Le musée Saint-Raymond, musée d'Archéologie de Toulouse, ou plus simplement musée Saint-Raymond, anciennement musée des Antiques, est le musée archéologique de Toulouse ouvert en 1892. Il est installé dans les murs de l'ancien collège universitaire Saint-Raymond datant du XVIe siècle[1] qui voisine avec la basilique Saint-Sernin. Il conserve et présente des collections archéologiques de la protohistoire au haut Moyen Âge, essentiellement des périodes celte, romaine et paléochrétienne.
Histoire du bâtiment
À l'origine se trouvait à cet emplacement une nécropole chrétienne remontant au IVe siècle qui s'étendait de part et d'autre de la voie romaine autour de la tombe de Saturnin, premier évêque de Toulouse[2] à proximité de la basilique Saint-Sernin[3].
À son décès, autour de 1120, Raymond Gayrard fut inhumé dans la chapelle Saint-Jean attenante à l'hôpital qui prit le nom de chapelle Saint-Raymond en 1122[2].
Sur décision de l'abbé de Saint-Sernin, le lieu devient au XIIIe siècle, au moment où fut créée l'Université, le collège Saint-Raymond, réservé aux étudiants pauvres de l'université de Toulouse et conservera cette fonction jusqu'à la Révolution française.
À la suite d'un violent incendie à la fin du XIIIe siècle, Martin de Saint-André, évêque de Carcassonne, le fait reconstruire au même emplacement[4]. Le bâtiment actuel daté de 1523 est l'œuvre du maçon Louis Privat, qui réalisera quelques années plus tard l'hôtel de Jean de Bernuy. Il a été financé en partie par Martin de Saint-André, prieur du collège et son père, Pierre de Saint-André. Au rez-de chaussée, le Tinel qui comportait une grande cheminée servait de salle de réception et de réfectoire et l'étage était consacré aux chambres des étudiants. À la Révolution, le collège se trouva abandonné à la suite de la suppression de ces institutions[2].
La Ville de Toulouse l'achète en 1836 pour le destiner à des fonctions diverses telles que celles d'écuries et de caserne. En 1852-1853, lors du réaménagement de la place Saint-Sernin seul l'édifice qui abrite le musée, pourtant alors très dégradé, échappe aux démolitions grâce à l'intervention d'Alexandre Du Mège, Prosper Mérimée et Eugène Viollet-le-Duc.
Entre 1868 et 1871, il est restauré par Eugène Viollet-le-Duc[5] qui supprime les traces de la chapelle démolie et construit une quatrième tourelle d'angle, ajoute deux murs de refend à l'intérieur et de nombreuses cheminées crénelées qui accentuent l'aspect médiéval de l'ensemble. Il construit également une maison néogothique dans l'ancienne cour du collège, devenue jardin. Le bâtiment sert alors de presbytère à la basilique Saint-Sernin jusqu'au 20 août 1890, date à laquelle la Ville souhaite récupérer le monument pour y installer la Bourse du travail ou les Académies et Sociétés savantes et finit par opter pour l'installation d'un musée[2].
Avec le collège de Foix et le collège de Périgord, il est l'un des rares témoignages toujours existants de l'architecture universitaire toulousaine de la fin du Moyen Âge.
Basilique Saint-Sernin et collège Saint-Raymond reliés par l'arc du Peyrou en 1760. Dessin de Pierre Joseph Wallaert.
Le collège Saint-Raymond, vu par Mazzoli (1865).
Vue stéréoscopique par Eugène Trutat du collège vers 1860, avant sa restauration par Viollet-le-Duc avec les traces de l'ancienne chapelle.
Années 1880 : le presbytère de la basilique Saint-Sernin, devenu musée Saint-Raymond en 1892.
Le musée Saint-Raymond de Toulouse, en 1934.
Histoire du musée
Le lieu devient « musée d'art décoratif ancien et exotique » par arrêté municipal daté du 14 avril 1891 et il est inauguré le 24 avril 1892[6] par le maire Camille Ournac en présence de Jean Jaurès, conseiller municipal.
Il est alors réservé aux « petites Antiquités », c'est-à-dire aux œuvres de petites dimensions (objets ethnographiques, objets d'art, mobilier, monnaies et médailles et objets archéologiques) toutes périodes confondues. Il sert ainsi à décharger le musée des Augustins alors en travaux et dans l'impossibilité de les exposer.
Le bâtiment est adapté à ses nouvelles fonctions par l'architecte Arthur Romestin et des escaliers, cloisons et placards sont abattus afin de créer des espaces d'exposition plus vastes. De nombreuses fenêtres sont percées afin de mieux éclairer les salles.
Extraits des discours d'inauguration le 24 avril 1892[7] :
« La création de ce musée est une œuvre essentiellement démocratique dans le sens le plus élevé du mot ; et c'est utilement, à mon avis, travailler pour le peuple, que de lui enseigner l'histoire par les yeux ; c'est former son goût, que de lui inculquer l'amour du beau sous toutes ses formes, toutes choses qui rendent l'homme meilleur. »
— Camille Ournac, maire de Toulouse
« Sans doute, les résultats sont encore très au-dessous de ce que nous aurions voulu. Du moins, avons-nous apporté à la tâche commune beaucoup de dévouement et de passion. Et maintenant, c'est à vous messieurs, de la compléter ; c'est au public, juge suprême et sans appel, à décider de l'avenir et à grandir l'œuvre en la faisant sienne et en y prenant autant de plaisir que nous avons eu à la préparer. »
— Ernest Roschach, conservateur du musée
Le musée est profondément réorganisé par Émile Cartailhac[8] qui en prend la direction en 1912. Dans les années 1920, on fait percer par l'architecte Arthur Romestin trois grandes fenêtres afin d'éclairer davantage la salle d'exposition. Cette modification vaut au musée un déclassement par la commission des Monuments historiques en 1925 ; il faudra attendre cinquante ans pour qu'il retrouve son statut[2].
Henri Ramet le nomme en 1935 le « musée de Cluny de Toulouse »[9]. En 1939 est créée la Société des Amis du Musée Saint-Raymond et de l'art ancien.
Le musée est réaménagé en 1946-1950 par Robert Mesuret et devient, en 1949 sous sa direction, le musée archéologique de Toulouse. Il reçoit ainsi les collections de l'Antiquité et du haut Moyen Âge de la ville.
Dans les années 1978-1982, en raison de la vétusté des lieux, un nouveau projet de réhabilitation de l'ensemble est lancé sous la direction d'Yves Boiret, architecte en chef des monuments historiques. Les travaux débutent en 1981-1982 par la réfection du toit, victime d'infiltrations d'eau, qui retrouve son aspect d'avant la restauration de Viollet-le-Duc et permet l'aménagement d'un deuxième niveau sous comble[10].
En 1980, afin de libérer l'ensemble des espaces du bâtiment, soit 2 500 m2, et de les ouvrir au public, la ville de Toulouse fait l'acquisition de l'immeuble voisin situé au 11 rue des Trois-Renards pour y transférer les bureaux et services techniques et y créer des salles de réunion, de documentation et la bibliothèque de la conservation. Un autre bâtiment est construit entre 1992 et 1994 dans le quartier de Bourrassol pour y accueillir les réserves.
Une nouvelle étude de réaménagement est menée sous la direction de l'architecte en chef des monuments historiques, Bernard Voinchet, en 1992 et un réaménagement complet est décidé par Dominique Baudis, maire de Toulouse, en 1994.
Entre 1994 et 1996, des fouilles archéologiques sont entreprises pour mettre au jour la nécropole de Saint-Sernin, située à proximité du tombeau du martyr saint Saturnin, et ses sépultures remontant au IVe siècle. C'est à cette occasion qu'est découvert le four à chaux datant du Ve ou VIe siècle et aujourd'hui visible in situ.
Le musée rouvre ses portes au public le samedi , après plus de quatre années de rénovation au cours de laquelle le bâtiment a retrouvé son aspect originel de 1523 et une partie de l'ancienne nécropole paléochrétienne datant du IVe et Ve siècles a été mise au jour.
La galerie des Empereurs dans le cloître du musée des Augustins vers 1842
Méditation par Henri Rachou (musée des Augustins) représentant le cloître du musée des Augustins où étaient exposés les sarcophages paléochrétiens avant leur transfert au musée Saint-Raymond.
Transferts et répartition des collections toulousaines
1892 : séparation des œuvres monumentales conservées au musée des Augustins et les petits objets conservés au musée Saint-Raymond.
1931 : la collection ethnographique est transférée au Muséum de Toulouse.
1950 : les collections lapidaires antiques sont transférées du musée des Augustins au musée Saint-Raymond.
1961 : transfert au musée Paul-Dupuy des collections postérieures à la période mérovingienne.
2023 : la momie In Imen et la collection égyptienne, clou du musée Labit (fermé pour cause de travaux), retournent au musée Saint-Raymond[11].
Collections
Constitution des collections
Le fonds d'origine est issu des collections constituées par l'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres et par l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture, saisies à la Révolution pour donner naissance au Museum provisoire de la République en 1793 installé dans le couvent des Augustins[12]. Les sculptures, découvertes dans l'ancienne villa romaine de Chiragan au cours des fouilles dirigées entre 1826 et 1830 par Alexandre Du Mège, intègrent le musée des Antiques aménagé dans les galeries du cloître du musée, et dont il devient le conservateur à partir de 1832[13]. Le public peut alors découvrir le long de la galerie des Empereurs et de la galerie de La Vénus un ensemble remarquable et unique auquel seul celui du Louvre pouvait alors être comparé.
« En parcourant cet établissement, une jeunesse vive et ardente sentira peut-être le besoin d'une instruction solide et le désir de n'être point étrangère à la connaissance des diverses civilisations qui tour à tour ont régné dans l'ancien monde. »
Fondée en 1831, la Société archéologique du Midi de la France a considérablement participé à l'enrichissement des collections permettant l'acquisition de pièces majeures (torques de Fenouillet, portraits de Béziers...) et offrant ou déposant des dons qu'elle a reçus. En 1893, elle cède contre une rente une collection importante à la ville.
Des collectionneurs ont également permis l'enrichissement du musée avec les dons d'Antoine Bibent (objets de Pompéi) en 1831, du comte de Clarac (vases grecs et étrusques) en 1843, d'Edward Barry (petits bronzes) et le dépôt, en 1862, d'une partie de la collection Campana par l'État.
De nombreuses acquisitions ont été réalisées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Le conservateur, Jules Fourcade, fait l'acquisition de nombreuses pièces de ferronnerie toulousaine.
À partir de 1961, sous la direction de Robert Mesuret, après plusieurs mouvements des collections, le musée se spécialise véritablement dans l'archéologie et devient le musée des Antiques de Toulouse.
Les fouilles réalisées par le service régional de l'archéologie contribuent fortement à l'accroissement des collections à partir des années 1980-1990.
Elle est essentiellement composée de céramiques, sculptures en terre cuite et monnaies produites entre le VIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle. Elles sont issues de fouilles menées en Étrurie et en Italie du Sud aux XVIIIe et XIXe siècles dont le contexte archéologique de la découverte reste souvent inconnu.
En 1831 la ville achète la collection d'antiquités réunie à Naples et à Pompéi par l'architecte toulousain Antoine Bibent.
En 1843, elle acquiert, via Alexandre Du Mège, le cabinet d'antiquités du comte de Clarac, conservateur des antiquités du musée du Louvre (plus d'un millier de sculptures, petits bronzes, vases étrusques et grecs) qui représentent environ 30 % des collections grecques du musée. Cet ensemble comprend une partie de la collection du chevalier Edme-Antoine Durand acquise par le comte de Clarac.
En 1848 Edward Barry, professeur d'histoire à la Faculté des Lettres de Toulouse et collectionneur, acquiert pour le compte du Musée de Toulouse onze vases étrusques provenant de la collection d'antiquités de Lucien Bonaparte, Prince de Canino.
Entre 1874 et 1877, la ville achète plusieurs lots de la collection d'Edward Barry dont un ensemble de figurines en bronze acquises auprès de collectionneurs, ou bien lors de découvertes archéologiques ou encore à l'occasion de voyages.
Quatre vases grecs de la collection de Théodore de Sevin sont achetés en 1989 en vente publique.
Il en résulte un ensemble représentatif de l'évolution de la céramique grecque à partir de vases aux formes et aux usages variés provenant de centres de production de la région de Corinthe, d'Attique ou de Grande-Grèce.
Les sculptures proviennent principalement des dépôts du musée du Louvre en 1895 et en 1969.
La très riche collection de bustes romains découverts pour partie dans les ruines de la villa de Chiragan à Martres-Tolosane et pour partie à Béziers en 1844 place le musée en seconde position après le musée du Louvre[17]. Elle comporte à la fois de très nombreux portraits d'empereurs et de leur famille mais aussi de magistrats, militaires, hommes, femmes et enfants non identifiés. Les découvertes de la villa de Chiragan comprennent aussi des reliefs des travaux d'Hercule, des statues et bustes des divinités gréco-romaines.
Sous la direction d'Ernest Roschach entre 1892 et 1898, la collection s'étoffe considérablement avec l'acquisition de monnaies, dont la plupart ont été trouvées localement : trésors de Goutrens (Aveyron), du Causé (Tarn-et-Garonne), de Cuzance (Lot), ou de Tayac (Gironde) pour la période gauloise et de Tournefeuille et de Cazères (Haute-Garonne) pour la période romaine. Plusieurs achats de monnaies grecques en particulier sont effectués à la même période auprès de la maison de vente parisienne Rollin et Feuardent. La période grecque est complétée en 1907 grâce au leg d'une partie de la collection de Gustave de Clausade. Les dons réalisés par Emmanuel Delorme, Émile Cartailhac ou Ernest Roschach participent à l'enrichissement du médaillier.
En 1950, lors de la réorganisation des collections des musées de la ville, la collection numismatique est divisée en deux et seules les monnaies antiques sont conservées au musée Saint-Raymond. Le classement du médaillier est entrepris par Michel Labrousse sous la direction de Robert Mesuret.
En 1976 deux ensembles exceptionnels issus de trésors monétaires locaux viennent considérablement enrichir le fonds : 17 tiers de sous mérovingiens de la villa de Séviac (Gers) et 490 monnaies gauloises à la croix découvertes à Dunes (Tarn-et-Garonne)[18].
Les collections sont réparties dans six salles réparties sur deux étages[19].
rez-de-chaussée
salle toulousaine (objets et documents sur l'histoire de Toulouse et ses monuments, ferronnerie, enluminures (portraits des capitouls)
salle exotique (collections de Roquemaurel)
escalier
portraits gravés des Languedociens et Gascons célèbres
premier étage
salle de l'est (antiquités égyptiennes dont une momie, grecques et étrusques (collection de Clarac, dépôt Campana, collection Dugua))
salle gauloise et romaine, dite Georges-Pierfitte (collection Barry, médaillier de l'Académie des Sciences, torques en or gaulois)
salle du Moyen Âge et de la Renaissance (objets d'art, cor de Roland)
Le 30 décembre 1923 est inaugurée une nouvelle salle au rez-de-chaussée destinée à la présentation d'expositions temporaires.
La muséographie de 1950
À l'arrivée de Robert Mesuret à la direction du musée, la muséographie est modernisée et allégée, les éclairages sont minutieusement étudiés[20] et les réserves sont accessibles aux chercheurs.
rez-de-chaussée
salle des collections lapidaires antiques (Chiragan) et galerie d'épigraphie
salle de céramique grecque
premier étage
salles Moyen Âge et Renaissance
À partir de 1961 les salles du premier étage sont vidées des collections du Moyen Âge et de la Renaissance et accueillent des expositions temporaires.
La muséographie depuis 1999
À la suite des travaux de rénovation des années 1990, le musée est quasi-exclusivement consacré à Toulouse romaine et paléochrétienne et ses espaces d'exposition se répartissent désormais sur quatre étages avec l'ouverture au public du sous-sol et du second étage qui s'ajoutent aux deux niveaux existants.
Le second et dernier étage, est consacré à la Tolosa dans la province de Narbonnaise pré-romaine et romaine[21]. Le premier étage présente la collection de sculptures romaines trouvées dans la villa de Chiragan[22]. Le rez-de-chaussée accueille les expositions temporaires dans l'ancien tinel, salle d'honneur où se réunissait la communauté des étudiants. Enfin, au sous-sol se trouvent dans la nécropole paléochrétienne développée à la fin de l'Antiquité autour de la première basilique abritant le corps de saint Saturnin, les sarcophages et les inscriptions funéraires ainsi qu'un four à chaux[23].
Tolosa et sa région durant l'Antiquité au second étage.
↑Daniel Cazes, Aspects de l'art des Etrusques, Toulouse, Musée Saint-Raymond, , 20 p. (ISBN2-9500977-2-3), p. 1-3
↑L'Art grec au musée Saint-Raymond : catalogue raisonné d'une partie de la collection., Toulouse, Musée Saint-Raymond, , 171 p. (ISBN2-909454-01-0, OCLC33898289, lire en ligne).
↑Daniel Cazes, « Le musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, rouvre ses portes », Revue du Louvre, no 3, , p. 24-27.
↑Vincent Geneviève, « La collection numismatique du musée Saint-Raymond à Toulouse », Compte-rendu 48, International Numismatic Council, , p. 60-65 (lire en ligne).
↑Ernest-Humbert Guitard, « Le Musée Saint-Raymond », Haut-Languedoc et Gascogne d'hier et d'aujourd'hui, , p. 192-194
↑Albert Rèche, « Toulouse fait s'allier le spirituel à l'économique pour réagir contre tous les excès centralisateurs », Le Figaro, , p. 11
« Toulouse. Le musée Saint-Raymond, le musée des Antiques de Toulouse », dans Robert Sablayrolles (coordination) et Marie-Laure Maraval, Guide archéologique de Midi-Pyrénées. 1000 av. J.-C. - 1000 ap. J.-C., Fédération Aquitania, Bordeaux, 2010, (ISBN2-910763-18-8), p. 368-398
Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Paris, Somogy, , 190 p. (ISBN2-85056-345-5)
Daniel Cazes, « Le musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, rouvre ses portes », Revue du Louvre, no 3, , p. 24-27
Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond 1892-1992, Toulouse, Musée Saint-Raymond, , 55 p. (ISBN2-909454-00-2)
Fernand Cousteaux et Michel Valsiguié, Les Musées de Toulouse vus par leurs conservateurs, Drémil-Lafage, D. Briand, , 315 p. (ISBN2-903716-15-3)
Jacqueline Labrousse, « Au musée Saint-Raymond », L'Auta, no 393, , p. 46-50 (lire en ligne)
Julien Pierre et Eugène-Humbert Guitard, « Les momies se vengent-elles ? : M.-Th. de Saint-Paul, Quelques explications médicales aux "vengeances" de momies », Revue d'histoire de la pharmacie, no 199, 56e année, 1968, p. 218-220 (lire en ligne)
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Raymond Corraze, Le Collège Saint-Raymond, Toulouse, L'Auta, , 28 p. (lire en ligne)
André Aymard, « À propos de quelques monnaies romaines du Musée Saint-Raymond », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. 20, , p. 1-38 (lire en ligne)
André Aymard, « Charles-Clément Martin de Saint-Amand. Note complémentaire », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. 20, , p. 249-256 (lire en ligne)
Henri Ramet, Histoire de Toulouse, Toulouse, Librairie Tarride, 1935 ?, 922 p. (lire en ligne), p. 890-891
Jean-Mamert Cayla et Cléobule Paul, Toulouse monumentale et pittoresque, Les Editions du Bastion, 1983 (reprint de l'éd. de 1842), 252 p. (lire en ligne), p. 91-92
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