Préfète d'Ille-et-Vilaine et de la Région Bretagne de à , elle est nommée le par le Conseil des ministres présidente du Conseil supérieur de l’appui territorial et de l'évaluation, à compter du .
Biographie
Famille
Michèle Suzanne Yvette Cot naît le à Troyes, dans l'Aube, du mariage de Jean Cot, général d'armée et de Marguerite Zonca[1]. Ses grands-parents étaient agriculteurs[2]
Le , elle épouse Antoine Kirry, avocat. De ce mariage, sont nés trois enfants[1].
À l'issue de ses études en , elle est nommée attachée d'administration centrale au ministère de l'Économie et des Finances où elle reste jusqu'en 1989 avant son départ aux Etats-Unis. À son retour, elle intègre la promotion Gambetta (1991-1993) de l'École nationale d'administration[1]. En 1993, elle sort de l'ENA dans le corps des administrateurs civils. Affectée au ministère de l'Intérieur, elle est chargée de mission auprès du préfet tout en étant secrétaire générale de la région Île-de-France, chargée des politiques sociales[4]. En , elle est nommée chef de bureau à la Direction générale des collectivités locales (DGCL) au ministère de l'Intérieur[1]. En , elle est mise à disposition du Conseil d'État en qualité d'auditeur[1]. En , elle est nommée chef du bureau des élections et des études politiques du ministère de l'Intérieur[5]. En , elle est nommée sous-directrice des élus locaux et de la fonction publique territoriale (DGCL) puis sous-directrice des personnels, toujours au même ministère. En , elle est nommée directrice des ressources humaines du ministère de la Santé, des Affaires sociales, de la Jeunesse et des sports[1]. Le , elle est nommée préfète de la Nièvre, dont elle est titularisée en 2014. Elle devient préfète hors-cadre en octobre de cette année-là. En , elle est nommée directrice des ressources et des compétences de la Police nationale, à la direction générale de la Police nationale[6]. Elle y reste deux ans, puis en mai 2017 est nommée chargée de mission auprès du secrétaire général du ministère de l’intérieur. Le , elle est nommée préfète de la région Bretagne[7]. En tant que préfète de cette région, elle est également préfète de la zone de défense et de sécurité Ouest, ainsi que préfète du département d'Ille-et-Vilaine[8]. En , elle sera nommée présidente du Conseil supérieur de l’appui territorial et de l'évaluation à partir du et donc annoncée sur le départ de son poste de préfet[9],[10].
Prises de positions
Le , Michèle Kirry est nommée présidente du jury du concours d’entrée de l’ENA[11]. Dans son rapport, « elle se montre très critique sur l’uniformité des candidats, appelés à devenir l’élite administrative de la Nation. Elle déplore leur uniformité, leur manque d’originalité, leur incapacité à réfléchir par eux-mêmes, leur « frilosité » qui les empêche de « proposer une vision personnelle du sujet ». Elle invite les futurs fonctionnaires au « courage qui consiste à faire une analyse personnelle », loin des « raisonnements formatés ». »[5].
En 2019, elle s'oppose à un arrêté du maire de Langouet interdisant les pesticides sur sa commune[12], considérant l'interdiction d'utilisation de produits phytosanitaires comme étant une compétence du ministère de l'Agriculture[13],[14].
Féministe, elle déclare être contre la méthode des quotas et de la discrimination positive dans les nominations au sein de la fonction publique, considérant que « nous voulons être nommées parce que nous sommes compétentes et non parce que nous sommes des femmes »[15].
Elle considère que le mouvement des Gilets jaunes« dit à l'origine quelque chose du sentiment de relégation d’une partie de la population, notamment celle qui, tout en travaillant, a du mal à faire face aux fins de mois ». Elle condamne les exactions et destructions qui s'en sont ensuivi[15].
Le , Michèle, Suzanne, Yvette Kirry, née Cot, est nommée chevalier de l'ordre national du Mérite au titre de « administratrice civile au ministère ; 17 ans de services civils »[17] et promue officier le au titre de « préfète de la Nièvre »[18].
Le , Michèle, Suzanne, Yvette Kirry, née Cot, est nommée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « sous-directrice au ministère ; 26 ans de services civils »[19] et promue officier le au titre de « préfète de la région Bretagne, préfète de la zone de défense et de sécurité Ouest, préfète d'Ille-et-Vilaine »[20].
Michèle Kerry est radiée du corps des administrateurs civils et titularisée en qualité de préfète le [22] puis nommée « préfète hors-cadre » le [23] et « préfète hors-classe » le [24].