Les communes les plus proches, à vol d'oiseau, sont Saulgé-l'Hôpital (2 km), Noyant-la-Plaine (3 km), Les Alleuds (4 km), Ambillou-Château (4 km), Brigné (5 km), Notre-Dame-d'Allençon (5 km), Chavagnes (5 km), Louerre (5 km), Grézillé (6 km) et Martigné-Briand (6 km)[3].
Luigné est situé à 24 km de Saumur, à 25 km d'Angers, à 87 km de Nantes et à 268 km de Paris.
L'altitude varie de 56 à 82 mètres. Sa superficie est de 9,58 km2, soit 958 hectares.
Hydrographie
En son sein, se trouve la source de saint Avertin découverte par celui-ci.
Climat
Son climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, du fait de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés.
Toponymie
Lugniacum en 1186[4] et Luigniacum en 1221. Luigne et Luignieio en 1239.
Histoire
Moyen Âge
Au XIIe siècle, Avertin de Tours vient à Luigné depuis l'Écosse. La paroisse de Luigné est fondée en 1186 par Raoul de Beaumont, évêque d'Angers, après la demande du chevalier Guérin de Luigné qui possède sur ses terres une église qu'il avait construit. L'ancienne paroisse de Tarençay, qui correspondait aux deux paroisses de Luigné et Saulgé, est démembrée. L'ancienne voie romaine est choisie comme délimitation aux deux paroisses.
Vers le début du XVIe siècle, un château est construit par la famille Aménard, seigneurs de Chanzé et de Luigné. Le château se compose alors de trois tours formant alors un triangle.
Luigné s'éleve au rang de baronnie en 1560, quand Brissac devient un comté sous Charles de Cossé, alors devenu propriétaire des terres de Luigné à la suite de la vente par Mathurin de Montalais. Ce dernier avait obtenu la seigneurie par le biais de sa femme, Renée, qui était elle-même la fille de Christophe de Goulaines, qui avait épousé l'héritière de la famille Aménard.
Révolution française
En 1808, le château est démantelé de deux de ses tours afin de créer une ferme voisine où l'on peut encore apercevoir les blasons de la famille Aménard et de la famille Leroux de la Roche des Aubiers. Une seule tour subsiste encore aujourd'hui avec sa cave voûtée. Malheureusement, cette dernière tour est en ruine.
L'église du XIIe siècle est détruite.
Époque contemporaine
Un projet de regroupement se dessine au milieu des années 2010. Il est entériné par les conseils municipaux en et intervient le , donnant naissance à Brissac Loire Aubance. Luigné devient alors une commune déléguée[7],[1].
Jusqu'en 2014, la commune fait partie du canton des Ponts-de-Cé et de l'arrondissement d'Angers[13]. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune reste attachée au canton des Ponts-de-Cé, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[14].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 265 habitants, en évolution de 0 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54,3 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
54,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 27,8 %, 15 à 29 ans = 13,2 %, 30 à 44 ans = 27,1 %, 45 à 59 ans = 16,7 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
45,7 % de femmes (0 à 14 ans = 23,1 %, 15 à 29 ans = 15,7 %, 30 à 44 ans = 28,1 %, 45 à 59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 14 %).
Pyramide des âges à Luigné en 2013 en pourcentage[19]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,4
90 ans ou +
1,6
4,3
75 à 89 ans
5,6
13,6
60 à 74 ans
8,0
12,1
45 à 59 ans
21,6
28,6
30 à 44 ans
26,4
10,7
15 à 29 ans
10,4
29,3
0 à 14 ans
26,4
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2013 en pourcentage[20].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ans ou +
1,6
6,8
75 à 89 ans
9,7
13,8
60 à 74 ans
14,6
19,4
45 à 59 ans
19,0
19,6
30 à 44 ans
18,3
19,0
15 à 29 ans
18,0
20,8
0 à 14 ans
18,9
Vie locale
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Cultes
Depuis que saint Avertin a évangélisé le pays (XIIe siècle), Luigné l'a désigné comme son patron. Le territoire de Luigné et Saulgé dépendait jusqu'à la fin du XIIe siècle de la paroisse de Tarençay. C'est en 1186 qu'un chevalier décide d'y fonder une église en demandant l'accord de l'évêque. Ce sera le début de la paroisse de Luigné et la fin de celle de Tarençay. Depuis le temps où Avertin de Tours est passé et a fait jaillir l'eau d'une source miraculeuse, un culte s'y est développé. À la Révolution, l'église, construite au XIIe siècle, est détruite. En 1834, des habitants de Luigné rachètent le terrain où était située l'ancienne église et en reconstruisent une autre. La nouvelle église est revendue à la commune le . Elle est connue alors sous le nom de Notre-Dame-de-l'Assomption. La réhabilitation du culte de saint Avertin se fit le accompagnée d'un décret. Dans celui-ci, saint Avertin devient officiellement le patron de Luigné.
Les églises de Luigné sont l'église Notre-Dame-de-l'Assomption et la chapelle de la Commanderie de Saulgé (style angevin).
Économie
Sur 21 établissements présents au sur la commune, 43 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 5 % du secteur de la construction, 33 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[21].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château (XIVe siècle) initial était composé de trois tours. Deux d'entre elles ont été démolies en 1808 afin de construire un bâtiment. Aujourd'hui, il ne reste que la dernière tour en ruine et le caveau.
Cavité dont le départ se situe sous une tour du château de Luigné[22].
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (XIXe siècle) est d'un aspect classique, vu de l'extérieur, ce lieu de culte a plusieurs particularités. La première est qu'elle ne possède pas de vitraux contrairement à la plupart des églises. La seconde est que les murs sont peints du sol au plafond de signes ésotériques savamment ordonnés comme sur un papier peint. C'est ce qui en fait son originalité. Datée de 1835, l'église abrite une statue de saint Avertin, patron de Luigné, datant de 1632.
Le pivot d'un moulin cavier, sur la butte du Caquin d'où l'on disait apercevoir 22 clochers.
Personnalités liées à la commune
XIIe siècle
Saint Avertin (XIIe siècle) était un diacre d'origine écossaise qui vécut dans la région tourangelle au XIIe siècle de notre ère. Il vint à Luigné, dont la paroisse date de 1186. Il est souvent représenté la main droite tenant sa tête.
XIXe siècle
François Noël Thibault, dit Noël France (1805-1890), le père d'Anatole France, est né à Luigné.
Voir aussi
Bibliographie
Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF34649310, lire en ligne)
La fête de Saint-Avertin à Luigné (Maine-et-Loire), Luigné, Barassé, Angers, (BNF36486054)
Xavier Barbier de Montault, Décret de la Sacrée Congrégation des Rites relatif au culte de saint Avertin à Luigné, publié par X. Barbier de Montault : Extrait du "Répertoire archéologique de l'Anjou", Luigné, imprimerie de Cosnier et Lachèse, Angers, , 4 p. (BNF30055322)
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.