Le musée Réattu d'Arles abrite pour l'essentiel une partie de l'œuvre du peintre arlésien Jacques Réattu et une collection de dessins de Picasso ; il est également consacré à la photographie et à l'architecture.
Historique
Anciennement siège du prieuré hospitalier d’Arles de la langue de Provence de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, sur les quais du Rhône au 10, rue du Grand-Prieuré, ce lieu doit sa vocation artistique, à Jacques Réattu, peintre arlésien, Grand Prix de Rome en 1791, qui achète l’édifice pour y travailler et y accueillir des artistes en résidence. C’est de ce rêve jamais concrétisé que le musée, passé en 1868 dans le patrimoine municipal, a hérité.
Le musée Réattu a accueilli des expositions temporaires. L'exposition Jeune peinture internationale organisée en 1952 par son conservateur Jacques Latour fut la première exposition du peintre Franz Priking.
Aujourd'hui, le musée comprend essentiellement une grande partie de l’œuvre du peintre Antoine Raspal, mais aussi le chef-d'œuvre du peintre arlésien : Atelier de couture à Arles.
Il abrite également une collection de dessins de Picasso et des collections photographiques. Il a été précurseur en France en s'ouvrant à la photographie dès 1965 grâce à l'initiative de Jean-Maurice Rouquette et de Lucien Clergue. Il l'est à nouveau en 2007, en créant le premier fonds d'art sonore dans un musée des beaux-arts, en collaboration avec l'association Phonurgia Nova.
En 2008, carte blanche est donnée à Christian Lacroix pour s'approprier le musée de son enfance en offrant au public une occasion unique de lui faire partager son univers créatif : le pari est réussi avec plus de 130 000 visiteurs.
Parallèlement, le musée qui s'oriente vers l'art contemporain a entrepris une politique de commande invitant sculpteurs, photographes et artistes sonores à créer des œuvres en résonance avec le patrimoine de la ville. L'architecture est devenue également un fil conducteur dans le développement du musée.
Peinture
Antoine Raspal : Autoportrait, l'Atelier de couturières, la Famille du peintre ;
Prométhée élevé au ciel par le Génie de la Liberté et protégé par Minerve, 1792.
Le Rêve de Jacob, 1792.
Guillaume de Barrême de Châteaufort : 'Autoportrait, Trois effets de neige, une marine, une vue de la cascade de Tivoli, trois portraits au pastel et un paysage avec figure ;
Frédéric Rhodes : Fauteuil contemporain, 2+2, en frêne teinté noir, acquis par le musée en 1986 à l'occasion d'une exposition consacrée aux arts décoratifs. Table contemporaine 8 en frêne naturel présente dans les collections depuis .
Les archives du musée détiennent convenablement une lettre de Vincent Van Gogh à Paul Gauguin rédigée à Arles le 21 janvier 1889[1]. Dans sa lettre Van Gogh fait mention de sa toile qui dépeint des tournesols dans un vase sur fond jaune[2].
Fonds imprimé XIXe – XXIe siècles
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Notes et références
↑Musée Réattu, inv. no.114480. Voir Lettres de Van Gogh en ligne, site accedé le 15 décembre 2023 ; voir aussi "van Gogh à Arles" sur le site du musée. L’histoire de comment la lettre a été trouvée et identifiée est racontée dans le livre (en) John Adamson et Clive Jackson, Footloose in France, John Adamson, , 214 p. (ISBN978-1-898565-18-5), p.187-189.
↑Exécuté en 1888, ce tableau se trouve à la National Gallery, Londres.
Voir aussi
Bibliographie
Katrin Simons, Musée Réattu, catalogue n° 2 Jacques Réattu, portrait d'un musée, Musée d'Arles, sans lieu, 1989 (ISSN0982-2291)