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Jean Brossaud est né en 1905 à Nantes. Parfois qualifié d'« autoritaire », il a été socialiste, résistant nazairien, il est mort dans les camps en 1945 en héros discret ; professeur au lycée technique à l’EPCI.
François Blancho est né le 28 juin 1893 à Saint-Nazaire et est mort le 2 février 1972. Apprenti chaudronnier à partir de l’âge de 12 ans, il s'engage en politique, est conseiller municipal de Saint-Nazaire à partir de 1919 puis maire de la ville. Député de 1928 à 1940 puis de 1962 à 1967.
À l'origine trois établissements scolaires
L'installation des chantiers navals à la fin du XIXe siècle dans le petit bourg de Saint-Nazaire attire une foule de migrants vers cette « petite Californie bretonne ». En 1862 le premier établissement secondaire de Saint-Nazaire est créé par un professeur libre[1]. En 1877 est inauguré un « Collège communal » de garçons qui prépare au baccalauréat spécial (ou moderne) mais qui n'autorise pas l'accès aux facultés de lettres, droit et médecine. À partir de 1902, il dispense un enseignement classique sans latin« nécessaire aux enfants que les parents destinaient aux carrières libérales ». En 1911 est créé le premier collège de filles.
Ces deux premiers collèges, Aristide-Briand pour les garçons, Manon-Roland pour les filles dispensent un enseignement général qui ne concerne qu'une minorité des enfants de la ville. En 1904 c'est la naissance de l'École Pratique d'Industrie qui accueille des élèves de plus de 12 ans, titulaires du certificat d'études primaires. Les études y durent trois ans avec une part importante d'enseignement général et de dessin industriel. L'ouverture d'une section commerciale en 1911 n'a pas le succès escompté auprès des garçons : l'école admet alors des jeunes filles.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les bombardements conduisent l'autorité académique à fermer les établissements scolaires en novembre 1942. Il faut attendre plusieurs années après la fin du conflit pour que les différents établissements d'enseignement secondaire se réinstallent définitivement à Saint-Nazaire. D'abord dispersés dans différents locaux ou baraquements, ils vont être réunis dans la Cité Scolaire[2].
Cité scolaire
Construction
La ville de Saint Nazaire décide de concevoir un seul établissement qui recevra tous les élèves des écoles primaires de la ville et de sa couronne. Les classes de sixième et de cinquième seraient communes, ensuite les élèves seraient orientés dans un lycée classique (moderne), dans le collège technique Jean-Brossaud, dans un centre d'apprentissage, ou dans le collège technique François-Blancho[3] (les changements de nom de ces établissements sont répertoriés dans un tableau dans le livre Cité des possibles[4]).
Noël Le Maresquier succède en 1948 à Germain Debré pour diriger la construction de la Cité scolaire. Malgré les contraintes imposées par le Ministère de l'éducation nationale et les rigueurs financières, les architectes réussissent un ensemble qui appliquent les principes de l'école de Le Corbusier. Ainsi la Cité scolaire participe au grand mouvement de reconstruction de la ville en même temps que la gare, l'hôpital, l'hôtel de ville et s'inscrit aujourd'hui dans le patrimoine de l'architecture moderne d'après guerre[5].
En 1959 a lieu l'inauguration officielle de la Cité scolaire mais les travaux s'étendent de 1954 à 1967[6].
La dépense évaluée en 1959 atteint 2 milliards d'anciens francs (soit 39 millions d'euros en 2023). C'est le deuxième chantier de la reconstruction à Saint-Nazaire après celui de l'hôpital[7].Il y a trois sources de financement : les dommages de guerre cumulés pour le collège Aristide-Briand, le collège Manon-Roland, l'EPCI, l'école primaire supérieure de fille (25 %) ; la participation de l'État (61 %) ; la participation de la ville (14 %).
Restructuration
Financée par le Conseil régional des Pays de la Loire, la restructuration de la Cité scolaire est l'une des plus importantes opérations de rénovation des lycées de la Région des Pays de la Loire. Commencée en 1992, elle s'étale sur dix ans.Le projet donne lieu à des débats : opération de réhabilitation ou réalisation d'un second lycée extérieur de 800 places qui serait consacré à l'enseignement général ? C'est la première option qui l'emporte pour des raisons financières et par l'attachement à l'idéal d'origine.
D'un point de vue architectural, « les concepteurs tout en marquant leur différence ont recherché un style qui s'inscrit dans l'ensemble de la cité: des volumes cylindriques s'opposent aux parallélépipèdes des bâtiments anciens, le béton brut ponctuellement coloré réveille le blanc des façades. La grande rue principale, les sols en asphalte coulé renforcent l'idée d'une ville dans la Cité. La présence à l'entrée de modèles réduits de cheminées de célèbres navires construits à Saint-Nazaire sont un clin d'œil à la vie locale »[8].
Les trois lycées ont vocation à être individualisés, mais avec un pôle commun. La Cité se donne un « cœur » avec cafétéria, CDI,, salles multimédias, plateau télé, amphithéâtre et service de restauration. Le coût de la rénovation s'élève à 44,8 millions d'euros soit près du double de la prévision initiale[9].
En 2007 les lycées professionnels Brossaud et Blancho fusionnent et deviennent le Lycée professionnel Brossaud-Blancho.
Enseignement
Lycée professionnel Brossaud-Blancho
Durant l'année scolaire 2016-2017, il offre une palette diversifiée de formations[10], avec des possibilités de poursuites d’études du CAP au bac professionnel. Il permet aussi une orientation post-quatrième avec l'accueil d'environ de trois classes en Troisième préparatoire à la Formation professionnelle. Depuis septembre 2009, le Lycée professionnel a ouvert une unité localisée d'inclusion scolaire (ULIS) qui accueille 10 élèves handicapés afin de leur assurer le maintien ou l'inclusion en milieu scolaire ordinaire. Le lycée accueille aussi une classe relais[11].
En spécialité scientifique et Informatique et sciences du numérique
Des BTS industriels
BTS Aéronautique, BTS en Constructions métalliques (CM) , BTS Construction navale (CN), BTS en Construction et réalisation en chaudronneries industrielle (CRCI) , BTS en Électrotechnique, BTS en Conception et réalisation des processus de conception de produits (CPRP)
Spécialités scientifiques, Informatique et sciences du numérique, économique et sociale, littéraire
BTS tertiaire (bac +2)
BTS en Assistant de manager (AM), BTS en Management des unités commerciales (MUC), BTS en Services et prestations des secteurs sanitaire et social (SP3S)
Formation complémentaire
Formation complémentaire pour infirmière et formation complémentaire en services sociaux
Résultats du bac
Résultat 2010 à 2016 et classement du lycée en 2017[14],[15],[16]
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↑Descout, Guillet et Jehanno 2010, p. 30-31- façade rythmée par des pilastres horizontaux et des bandeaux verticaux, quadrillage renforcé par les châssis à l'australienne des fenêtres; -pignons en Moellons de granit (ce qui causa pas mal de problèmes d'étanchéité); -effacement de la toiture grâce à des toits inclinés à 15° ce qui est rare pour des toits en ardoise qui d'ordinaire sont penchés de 40 à 45°...
↑Nicolas Dahéron, « La cité a cinquante ans », Presse Océan, (lire en ligne)
↑ ab et c« Ils racontent leurs années lycée », Bretons, , p. 50-55
↑Cité des possible : La cité scolaire de Saint-Nazaire (supplément les temps forts du cinquantenaire, cité 50 2010) p. 54-55 : « Je voulais vous dire que c'était un vrai plaisir pour moi d'être parmi vous aujourd'hui, bien sûr en tant qu'ancien élève de la cité scolaire : je suis arrivé en quatrième à Jean de Neyman et puis j'ai eu mon bac ici. »
↑Descout, Guillet et Jehanno 2010, p. 5 : « Pendant quatre ans pour venir passer mon adolescence au lycée Aristide Briand j'ai effectué matin et soir ce trajet sur l'estuaire. Au milieu des années quatre vingt-dix, je suis entré dans la salle des professeurs... je venais là prendre un poste de professeur de philosophie. »
Voir aussi
Bibliographie
Guy Descout, Béatrix Guillet et Martine Jéhanno, Cité des possibles : la Cité scolaire de Saint-Nazaire, Saint-Nazaire, Cité 50 (Saint-Nazaire, Loire-Atlantique), , 283 p. (ISBN978-2-7466-2587-7, OCLC762811743, lire en ligne), p. 13-22.