À la suite de plusieurs succès, une carrière prometteuse s'ouvre à lui, mais il sombre dans la drogue et meurt prématurément d'une overdose d'héroïne.
Biographie
Origines familiales
Marc Porel naît en 1949 à Lausanne sous le nom d’état civil de « Marc Michel Marrier de Lagatinerie »[1], fils de Landry Marrier de Lagatinerie dit Gérard Landry, comédien[1],[a], (1912-1999) et de la comédienne Jacqueline Porel[1] (1918-2012). Par sa mère, il est l'arrière-petit-fils de Réjane, célèbre comédienne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Marc Porel a deux demi-frères et une demi-sœur aînés, nés alors que sa mère était mariée à l'acteur François Périer :
Au tout début des années 1970, il tient le premier rôle dans deux films français, Les Aveux les plus doux d'Édouard Molinaro et Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray. Ces deux films reçoivent un accueil mitigé de la critique et du public. Marc Porel parlant très bien l'Italien, langue apprise au collège, et qu'il maîtrisera parfaitement par la suite, son beau-père François Périer le présente à des amis producteurs et réalisateurs Italiens.
Il accepte alors des propositions de films en Italie, notamment celles de Luchino Visconti pour qui il tourne dans : Ludwig ou le Crépuscule des dieux (rôle de Richard Hornig, écuyer, amant et homme de confiance du roi Louis II de Bavière), puis dans : L'Innocent (rôle de l'écrivain Filippo d'Arborio), l'ultime long métrage du maître italien. Dans la version intégrale (3h58 min) de Ludwig, le rôle de Richard Hornig est un peu plus étoffé et inclut une brève scène intime avec le roi.
Durant cette période, l'acteur est aussi à l'affiche d'œuvres de moindre valeur, desquelles n'émergent que La Longue Nuit de l'exorcisme (Non si sevizia un paperino) de Lucio Fulci (un des maîtres du giallo, sorte de polar italien, genre alors à son apogée dans la Péninsule), Un parfum d'amour (Virilità) de Paolo Cavara, qui connut un grand succès commercial, et Caresses bourgeoises d'Eriprando Visconti (neveu de Luchino Visconti). Dans ce drame intimiste avec Claude Jade, où il tient le rôle principal masculin, Marc Porel livre peut-être sa meilleure interprétation.
Alors qu'une brillante carrière de « jeune premier » lui semblait initialement promise, l'acteur ne tourne bientôt quasiment plus que des films italiens de série B. Peut-être faut-il en chercher la raison dans le fait que, durablement ébranlé par la mort prématurée, en 1966, de son demi-frère Jean-Pierre[3], il se soit laissé aller à la consommation de substances toxiques, avec des répercussions sur sa santé mentale, sa vie professionnelle et finalement son existence même.
une seconde fois en 1977 avec l'actrice italienne Barbara Magnolfi[b], avec qui il a eu une fille, Camille (née en 1981).
Mort
Marc Porel meurt en 1983 d'une overdose d'héroïne au Maroc, à l’âge de 34 ans[4]. Il avait tourné quatorze ans auparavant le rôle d'un trafiquant d'héroïne dans La Horse, « horse » signifiant héroïne en argot.
L'acteur repose au cimetière de Passy, dans le caveau de son aïeule Réjane, aux côtés de sa mère Jacqueline Porel et de son beau-père François Périer[5]. Sa fille, Bérangère a reposé dans ce caveau jusqu'en 2006, année où ses restes ont été transférés dans le caveau des Lacoste, famille de sa mère, au cimetière ancien de Vincennes (8e division, 1re ligne, 14e tombe, concession 2954) ; le nom de sa fille est ainsi gravé sur chacune des deux pierres tombales[6].
↑« Marc Porel, l'auto-destruction d'un ange », sur maniaco-deprebis.com (consulté le ) : « […] ce jeune homme plein de charme et si drôle dans la vie cache en fait un être fragile, torturé et surtout auto-destructeur. Le suicide de son frère va lui asséner le coup fatal. Marc ne se remettra jamais de cette tragédie. Il va lentement plonger dans l'univers de l'héroïne […] ».
↑« Mon frère (Marc Porel) est mort d'une overdose. On l'a trouvé une seringue dans le bras, au Maroc (dans une chambre d'hôtel) », selon les propos de son frère Jean-Marie Périer sur Europe 1 dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'émission d'Isabelle Morizet du dimanche après-midi .