De 1955 à 2001, il est membre de la Commission du Vieux Paris. Il est tout d'abord secrétaire de la commission. De 1975 à 2001, il est vice-président de la commission[2].
Parallèlement, dès 1955, il s'occupe des fouilles archéologiques à Paris et sites environnants. En 1955, il est nommé inspecteur des fouilles archéologiques de la Ville de Paris. Puis, de 1965 à 1983, il est directeur régional des antiquités d'Île-de-France. Étant en désaccord avec le ministère de la Culture, dirigé par Jack Lang, sur les fouilles à mener dans la Cour carrée du Louvre, il doit quitter sa fonction de directeur, « honoré d'une destitution » par le ministre[3].
Enfin, il enseigne à l'École pratique des hautes études, la IVe section (sciences historiques et philologiques). En 1958, il est élu directeur d'études à l'ÉPHE, titulaire de la chaire d'histoire de Paris, succédant ainsi à Marcel Poëte (1866-1950) et à Élie Debidour. En 1961, il est choisi pour devenir le secrétaire de la IVe section. De 1974 à 1988, il préside la IVe section, ainsi que l'École pratique des hautes études entre 1980 et 1983[4].
Publications
Michel Fleury est l'auteur de plus de 300 fiches descriptives sur les fouilles effectuées à Paris. Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages :
Paris, croissance d'une capitale du Bas-Empire au début du XIIIe siècle, 1961.
Si le roi m'avait donné Paris sa grand'ville, Paris, 1994.
Activités
En 1957, il débute sa première campagne de fouille à la basilique Saint-Denis. Il découvre, notamment, le sarcophage de la reine Arégonde. La sépulture de l'épouse du roi mérovingien Clotaire Ier contenait ses vêtements et son anneau nominatif.
Entrée extérieure de la crypte archéologique, sous le parvis de la cathédrale Notre-Dame.
Maquette de la crypte archéologique, sous le parvis de la cathédrale Notre-Dame.
Vestiges d'une cave médiévale, actuellement dans la crypte archéologique.
De 1978 à 1983, il supervise le chantier de la Cour carrée du Louvre. Mené en collaboration avec Venceslas Kruta, le chantier a permis de dégager l'impressionnant donjon de Philippe-Auguste[6]. Ce chantier de fouille fut partie prenante dans les travaux de rénovation du musée du Louvre. Par ailleurs, il découvre le casque du roi Charles VI de France[7].
Plan du château du Louvre, avec la Cour carrée et l'emplacement du donjon.
Des restes des bases médiévales peuvent encore être vus dans le sous-sol du musée.
Mur d'enceinte de la forteresse du Louvre médiéval.
Des fondations du château médiéval du Louvre.
L'emplacement des douves, entre le donjon (à gauche) et le rempart séparant la haute cour de la basse cour (à droite).
Un mail Michel-Fleury a été inauguré dans le quartier Saint-Germain-de-Loisé de Mortagne-au-Perche en 2012[12].
Commémorations
Le , dans le cadre de leur conférence parisienne, les Amis du Perche ont été entraînés « sur les pas de Michel Fleury à travers le Vieux Paris ». Cette conférence fut donnée par Vanceslas Kruta (archéologue de la Commission du Vieux-Paris et professeur émérite à la Sorbonne), Guy-Michel Leproux (directeur à l'École pratique des hautes études, titulaire de la chaire de l'histoire de Paris), François Monnier (ancien président de l'École pratique des hautes études) et Philippe Siguret (inspecteur général honoraire des Monuments historiques, chargé des sites et des paysages). Cette soirée s'est déroulée à l'hôtel de Beauvais, dans le 4e arrondissement de Paris[13].
Le , la ville de Mortagne-au-Perche, l'association de sauvegarde de l'église Saint-Germain de Loisé, le comité des fêtes et les Amis du Perche ont rendu hommage à Michel Fleury à Loisé, qui avait acquis une propriété dans ce quartier de Mortagne[14]. Entre 80 et 200 personnes ont participé à cette journée commémorative[15].
↑Guy-Michel Leproux, « Michel Fleury, historien et archéologue », dans les Cahiers percherons, bulletin trimestriel des Amis du Perche, no 191, 2012-3, p. 9.
↑Guy-Michel Leproux, « Michel Fleury (1923-2002) », dans Bibliothèque de l'école des Chartes, no 162-2, 2004, p. 654, inséré dans le site internet www.persee.fr, consulté le 31 octobre 2012.
↑Guy-Michel Leproux, « Michel Fleury, historien et archéologue », dans les Cahiers percherons, bulletin trimestriel des Amis du Perche, no 191, 2012-3, p. 11-12.
↑Guy-Michel Leproux, « Michel Fleury (1923-2002) », dans Bibliothèque de l'école des Chartes, no 162-2, 2004, p. 653-656.
↑Philippe Siguret, Michel Fleury et le Perche, dans les Cahiers percherons, n° 191, 2012-3, p. 31 et photographie couleur sur la page de couverture visible sur le site Internet www.amisduperche.fr.
↑"Décorations", dans Bibliothèque de l'école des chartes. 1970, tome 128, p. 543. Consultable sur www.persee.fr, consulté le 25 décembre 2012.
↑"Décoration", dans Bibliothèque de l'école des chartes. 1987, tome 145. pp. 532-533. Consultable sur www.persee.fr, consulté le 25 décembre 2012.
↑"Biographie de Michel Fleury", dans www.whoswho.fr, consulté le 25 décembre 2012.
↑"Un vibrant hommage à Michel Fleury", dans les Cahiers Percherons, no 186, 2011-2, p. 71.
↑Jean-François Suzanne, Dimanche 5 août 2012 : journée hommage à Michel Fleury, site Internet des Amis du Perche, mis en ligne le 25 juillet 2012, consulté le 2 septembre 2012.
↑Jean-François Suzanne, Hommage à Michel Fleury: une journée émouvante, site des Amis du Perche, mis en ligne le 6 septembre 2012, consulté le 9 septembre 2012.
Guy-Michel Leproux, « Michel Fleury (1923-2002) », dans Bibliothèque de l'école des Chartes, no 162-2, 2004, p. 653-656, visible sur le site Internet www.persee.fr.
« Michel Fleury, archéologue français, ami du Perche », Cahiers Percherons (bulletin trimestriel édité par les Amis du Perche), no 191, 2012-3, p. 3-40. Pour plus d'informations sur les contributeurs, voir le site Internet www.amisduperche.fr.