Cet article adopte un point de vue centré sur la France car il existe également des maisons centrales dans d'autres pays (ex : Guinée) et nécessite une internationalisation ().
Une maison centrale est une catégorie d'établissement pénitentiaire dont la dénomination est utilisée dans plusieurs pays francophones dont la France et la Guinée.
Maison centrale en France
En France, une maison centrale est un établissement pénitentiaire recevant des condamnés à de longues peines ainsi que les détenus les plus difficiles, ou ceux dont on estime qu'ils ont peu de chances de réinsertion sociale.
Le régime de détention dans ces prisons utilise des dispositifs de sécurité importants. La conception architecturale de tels établissements est très contraignante, du fait d'un cahier des charges de la sûreté très fourni.
Histoire
En 1801, au moment de la réorganisation générale de l'administration voulue par le Premier Consul Bonaparte, la volonté de mettre en œuvre le code pénal de 1791 en créant des "prisons pénales", distinctes des autres prisons, s'affirme. Une maison d'arrêt est créée auprès de chaque nouveau tribunal de district pour les prévenus, et une maison de justice apparaît auprès de chaque tribunal criminel départemental. Les nouvelles prisons pénales devraient fonctionner comme des manufactures, elles seraient financièrement peu coûteuses, acceptables pour l'opinion, et utiles pour la société et les condamnés. Ces idées reprennent les objectifs des workhouses et dépôts de mendicité.
En 1865, la maison centrale des femmes de Rennes est ouverte. Il s'agit de la première maison centrale à être construite en tant que telle et mettant fin à une longue série de transformations d'anciens locaux d'enfermement (dépôts de mendicité, prisons royales), d'hôpitaux et de biens confisqués au clergé ou à la noblesse.
Régime de détention
Les maisons centrales constituent, au même titre que les centres de détention et les centres de semi-liberté, une catégorie d'établissements pour peines. Ces derniers sont destinés à accueillir les détenus condamnés à la différence des maisons d'arrêt qui reçoivent les prévenus en détention provisoire et les condamnés à de courtes peines (jusqu'à deux ans d'emprisonnement).
Destinées à accueillir les détenus les plus difficiles, « les maisons centrales et les quartiers maison centrale comportent une organisation et un régime de sécurité renforcé dont les modalités internes permettent également de préserver et de développer les possibilités de réinsertion sociale des condamnés. », selon la loi[1].
Le garde des Sceaux fixe sur arrêté la liste des maisons centrales et des quartiers maison centrale.
Liste des maisons centrales
On compte, en France, 13 maisons centrales ou quartiers maison centrale :
Maisons centrales
Il existe actuellement cinq maisons centrales à proprement parler :
Quartier maison centrale dans les centres pénitentiaires
Certains centres pénitentiaires, qui regroupent sur un même site des quartiers soumis à des régimes de détention différents, comportent un quartier maison centrale (QMC) :