture, Poésie et ainsi de suite par Manou Farine, le . « De Colette Thomas et de quelques autres figures légendaires du XXe siècle en compagnie d’un poète-essayiste, Pacôme Thiellement, explorateur des réseaux de correspondances qui tissent notre réalité. »
↑DEVIATIONS - BERTRAND MANDICO , PACÔME THIELLEMENT - DIVERS / INCONNU - - Potemkine PARIS (lire en ligne)