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Le lycée Eugène-Livet (prononcé [ø.ʒɛn.li.vɛt]) est un établissement français d'enseignement technique, secondaire et supérieur situé à Nantes (Loire-Atlantique), dans le quartier Saint-Donatien. Il dépend administrativement des Pays de la Loire et de l'académie de Nantes.
L'établissement est situé no 16 rue Dufour dans le quartier Saint-Donatien, dans le Nord-Est de la ville. Il occupe l'ensemble de l'îlot délimité par la rue Dufour, l'avenue Chanzy, la rue Amiral-Ronarc'h et la rue Desaix[1].
Eugène Livet (1820 - 1913) est un instituteur qui commence sa carrière en 1838 après une formation à l'École normale d'Angers. En 1841 il fait l'acquisition d'un pensionnat à Nantes dans le but d'en faire un établissement éducatif voué à la promotion du travail manuel et technique. Le succès de cette entreprise aboutit à la reconnaissance de la valeur de la formation imaginée par son initiateur[2]. En 1875 l'établissement qui est alors privé prend le nom de son fondateur[3], nom conservé lors du passage dans l'enseignement public.
En 2015, le lycée se classe 23e sur 46 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1014e sur 2311 au niveau national[4]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet).
Le lycée abrite deux classes de CPGE scientifiques (PT et PT*). En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :
En 1846 ouvre un établissement intitulé institution Notre-Dame, dirigé par Eugène Livet. Situé dans le quartier de la Fosse, il s'agit d'une école primaire privée. Le principe de l'enseignement est basé sur l'insertion d'une forte dose d'enseignement appliqué, principalement lié à l'industrie et au commerce. La finalité de la formation étant en lien étroit avec l'enseignement prodigué aux élèves, ceux-ci trouvent des emplois dans le commerce, l'administration, l'industrie, la marine marchande ou l'architecture[6]. Ils peuvent également se présenter aux concours de grandes écoles : celles des Arts et métiers[7]. Sous le Second Empire l'établissement d'Eugène Livet correspond aux choix de la municipalité nantaise, préférant délaisser l'enseignement classique auquel il est reproché de ne pas convenir aux besoins de l'industrie et du commerce. Plutôt que soutenir le Lycée nantais, les élus choisissent de subventionner les initiatives privées telles celles de l'École professionnelle d'Eugène Livet[8]. L'efficacité de la méthode d'enseignement conduit au déménagement de l'institution dans des locaux permettant d'employer les moyens technologiques nécessaires à l'instruction des élèves. Cette installation se fait rue Sainte-Marie (devenue depuis rue Désiré-Colombe), toujours sous la conduite d'Eugène Livet[6]. Celui-ci, aidé par son fils (qui porte les mêmes nom et prénom) à partir de 1869[9], en est le directeur jusqu'en 1898. Dès 1875 l'établissement prend le nom de Livet[3].
Avec la République, la politique de la Ville n'a pas changé - à ceci près que l'entretien des écoles devient une charge de l'État[8]. À partir de 1898, l'appellation change : il s'agit désormais de l'école nationale professionnelle Livet. C'est le quatrième établissement de ce type en France. En 1910, l'ENP Livet déménage dans les anciens locaux de « Grand séminaire » laissés vacant à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905[10]. À partir de la rentrée 1919, l'établissement dépend du ministère de l'Instruction publique alors qu'il dépendait jusqu'alors du ministère du Commerce et de l'Industrie. Durant la Seconde Guerre mondiale, les locaux sont occupés par un hôpital militaire[3].
En 1962, les ENP disparaissent pour laisser place aux lycées techniques d'État. Jusqu'en 1965, on y délivre un bac de technicien en terminale (un diplôme de technicien supérieur sanctionnant les deux années d'études post-bac), avant la création l'année suivante du baccalauréat technique, et la suppression plus tardive du concours d'entrée. De nouveaux bâtiments sont construits, la mixité instaurée. En 1985 l'appellation officielle est : lycée technologique régional Livet[3]. Lors du mouvement contre le CPE en 2006, le lycée est bloqué durant quinze jours par une faible partie des élèves[11]. En 2009, certains membres actifs du CVL ont empêché le renouvellement de ces blocages.[réf. nécessaire]
Le site a abrité dès 1826, le « Grand séminaire » de Nantes dans lequel on enseignait la théologie et la philosophie. En 1850, il comptait pas moins de 200 élèves[10].
Entre 1852 et 1870, l'architecte Théodore Nau mène la construction d'un nouveau bâtiment[10]. La première aile bâtie est celle située le long de la rue Dufour. Après une acquisition de terrain, la poursuite du projet conduit à la formation d'un quadrilatère, selon le même format qu'un cloître[12].
Au nord de l'ensemble se trouve la chapelle Saint-Charles-Borromée de style néo-roman. Tous les bâtiments sont faits de granit et de tuffeau[12].
En 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État entraîne la suppression de la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice qui gérait le séminaire, et l'expulsion des professeurs un an plus tard[10].
Le lycée est desservi par les lignes de chronobus C1 (arrêts « Chanzy » et « Desaix ») et C6 (arrêts «Brétéché» « Lallié »), ainsi que par le Bicloo (station « Livet »).
La filière STI est remplacée par la filière STI2D (Sciences et Technologies de l'Industrie et du Développement Durable) à partir de la rentrée 2011 pour les classes de 1re et 2012 pour les classes de terminale. Cette filière présente quatre options qui sont toutes proposées au lycée Livet[15] :
La Maison des Lycéens est gérée par un assistant d'éducation ainsi qu'un groupe d'élève élus au début de l'année scolaire lors de l'Assemblée Générale de la MDL, groupe désigné comme le Bureau de la MDL.
Au lycée Livet, il y a plusieurs moyens de s'épanouir... Dont les clubs, gérés soit par un intervenant, soit par un groupe d'élèves, mais étant sous l'autorité de la MDL, qui leur accorde un certain budget afin qu'ils puissent mener à bien des projets.
Le nombre de Clubs varie tous les ans, selon le nombre d'inscrits. Parmi ceux-ci :
Souvent ouvert de 8h00 à 18h00, le CDI est géré par des documentalistes, à qui les élèves peuvent demander de l'aide. Ils enregistrent les emprunts, et organisent des événements, comme le prix littéraire Eugène-Livet, basé sur les votes de lecteurs du lycée.
C'est un endroit de travail (des tables, des manuels scolaires, des revues éducatives et des ordinateurs sont à disposition), mais aussi un lieu de détente (on y trouve des bandes dessinées, des mangas, des romans de fantasy, etc.).
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