Elle est née en 1959 en Algérie (son père y étant affecté, à l'époque)[1]. Fille d'un sous-officier de l'armée de terre et d'une institutrice d'origine antillaise[2],[3],[4], Maryline Gygax entre à l'École du Service de santé des armées de Lyon en , quatre ans après que les femmes y furent admises à concourir[5]. Elle évite ainsi un sacrifice financier à ses parents[1]. Ce faisant, elle est engagée pour vingt-cinq ans dans l'armée[1]. Elle en sort major de promotion, et devient la première femme à porter le drapeau de l'École du Service de santé lors des cérémonies militaires. Cela suscite néanmoins l'opposition de ses camarades masculins, et elle ne peut le faire qu'après l'intervention du médecin général inspecteur Valérie André (première femme générale trois étoiles en France)[2],[4].
Docteur en médecine en 1983 et nommée au grade de médecin, elle choisit l'école d'application du Service de santé pour l'armée de l'air à Paris, dont elle sort major de sa promotion et brevetée de médecine aéronautique. Elle est affectée à l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes à Lyon en 1984 et suit son internat dans les centres hospitaliers universitaires de Lyon.
Le , Maryline Gygax Généro prend la direction de l'hôpital d’instruction des armées Bégin avec rang et prérogatives de général de brigade et appellation de médecin général[9]. Promue médecin chef des services hors classe le , elle se voit conférer les rang et prérogatives de général de division avec appellation de médecin général inspecteur le [10]. À la tête de l’hôpital Bégin, elle doit notamment prendre en charge les deux seuls patients atteints par le virus Ebola rapatriés sur le sol français, en septembre et en [11]. L’hôpital Bégin accueille également un grand nombre de blessés des attentats du 13 novembre 2015[12],[13],[14].
Le , elle quitte la direction de l’hôpital Bégin[15] et est nommée chargée de mission auprès du directeur central du Service de santé des armées[16]. Le , elle devient adjointe « offre de soins et expertise » du directeur central[17].
Directrice centrale du Service de santé des armées
Le , Maryline Gygax Généro est nommée en conseil des ministres directrice centrale du Service de santé des armées et élevée aux rang et appellation de médecin général des armées à partir du suivant[18]. Elle succède au médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central de 2012 à 2017. Pour Florence Parly, ministre des Armées, cette nomination « illustre la place croissante et méritée des femmes aux plus hauts postes de l’administration de la défense »[19]. C'est en effet la première fois qu'une femme est nommée à la direction du Service de santé des armées[20],[21],[22].
Maryline Gygax Généro est nommée conseillère du Gouvernement pour la défense lors du conseil des ministres du [46],[47]. Dans un communiqué publié le , la ministre des Armées Florence Parly salue ses trois années de commandement comme ayant permis aux armées de « disposer d’un soutien santé de haut niveau, tant en opérations que sur le territoire national » et qualifie son action de « déterminante » lors de la pandémie de Covid-19 en France[48],[49].
Elle devient général de deuxième section, c'est-à-dire en retraite mais restant à la disposition du ministre des Armées[1]. Elle se consacre notamment au Collège citoyens du monde, un organisme délivrant une formation continue gratuite et un accompagnement aux personnes de tout milieu désireuses de se lancer en politique[1].
Vie privée
Le médecin général des armées Maryline Gygax Généro est mariée et mère de trois enfants[51].
↑Barkhane : visite de la directrice centrale du Service de Santé des Armées (lire en ligne)
↑Opération Barkhane : Marilyne Gigax Généro en visite à Niamey et Gao (lire en ligne)
↑Tweet du Service de santé des armées du 30 décembre 2017 (lire en ligne)
↑Tweet du Service de santé des armées du 30 décembre 2018 (lire en ligne)
↑« Visite de la directrice centrale sur Barkhane », Actu santé, , p. 17 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Visite de la directrice centrale du Service de santé des armées sur Barkhane », Actu santé, hiver 2019-2020, p. 20-21 (lire en ligne, consulté le ).
↑Tweet du Service de santé des armées du 3 décembre 2018 (lire en ligne)
↑Djibouti : une visite placée sous le signe de la coopération internationale (lire en ligne)
↑Visite de la Directrice centrale à la DIASS de Guyane (lire en ligne)
↑Baptême de la salle d'honneur du RSMA-Gy (lire en ligne)
↑« Visite de commandement du personnel déployé en Nouvelle-Calédonie », Actu santé, revue du Service de santé des armées, hiver 2018-2019, p. 11 (ISSN1165-2268, lire en ligne)
↑La directrice centrale du SSA au 2e RPIMa (lire en ligne)
↑« La directrice centrale en déplacement au Liban auprès des unités SSA déployées dans le cadre de l'opération DAMAN », Actu santé, , p. 20 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Invictus game : la directrice centrale au contact des athlètes et des équipes médicales en soutien », Actu santé, revue du Service de santé des armées, hiver 2018-2019, p. 18-19 (ISSN1165-2268, lire en ligne)
↑ a et bVisite du Médecin Général des Armées Maryline Gygax Genero (lire en ligne)
↑Primature : Le médecin général des armées Maryline Gygax Généro élevée au grade de Commandeur dans l’Ordre national du 27 juin (lire en ligne)
↑« Journée d'hommage aux blessés du Service de santé des armées », Actu santé, revue du Service de santé des armées, hiver 2018-2019, p. 44-45 (ISSN1165-2268, lire en ligne)
↑« Le lien qui nous unit aux blessés, à leurs familles », Actu santé, , p. 40 (lire en ligne, consulté le ).
↑Guerric Poncet, « Le service de santé des armées, entre Covid et "opex" », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
François Clemenceau, « La cheffe du Service de Santé des Armées face au coronavirus : "Mes moyens ne sont pas illimités" », Le Journal du Dimanche, (lire en ligne, consulté le ).
Nathalie Guibert, « Coronavirus : dans les hôpitaux militaires, "les patients déferlent" », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Guerric Poncet, « Le service de santé des armées, entre Covid et "opex" », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
Guerric Poncet, « Dans 30 ans, nous aurons peut-être des robots chirurgicaux dans les hélicoptères », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
Guerric Poncet, « Maryline Gygax Généro : la longue ascension d'une femme générale », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
Henri de Lestapis, « Médecin général Maryline Gygax Généro, sœur d'armes », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
Cyril Hofstein, « Femmes et générales, l’armée française se féminise », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).