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Louis René Pineau des Forêts, dit Louis-René des Forêts ou plus simplement Des Forêts, né le 28 janvier 1916 dans le 16e arrondissement de Paris[1] et mort le 30 décembre 2000[2] dans le 14e arrondissement de Paris, est un écrivain français.
Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages largement commentés par la critique.
Louis-René des Forêts naît à Paris, fils d'Armand René Pineau des Forêts et d'Edmée Marie Mathilde Léopoldine Aubert du Petit-Thouars de Saint-Georges[2].
Après une scolarité secondaire à Bourges, Louis-René des Forêts suit des études de droit et de sciences politiques. Il sort de l'École libre des sciences politiques (section diplomatique, 1935), non diplômé[3].
Il commence à faire paraître des chroniques musicales et littéraires. C'est à la fin des années 1930 qu'il fait la connaissance de Jean de Frotté, qui le met en relation avec Patrice de La Tour du Pin, Michel du Boisberranger et Jean Chauvel[4]. Mobilisé en 1939, il est de retour chez lui, dans le Berry, en 1940. Il s'engage dans la Résistance[5].
Ses débuts littéraires datent de l'Occupation. Entre 1941 et 1943, il écrit Les Mendiants, publiés par Gallimard, et suivis en 1946 du Bavard, presque ignoré du public.
Des Forêts se lie d'amitié avec Raymond Queneau et André Frénaud.
Après une année de travail avec le jeune éditeur Robert Laffont, il se retire en province.
Il publie dans plusieurs revues : L'Arbalète, Les Lettres nouvelles, La Nouvelle Revue française. En 1953, il revient à Paris et participe chez Gallimard à la conception de l'Encyclopédie de la Pléiade, avec Raymond Queneau[6]. Il se lie alors d'amitié avec Michel Gallimard, Robert Antelme, Georges Bataille et Maurice Blanchot.
Il fonde en 1954 le Comité contre la guerre d'Algérie, avec Dionys Mascolo, Edgar Morin et Robert Antelme[5].
En 1960, il publie La Chambre des enfants, prix des Critiques. En septembre de la même année, il est un des signataires du Manifeste des 121 sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie[7],[8].
De 1966 à 1983, des Forêts est membre du comité de lecture de Gallimard[9]. En 1967, il fonde la revue L'Éphémère[10], avec Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Paul Celan, Jacques Dupin, Michel Leiris et Gaëtan Picon ; il fait également paraître au Mercure de France Les Mégères de la mer. Chez le même éditeur paraît en 1997 son dernier ouvrage, Ostinato, autobiographie fragmentée dont la rédaction a été entreprise dès 1975 et dont la NRF, L'Ire des vents, Art Press, La Quinzaine littéraire et Le Cahier du refuge ont donné des extraits ou des ébauches entre 1984 et 1994.
Après sa mort, en 2001, paraît Pas à pas jusqu’au dernier ; ce recueil de « fragments réunis et révisés par l’auteur peu avant sa mort, apparaît [...] comme un testament extrêmement lucide destiné aux êtres ‘‘animés’’ que sont le langage et la mémoire »[11]. Il avait épousé Janine Carré (1920-2015).
Des Forêts reçoit le Prix des Critiques en 1960. Plusieurs prix lui sont remis dans les années 1980 et 1990 : le prix Maeterlinck, à Bruxelles en 1988, puis, pour l'ensemble de son œuvre, le grand prix national des Lettres en 1991 et le Grand Prix de littérature de la SGDL en 1997[12]. Enfin, il reçoit en 1997, le prix de l'écrit intime[13] pour Ostinato.