La maison centrale d'Ensisheim est une maison centralefrançaise située à Ensisheim, dans le département du Haut-Rhin, en région Grand Est. Ses bâtiments sont construits à partir de 1614 pour être un collège des Jésuites, qui fut fermé lorsque les Jésuites furent expulsés en 1765.
Lorsque les Jésuites s’implantent durablement en Alsace, ils reprennent à leur compte l’école que le curé d’Ensisheim, Jean Rasser, avait fondée en 1583. Ce petit collège comprenait cinq classes, un internat et une chapelle lorsque les Jésuites de Fribourg-en-Brisgau en prennent la direction, en 1614, à la demande de l’archiduc Léopold. Cette création devait favoriser l'enseignement catholique et améliorer l’éducation dans une région où les Luthériens étaient activement présents. Ils y avaient un gymnase établi depuis cent ans.
À la suite d'un décret impérial datant du , il est remanié par l'architecte Louis-Ambroise Dubut pour l'accueil des détenus condamnés à des peines d'emprisonnement de plus d'un an[1],[2].
XXe siècle
En 1938, à la suite de l'abolition des bagnes coloniaux, les condamnés aux travaux forcés rejoignent la prison d'Ensisheim pour y purger leur peine[1].
En , une mutinerie éclate ravageant une partie des bâtiments dans un incendie ; ils seront reconstruits l'année suivante[1].
Récemment, plusieurs prises d'otages ont eu lieu dans cette prison, sans faire de blessé :
en , deux détenus prennent en otage un surveillant pénitentiaire ; ils se rendent après 15 heures de négociations[7] ;
en , une autre surveillante est également prise en otage ; le détenu se rend après 13 heures de négociations[8] et sera condamné à cinq ans de prison ferme pour cet acte[9].
le , Mickaël Gilgenmann, détenu de 27 ans qui protestait contre le traitement de l'administration pénitentiaire, retenait le psychologue de la maison d'arrêt d'Ensisheim en otage et le menaçait avec une lame sous la gorge. L'otage a été libéré 7 heures plus tard sans effusion de sang[10].
le , prise d'otage[11]. Le principal auteur est Francis Dorffer[12].
Description
D'une superficie d'un hectare quatre-vingt-deux[1], cette maison centrale comporte 205 places et accueille environ 200 détenus, essentiellement condamnés à de longues peines ou à la perpétuité[13],[7].
François Girard, commanditaire de l'assassinat du juge Pierre Michel
Divers
La nouvelle d'Éric-Emmanuel Schmitt, La Vengeance du pardon (2017), se passe en grande partie entre ses murs. Le texte raconte les rencontres entre un assassin nommé Sam Louis (largement inspiré de Guy Georges) et la mère de l’une de ses victimes.
↑Documents graphiques de la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, Livres français d'architecture (1512-1914), Documents d'archives et documents photographiques de la Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art et Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968), Dubut, Louis-Ambroise, (lire en ligne)
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