Rentré en France dans le mois de frimaire an XII, le premier Consul confirme sa dernière nomination par arrêté du 2 pluviôse suivant, et le comprend dans la liste de promotion des membres de la Légion d'honneur du 4 germinal de la même année. Il fait la campagne de l'an XII à l'armée des Côtes, celles de l'an XIII à 1808 aux armées d'Italie et de Naples. Le , il abandonne la carrière administrative, et entre à cette date comme chef d'escadron dans le régiment des vélites à cheval de la Garde royale napolitaine de Joseph-Napoléon, alors roi des Deux-Siciles. Un décret impérial du 19 de ce mois l'autorise à rester au service de ce prince. Il devient major de son régiment le de la même année, et colonel aide de camp du roi Murat le .
Ayant donné sa démission du service de Naples le , il est réadmis au service de France le , avec son grade de colonel, et placé à la tête du 9e régiment bis de hussards, devenu 12e régiment de hussards, alors à l'armée d'Espagne, il le rejoint. À l'affaire de Barbastro, il enlève trois positions à l'ennemi, le poursuit dans sa fuite, et le force à abandonner de nouveau et en désordre le lieu où il s'est rallié. Peu de temps après, il attaque la colonne du général espagnol Pedro Sarsfield, et malgré la supériorité de ses forces, il la met en pleine déroute.
1814-1815
Rentré en France au commencement de 1814, sa brillante conduite sous les murs de Lyon contre l'armée autrichienne les 11, 18 et , lui mérite le , le brevet de général de brigade. Louis XVIII le confirme dans ce grade le , le fait chevalier de Saint-Louis le 19 du même mois, et officier de la Légion d'honneur le suivant. Appelé le , au commandement d'une brigade de l'armée organisée sous Paris pour arrêter la marche de l'Empereur, il suit le mouvement des troupes sous ses ordres, et se range sous le drapeau que Napoléon ramenait de l'île d'Elbe. Le 31 du même mois, il est employé dans la 5e division (Subervie) du 1er corps de cavalerie (Pajol) de l'armée du Nord.
Restauration et monarchie de Juillet
La seconde Restauration ne lui tient pas longue rancune. Le ministre de la Guerre le désigne le , pour être adjoint à l'inspection générale de la cavalerie stationnée dans la 12e division militaire (Nantes) : il remplit les mêmes fonctions l'année suivante. Le , il est nommé membre de la commission de défense du royaume, et continue à être employé à l'inspection des troupes. À l'époque des événements de Juillet 1830, le général Colbert commande la 3e subdivision de la 8e division (Var), où il a été appelé le précédent. Envoyé le dans le département du Gard, il reçoit le suivant la croix de commandant de la Légion d'honneur. Il commande le département de l'Hérault depuis le , lorsque le roi le nomme lieutenant-général, et le place le à la tête de la 13e division militaire. Il meurt à Rennes, dans l'exercice de son commandement le .
« Histoire d'Achères », Les 4 achérois du 9e régiment de hussards (2/3), sur www.mairie-acheres78.fr (consulté le )
Bibliographie
B-S, « Colbert (Louis-Pierre-Alphonse, comte de) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. III, [détail de l’édition] (BNF37273876, lire en ligne), p. 247 ;
Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 250-251