Madeleine Daniélou, née Madeleine Clamorgan le à Mayenne, et morte le à Neuilly-sur-Seine est la fondatrice d'un groupe d'écoles privées pour les jeunes filles : les collèges Sainte-Marie et les écoles Charles-Péguy.
De 1892 à 1894, elle séjourne au Tonkin, où son père, le colonel Clamorgan, est en poste. Adolescente, elle revient en métropole poursuivre ses études. De 1895 à 1898, elle suit des études à Brest. À partir de 1898, elle effectue au collège Sévigné à Paris une préparation au certificat d'aptitude à l'enseignement secondaire qu'elle obtient en 1902, puis prépare l'agrégation, section littéraire, où elle est reçue première en 1903. Promu général, son père meurt au Tonkin en 1904.
Famille
Elle épouse à Paris le , Charles Daniélou (1878-1953), poète et homme politique, dont elle a six enfants[1] :
Marie Daniélou épouse Hainglaise (1917-1975), membre de l'équipe de France de ski à l'époque d'Émile Allais.
Enseignement
Elle enseigne au collège Sévigné de 1904 à 1905. Fervente catholique, conseillée par le père jésuiteLéonce de Grandmaison, elle fonde en 1911 une communauté apostolique de femmes consacrées, la communauté apostolique Saint-François-Xavier, dont la spiritualité est d'inspiration ignatienne, communauté qui « assure la continuité et la cohérence de l'œuvre entreprise : continuité dans le temps, à travers la diversité des personnes qui se succèdent dans les tâches d'éducation ; cohérence dans les objectifs et les fins visés, à travers les adaptations nécessaires et les novations fécondes de toute œuvre vivante[2] ». En 1913 naît, à l'instigation de Madeleine Daniélou, le collège Sainte-Marie de Neuillyqui est le premier lycée de France où les jeunes filles passent un baccalauréat classique[réf. nécessaire].
Collèges Sainte-Marie et écoles Charles-Péguy
« Il faudrait fonder des collèges où les valeurs chrétiennes et les valeurs intellectuelles fussent unies », disait Madeleine Daniélou.
En 1907, était créée à Paris une école normale libre à laquelle s'adjoignit très vite le collège Sainte-Marie de Neuilly, ouvert en 1913, et en 1929 le collège Sainte-Marie du Maine, situé avenue du Maine à Paris[3].
Dès le début, les collèges Sainte-Marie accueillent les enfants à la fois en primaire et secondaire. Le programme d’enseignement de ce premier collège s’inspira du programme des lycées de garçons, alors différent de celui des lycées de filles.
L'association amicale d'entraide des centres Madeleine Daniélou, AAECMD, est une association qui permet de « rester en contact les uns avec les autres, se donner un mutuel appui, être en prise avec l'actualité religieuse, culturelle, sociale, puiser en Dieu l'amour qui touche les cœurs ». Son fichier regroupe près de 20 000 noms et 2 500 cotisants, avec un triple objectif : apporter une aide morale et/ou financière dans les circonstances difficiles, proposer des rencontres culturelles, spirituelles, ouvertes à tous et favoriser les rencontres amicales entre les membres[4].
« Discerner la ligne de l’élan créateur dans un être et la suivre... Discerner aussi la conduite de Dieu sur lui et la seconder, telle est, disait Madeleine Daniélou, la mission de l’éducateur. »
↑Patrick Gourlay, Charles Daniélou (1878-1958). La brillante et atypique carrière d'un Finistérien sous la Troisième République, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, année 1996, volume 103, no 103-4, p. 99-121, [lire en ligne].
↑Brochure spéciale sur Madeleine Daniélou, revue des anciennes des collèges Sainte-Marie, 1980.
↑Blandine Dominique Berger, Madeleine Daniélou, 1880-1956, CERF, 2002, p. 207.