Le fondateur du journal est un ancien journaliste d'un autre titre polonais créé en Allemagne mais 19 ans plus tôt : Wiarus Polski, fondé à Bochum en [2].
Le sort le premier numéro imprimé en France, à Lens. Trois mois avant est sorti le premier numéro en France du concurrent Wiarus Polski, lui aussi rédigé en polonais, mais imprimé à Lille
Plus jeune que son rival polonais, Narodowiec fait une percée plus rapide en France. Il a 15 000 lecteurs 1926-1928, alors que Wiarus Polski tire à 10 000 exemplaires. Tous deux ont fortement progressé en France. Le lectorat cumulé des deux journaux est estimé à 100 000 personnes[3]. Il faut aussi compter avec des titres plus petit, comme Prawo Ludu, dont le tirage atteindra 8 000[4] exemplaires, et Robotnik Polski, fondé par un mineur westphalien, le leader syndical Thomas Olszanski.
La Seconde Guerre mondiale contraint Michał Franciszek Kwiatkowski à interrompre ses activités de journaliste pendant quatre ans. La publication du quotidien reprend à Lens après la Libération. La Biblioteka Narodowa de Varsovie possède la collection des journaux parus de 1910 à 1939 consultables sur microfilms ainsi que des numéros épars de la période d'après guerre.
À la mort de Michał Franciszek Kwiatkowski, le , son fils Michel poursuit son œuvre jusqu'en , lorsque sort des presses de l'imprimerie de Lens le dernier numéro du Narodowiec.
Centenaire
Les 2, 3 et , on a commémoré à Lens « le centenaire de la parution du premier numéro » du Narodowiec le à Herne en Westphalie[4].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
A. Paczkowski, La presse des émigrés polonais en France, 1920-1940, Revue du Nord, LX (no 236), , p. 151-162.
Janine Ponty, Polonais méconnus : Histoire des travailleurs immigrés en France dans l'entre-deux-guerres, Paris, Publications de la Sorbonne, , 474 p. (ISBN2-85944-536-6, ISSN0768-1984, lire en ligne), p. 170-171, 201.