La Suisse, pays au relief tourmenté, possède un grand nombre de funiculaires, moyen de transport idéal pour vaincre de fortes déclivités.
Le premier funiculaire de Suisse entra en service le 16 mars 1877 entre Lausanne et Ouchy. Par la suite, le L-O, surnommé la « Ficelle », a d'abord été converti en chemin de fer à crémaillère (13.04.1958), puis en métro automatique m2 (27.10.2008).
En 2017, le plus ancien funiculaire suisse en fonction est le Giessbachbahn (de) (GbB) qui relie le Grand hôtel de Giessbach au débarcadère situé sur le Lac de Brienz.
Il est intéressant de souligner qu'entre 1934 (funiculaire Unterwasser––Iltios) et 1975 (reconstruction du Saint-Gall–Mühlegg), aucun funiculaire n'a été construit dans le pays, alors que 9 lignes étaient démantelées durant la même période.
Source : Réseau ferré suisse, Secrétariat général CFF, Berne 1997, (ISBN 3-905111-21-7) ; disponible sur le site de CFF Historic
Les funiculaires ouverts au public mais sans exploitation professionnelle au sens de la loi sur le transport de voyageurs (LTV)[1] ne se trouvent pas dans la liste. Par exemple, le funiculaire Flims–Caumasee peut être utilisé gratuitement.
De nombreux autres funiculaires ne sont pas ouverts au public et ne sont donc pas repris sur la liste précédente. Ces installations ont été construites par l’armée ou par des entreprises (souvent de distribution d'électricité) et sont destinées au transport des employés et des marchandises. Entre autres, les funiculaires d’Émosson, de Piotta-Ritom et le Gelmerbahn ont été réalisés pour faciliter la construction et l'entretien de barrages hydroélectriques, et ce n'est qu'ultérieurement qu'ils ont été accessibles aux voyageurs.
Certaines installations ne comportent qu'une seule voiture, l'autre est remplacée par un chariot lesté faisant office de contrepoids. D'autres funiculaires n'ont qu'une seule cabine, sans aucun contrepoids (Gelmerbahn, Vinifuni, Funicolare degli Angioli) : il conviendrait donc de les considérer comme ascenseurs à plan incliné.
À noter que certains funiculaires comportent une crémaillère, c'est le cas notamment du Territet-Glion (TG), premier du genre, du Marzilibahn de Berne (système Riggenbach) et du Polybahn (système Abt). Ce système est utilisé pour freiner les voitures en cas de rupture du câble de traction. Il arrive alors que ces funiculaires soient confondus avec un chemin de fer à crémaillère.
Enfin, le dernier né des funiculaires suisses, le Skymetro de l'aéroport international de Zurich, innove : chaque voiture articulée triple est maintenue par un coussin d'air au-dessus d'une piste bétonnée ! Tracté par câble, il reste néanmoins un funiculaire. Mais il faut noter que cette installation n'a pas de concession selon le LTV. Il s'agit d'une installation d'aéroport qui est compris dans la concession d'exploitation de l'aérodrome[2].
Souvent mis en service avec une traction par contrepoids à eau, la quasi-totalité des funiculaires sont aujourd'hui dotés d'un système de traction électrique. Cependant, le Neuveville–St-Pierre (aujourd'hui ligne F du réseau urbain fribourgeois) utilise encore les eaux usées de la ville pour faire contrepoids. Dans la majorité des cas, la machinerie qui tracte les cabines se situe dans la gare supérieure, mais certains funiculaires, tels Ritom (FPR) et le Fun'ambule de Neuchâtel, ont leurs machines dans la station aval.
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