Nadia Petrova (Наде́жда Петро́ва, Nadejda Petrova), née à Moscou le , est une joueuse de tennis russe, professionnelle de 1999 à 2014. Elle réside à Moscou. Elle est la fille de l'athlète Nadezhda Ilyina et du lanceur de marteau Victor Petrov.
Carrière tennistique
En 1998, deux jours avant son seizième anniversaire, elle remporte le tournoi juniors de Roland Garros avant de passer professionnelle.
En 2003, elle est la dernière joueuse à battre Monica Seles en Grand Chelem, à Roland-Garros, dès le premier tour. Elle atteint d’ailleurs les demi-finales du tournoi parisien, s’inclinant contre la numéro 2 mondiale, Kim Clijsters, 7-5, 6-1, non sans avoir obtenu une balle de première manche à 5-4. Lors de ce brillant parcours, elle bat en huitième de finale Jennifer Capriati numéro 7 mondiale et vainqueur du tournoi en 2001 sur le score de 6-3, 4-6, 6-3. Au cours de cette année, Nadia Petrova dispute trois demi-finales à Bois-le-Duc, Zurich et Philadelphie, ainsi que deux quarts de finale à San Diego et Leipzig. En octobre, elle atteint sa toute première finale sur le circuit lors du tournoi de Linz, battue par la Japonaise Ai Sugiyama 7-5, 6-4. Toutes ces performances lui permettent de terminer l’année 2003 au 12e rang mondial alors qu’elle avait commencé la saison en tant que 112e.
En 2004, Nadia Petrova commence sa saison par une finale à Gold Coast, encore une fois battue par la Japonaise Ai Sugiyama 1-6, 6-1, 6-4. Sur l’ensemble de la saison, elle ne dispute pas moins de 5 demi-finales à Miami, Amelia Island, Bali, Linz, Philadelphie et quatre quarts de finale à Charleston, Los Angeles, Pékin, Zurich. De plus, elle atteint son premier quart de finale à l’US Open en se défaisant de la numéro un mondiale et tenante du titre Justine Henin-Hardenne 6-3, 6-2. Elle est battue ensuite par sa compatriote et future vainqueur du tournoi Svetlana Kuznetsova sur le score de 7-6, 6-3. Elle conclut sa saison en tant que 14e mondiale.
En 2005, Nadia Petrova fait montre d’une très grande régularité en Grand Chelem. Huitième de finaliste à l’Open d’Australie, elle est battue par la future vainqueur de l’épreuve Serena Williams 6-1, 3-6, 6-3. Elle atteint sa deuxième demi-finale à Roland-Garros face à la future vainqueur du tournoi Justine Henin-Hardenne, s’inclinant 6-2, 6-3. Elle joue pour la première fois les quarts de finale de Wimbledon, vaincue 7-6, 6-3 par Maria Sharapova la tenante du titre. En huitième de finale, Nadia Petrova doit néanmoins sauver plusieurs balles de match face à la Tchèque Květa Peschke, dans un match conclu 6-7, 7-6, 6-2. Elle dispute pour la deuxième fois consécutive les quarts de finale de l’US Open, s’inclinant cette fois face à Sharapova 7-5, 4-6, 6-4. Cette régularité s’exprime également dans les autres tournois, où elle est à 3 reprises demi-finaliste (Open Gaz de France, Amelia Island, Philadelphie) et 8 fois quart de finaliste (Gold Coast, Sydney, Charleston, Bois-le-Duc, Los Angeles, Toronto, Luxembourg et Filderstadt). Le , Nadia Petrova (tête de série no 3) remporte la finale du tournoi de tennis de Linz en battant la tête de série no 4, la Suissesse Patty Schnyder, par 4-6, 6-3, 6-1. C'est la première victoire en simple dans un tournoi WTA pour Petrova, qui avait également joué, et perdu, deux autres finales en 2005 à Berlin (défaite 6-3, 4-6, 6-4 contre Henin-Hardenne) et Bangkok (6-1, 6-7, 7-5 contre Nicole Vaidišová). Ces performances lui permettent de se qualifier pour le Masters de fin d’année, qui réunit les 8 meilleures joueuses de la saison. Elle y gagne un match contre Maria Sharapova. Elle est alors numéro 10 mondiale.
En 2006, après une demi-finale au tournoi d’Auckland et un quart à Sydney, Nadia Petrova atteint pour la première fois les quarts de finale de l’Open d'Australie. Face à Maria Sharapova, dans un match où la tension entre les deux joueuses est palpable, Nadia Petrova s’incline 7-6, 6-4. Elle a servi pour le gain du set à 5-4 et aura eu 2 balles de set à 6-4 lors du tie-break du premier set puis trois balles de break consécutives à 0-40 sur le service de Sharapova, alors que celle-ci sert pour le gain du match. Par la suite, Nadia Petrova joue un quart de finale à Paris, une demi-finale à Anvers et perd d’entrée à Dubaï. Le , elle remporte le tournoi de Doha grâce à une victoire sur Amélie Mauresmo en finale. Face à la Française en forme et après 1 h 45 de jeu, la Russe s'impose 6-3, 7-5. Amélie Mauresmo prendra sa revanche en quart de finale de Miami, où elle bat Petrova 6-3, 6-1. Le , Nadia Petrova s'impose en deux sets face à Francesca Schiavone (numéro 13 mondiale) sur un double 6-4 en finale d'Amelia Island. La semaine suivante, elle gagne son troisième titre de la saison face à Patty Schnyder 6-3, 4-6, 6-1 en finale de Charleston. Le , Nadia remporte son quatrième tournoi de la saison sur la terre battue de Berlin, en créant la sensation devant la triple vainqueur du tournoi berlinois Justine Henin-Hardenne. Après 2 h 48 minutes de jeu face à la Belge, la victoire de la Russe sur terre battue est un exploit. Déjà lors du premier tour de Fed Cup, sur la terre battue de Liège, Nadia Petrova fut très proche de la victoire face à la Belge, s’inclinant 6-7, 6-4, 6-3. La Russe compte désormais 33 victoires, soit plus qu'aucune joueuse du circuit en 2006. Avec ce succès, au classement WTA du , elle grimpe au troisième rang mondial et fait figure de favorite avec Justine Henin-Hardenne pour remporter les Internationaux de France. Mais à la veille de Roland Garros, elle se blesse à la cuisse et ne peut défendre ses chances normalement et elle s’incline dès le premier tour du tournoi parisien. Cette blessure va la contraindre à déclarer forfait pour Wimbledon et on ne la reverra pas sur les courts avant le mois d’août. Nadia Petrova a ensuite beaucoup de mal à revenir, elle s’incline d’entrée dans les tournois de Los Angeles, San Diego, Montréal et New Haven. Elle commence à refaire surface lors de l’US Open, où elle est battue en trois manches par Tatiana Golovin au troisième tour. Elle enchaîne par un quart de finale à Pékin avant une nouvelle défaite d’entrée au tournoi de Luxembourg (6-4, 6-4 contre Nathalie Dechy). C’est en octobre lors du tournoi de Stuttgart que Nadia Petrova retrouve toute l’étendue de son jeu. En effet, la Russe remporte le tournoi face à Tatiana Golovin 6-3, 7-6, contre qui elle n’avait jamais enregistré la moindre victoire. En demi-finale, elle dispose de la 4e joueuse mondiale Svetlana Kuznetsova. Nadia Petrova enchaîne avec deux finales consécutives à Moscou (défaite 6-4, 6-4 face à Anna Chakvetadze) et Linz (battue 7-5, 6-2 par Sharapova) et pointe au 5e rang mondial. Qualifiée pour le Masters, elle y gagne un match contre Amélie Mauresmo.
En 2007, elle remporte l’Open Gaz de France contre Lucie Šafářová (4-6, 6-1, 6-4) et dispute deux autres finales à Amelia Island et Los Angeles. Elle n’atteint qu’une seule autre demi-finale de toute la saison à Eastbourne mais tout de même 6 quarts de finale (Anvers, Miami, Berlin, San Diego, Toronto et Stuttgart). En Grand Chelem, elle ne peut faire mieux qu’un huitième de finale à Wimbledon (battue 6-1, 2-6, 6-4 par Ana Ivanović), un premier tour à Roland Garros et un 3e tour à l’US Open. Toutefois, lors de l’Open d’Australie, Nadia Petrova parvient à mener 6-1, 5-3 face à Serena Williams avant de perdre 1-6, 7-5, 6-3, l’Américaine gagnant le titre une semaine plus tard. La Russe est numéro 9 mondiale à l’issue de cette saison 2007.
En 2008, Nadia Petrova subit une grave crise de confiance. De janvier à mai, elle ne gagne que 4 matchs et s’incline d’entrée dans sept tournois, retombant à la 28e place. Symbole de cette crise, son huitième de finale de l’Open d’Australie perdu face à la Polonaise Agnieszka Radwańska (alors 28e mondiale) 1-6, 7-5, 6-0 alors qu’elle menait 6-1, 3-0. Nadia Petrova refait alors surface tout à la fin du mois de mai avec un quart de finale à Istanbul puis un troisième tour à Roland-Garros. C’est ensuite sur le gazon d’Eastbourne que Nadia Petrova atteint sa première finale de la saison, s’inclinant 6-4, 6-7, 6-4 face à Agnieszka Radwanska. La Russe confirme par un quart de finale au tournoi de Wimbledon face à sa compatriote Elena Dementieva. Dans cette partie, alors qu’elle est menée 6-1 5-1, Nadia Petrova effectue une folle remontée, sauvant plusieurs balles de matchs pour remporter le deuxième set 8 points à 6 au tie-break. Elle s’incline finalement en trois manches : 6-1, 6-7, 6-3 et remonte à la 17e place. Malgré une défaite d’entrée à Stanford, de nouveau en forme et en confiance, Nadia Petrova atteint les quarts de finale du tournoi de Los Angeles puis les huitièmes de finale de Toronto. Non sélectionnée pour les Jeux olympiques de Pékin, elle remporte son premier titre de la saison à Cincinnati en étrillant la Française Nathalie Dechy 6-2, 6-1 en finale. Après un troisième tour à l’US Open, Nadia Petrova continue sur sa lancée : demi-finale à Bali et Tokyo, finale à Stuttgart, quart de finale à Moscou. Puis elle perd d’entrée à Zurich avant un nouveau quart de finale à Linz. Le , elle s’adjuge un second titre cette saison au tournoi de Québec, remportant la finale 4-6, 6-4, 6-1 contre l’Américaine Bethanie Mattek. Ces excellentes performances se traduisent par une remontée jusqu'à la 11e place qui lui permet d’être remplaçante au Masters. À la suite du forfait de Serena Williams, Nadia Petrova y joue un match, perdu 6-4, 4-6, 6-4 contre Dementieva.
2009 commence par une défaite d’entrée au tournoi de Sydney face à Alizé Cornet 6-2, 6-4. Elle réalise toutefois un convaincant Open d’Australie, s’inclinant en huitième de finale contre la numéro 7 mondiale Vera Zvonareva 7-5, 6-4. Nadia Petrova est ensuite éliminée au deuxième tour de Miami avant d’atteindre les demi-finales du tournoi sur terre battue de Ponte Vedra Beach. Par la suite, elle perd en huitième de finale des tournois de Charleston, Stuttgart, Rome et Madrid face à des spécialistes de la terre battue telles Patty Schnyder ou encore Flavia Pennetta. Tête de série numéro 11 à Roland-Garros, elle y affronte Laura Embree au premier tour.
La liste n'inclut pas le palmarès des Jeux de 1968 (démonstration ou exhibition). Faute de « petite finale » pour les départager, deux équipes se partagent la médaille de bronze en 1988 et 1992.