Mouvement de la société pour la paix

Mouvement de la société pour la paix
Hamas algérien
Image illustrative de l’article Mouvement de la société pour la paix
Logotype officiel.
Présentation
Président du parti Abdelaali Hassani Cherif
Fondation
(Mouvement de la société islamique)

(Mouvement de la société pour la paix)
Scission dans TAJ
Siège El Mouradia (Alger)
Drapeau de l'Algérie Algérie
Vice-président Abderrahmane Ben Farhat
Positionnement Droite[réf. nécessaire]
Idéologie Islamisme
Démocratie islamique[réf. nécessaire]
Panislamisme
Libéralisme économique[réf. nécessaire]
Conservatisme social
Anti-occidentalisme
Antisionisme
Affiliation internationale Frères musulmans
Couleurs Vert
Site web www.hmsalgeria.netVoir et modifier les données sur Wikidata
Représentation
Assemblée populaire nationale
65  /  407
[1]
Sénateurs
2  /  174
Assemblée populaire de wilaya
152  /  2004
Maires
49  /  1540
Assemblée populaire communale
1225  /  24786

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP ou Hims, en arabe : حركة مجتمع السلم Harakat Moudjtamaa As-Silm), anciennement Mouvement de la société islamique (MSI ou Hamas, en arabe : حركة المجتمع الإسلامي Harakat Al-Moudjtamaa Al-Islami), est un parti politique algérien islamiste créé le par Mahfoud Nahnah, qui fut son chef jusqu'à son décès en 2003. Ses successeurs sont Aboudjerra Soltani (2003-2013), Abderrazak Makri (2013 - 2023), Abdelmadjid Menasra (2017) et Abdelali Hassani (depuis le 18 mars 2023).

Prônant un islamisme se réclamant des Frères musulmans[2], le MSP incarne, face au pouvoir algérien, une opposition modérée dans sa critique et respectueuse de la légalité.

Présentation

Logo du Mouvement de la société islamique

Fondé en 1990 sous le nom de Mouvement de la société islamique, il change de nom le 15 avril 1997 et devient le Mouvement de la société pour la paix[3]. Le parti aurait été fondé à l'initiative de la Sécurité militaire[4].

Ce parti a remporté 7 % des voix et a eu 38 députés au parlement à la suite des élections législatives de 2002. Il fait partie de la coalition parlementaire qui forme le gouvernement avec le FLN et le RND. La plupart des scandales de corruption de cette époque concernent des ministères attribués au MSP[5]. Il quitte l'Alliance présidentielle en janvier 2012 et le gouvernement en septembre 2012 et devient la première force de l'opposition sous la présidence de Abderrazak Makri élu à la tête du parti de mai 2013 à mars 2023 (avec une interruption en 2017).

Le MSP a été favorable au projet de réconciliation nationale prônée par le président Bouteflika (largement adopté par référendum) et prévoyant notamment une amnistie pour les terroristes non condamnés pour des crimes de meurtre ou de viol. Ce parti est également fortement opposé au changement du Code de la famille algérienne largement inspiré de la tradition islamique.

Lors des élections législatives du 17 mai 2007, le MSP obtient 9,71 % des voix et 52 sièges.

En mai 2008, Abou Djerra Soltani est réélu président du MSP face à Abdelmadjid Menasra qui lui reproche la participation du parti à l'alliance présidentielle, le recul électoral du parti et son poste de ministre sans portefeuille.

La politique de soutien de Soltani à Bouteflika (en particulier dans la recherche d'un troisième mandat présidentiel) entraîne la démission de plusieurs membres du MSP dont Abdelmadjid Menasra et 8 autres parlementaires et la création d'un nouveau parti islamiste le  : le Mouvement pour la prédication et le changement[6].

En 2017, Abdelmadjid Menasra fusionne son parti (devenu le Front du changement en 2011) avec le MSP, qu'il rejoint, sous la direction d'Abderrazak Makri[7].

En mai 2020, désireux d'apporter sa contribution au projet de réforme constitutionnelle initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le MSP propose de « criminaliser l’usage de la langue française dans les institutions et les documents officiels » et de « considérer la charia comme l’une des sources de la législation »[8].

Le 8 avril 2021, dans le cadre d'une question qui lui est posée au Conseil de la nation en tant que Ministre du Travail et des Affaires sociales, El Hachemi Djaâboub, par ailleurs cadre influent au sein du Hamas, suscite une controverse en qualifiant la France d'« ennemi traditionnel et éternel ». Cette déclaration est interprétée comme voulant « susciter de l’adhésion au sein d’une partie de l’opinion publique à deux mois des élections législatives »[9].

Congrès

Congrès du MSP
Congrès Date Président
1er congrès Mahfoud Nahnah
2e congrès Mahfoud Nahnah
3e congrès Aboudjerra Soltani
4e congrès Aboudjerra Soltani
5e congrès Abderrazak Makri
6e congrès extraordinaire Abdelmajid Menasra puis Abderrazak Makri
7e congrès extraordinaire Abderrazak Makri
8e congrès Adelali Hassani Cherif

Notes et références

  1. Dib Nassima, « Législatives du 12 juin: le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs », sur www.aps.dz (consulté le ).
  2. « Le choix des frères », Jeune Afrique, numéro 2470, pp. 46-47, mai 2008.
  3. « Hamas change de nom pour prendre part au scrutin », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  4. « Le général Zéroual et le « dialogue » ».
  5. Ryma Achoura, « En Algérie, l’inconnue islamiste », sur Libération, (consulté le )
  6. Algérie: Création d'un "Mouvement pour la prédication", Continental news, 16 avril 2009.
  7. « Législatives en Algérie : « Les islamistes ? Eux, ils ne volent pas ! » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  8. Le MSP veut criminaliser l’usage «officiel» du français, El Watan, 21 mai 2020.
  9. Un ministre algérien qualifie la France d’« ennemi éternel », site observalgerie.com, 9 avril 2021.

Voir aussi

Liens externes