Mariée en 1835 au médecin allemand Samuel Hahnemann, l'inventeur de cette pratique, elle est la première femme à avoir exercé cette profession.
Biographie
Marie Mélanie Le Cat d'Hervilly naît le à Bruxelles[réf. nécessaire]. Maltraitée dans son enfance, elle vit dans la famille adoptive de son professeur d'art Guillaume Guillon-Lethière, à Paris. Elle vit en vendant ses tableaux. À 30 ans, en 1830, elle reçoit le nom de famille Gohier en tant que fille adoptive, à titre posthume, de Louis-Jérôme Gohier, président du Directoire renversé en 1799 par Napoléon[1]
Pendant l'épidémie de choléra à Paris de 1832, elle découvre l'homéopathie. En 1834, elle visite Samuel Hahnemann, l'inventeur de cette pratique, à Köthen en Allemagne. Ils se marient l'année suivante, puis ouvrent une clinique à Paris. Elle est d'abord son élève et assistante, puis bientôt une homéopathe en son propre nom. Elle est diplômée de l'Académie homéopathique fondée par John Helfrich(en) (1795-1852) à Allentown, en Pennsylvanie.
À la mort de Samuel Hahnemann en 1843, elle poursuit l'activité de la clinique, et rédige son dernier ouvrage, Organon. En 1847, elle est jugée coupable d'exercice illégal de la médecine. Elle continue pourtant à pratiquer et obtient finalement une licence médicale en 1872. Elle reste cependant une personnalité controversée, à la fois comme médecin et comme homéopathe[2].
Orateur au colloque de Nérac (21 au 23 octobre 2015), Laurent Angard, professeur de lettres, docteur en littérature française de l'université de Haute-Alsace et spécialiste d'Alexandre Dumas émet l'hypothèse qu'elle aurait pu être une source d'inspiration pour la création de la Reine Margot d'Alexandre Dumas, héroïne du roman éponyme. Sa conférence est recueillie dans les actes de ce colloque[5].
Références
↑Richard Haehl, John Henry Clarke, F. J. Wheeler Samuel Hahnemann, his life and work: based on recently discovered... 1922 - Volume 1 - Page 224 "This friend of hers, who had a family of his own, had been buried by the young Parisian woman in Montmartre cemetery.
↑Samuel Hahnemann, Heilkunde Der Erfahrung, Norderstedt, Allemagne, BoD, , 104 p. (ISBN978-3842313262, présentation en ligne) Voir dans l'introduction de cette réédition, la note de l'éditeur page 14 « Sie wurde, hauptsächlich aufgrund von Querelen zwischen Mélanie Hahnemann und verschiedenen Hahnemann-Schülern, erst 1921 von Richard Haehl aus dem Nachlass veröffentlicht », ce qui peut se traduire ainsi : « Il ne fut publié qu'en 1921 par son légataire [et biographe] Richard Haehl, principalement à cause de querelles entre Mélanie Hahnemann et divers étudiants de Hahnemann. »