Le film constitue un formidable travail de recherche d’archives sur la guerre civile espagnole, en exploitant des documents d’Union soviétique, des États-Unis, de France, d'Allemagne et d’Espagne. Certes, Rossif ne fait pas œuvre d'historien mais il nous apprend l'essentiel, à savoir que la guerre fut gagnée grâce à l'appui massif des Allemands et des Italiens[2]. Le commentaire est de Madeleine Chapsal, pour l'essentiel dit par Jean Vilar et Suzanne Flon. La musique est de Maurice Jarre. La productrice est Nicole Stéphane.
Ce film n'a pas été facile à réaliser et a été beaucoup attaqué à sa sortie aussi bien par l'extrême droite que l'extrême gauche. Le gouvernement français, pour faire plaisir au dictateur espagnol Franco, retarda la sortie du film plus d'un mois et demanda de couper quelques scènes[réf. nécessaire] : d'après le témoignage de Nicole Stéphane en 2006, le gouvernement espagnol demanda vingt-cinq coupes et la censure française en effectua finalement six[3].
Nancy Berthier, « La réponse espagnole de Mourir à Madrid : une histoire de mémoire », dans Christian Delporte et Annie Duprat (dir.), L'événement : images, représentations, mémoire, Grânes, Créaphis, , 265 p. (ISBN2-913610-29-3).