La ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde est une ligne de chemin de ferfrançaise, mise en service le , qui relie la gare de Nexon (Haute-Vienne) à celle de Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Jusqu'en 1893, elle accueillait l'important trafic voyageur et fret de l'axe Paris - Toulouse - Espagne avant d'être supplantée par la ligne Limoges - Brive via Uzerche[1].
Cette concession répondait à un souci de réduction du temps de parcours au sud de Limoges en évitant de passer par Périgueux. La construction de la ligne entre Limoges et Brive est déclarée d'utilité publique par décret impérial le rendant ainsi la concession définitive[4]. Initialement prévue pour être à double voie, la ligne fut finalement construite avec une seule voie, par souci d'économie. Cette ligne permit à sa mise en service de réduire le temps de parcours entre Paris et Toulouse par rapport à l'ancien itinéraire passant par Périgueux, avec une réduction de 70 km. À la mise en service de la ligne Limoges Brive via Uzerche (qui est partie intégrante de la ligne POLT), celle-ci vit perdre une bonne partie de son trafic, jusqu'à la suppression des trains Paris Toulouse via St Yrieix à l'aube de la première guerre mondiale.
Le décret du porte la décision du détachement du chemin de fer de Limoges à Brive, de la ligne de Limoges à Périgueux, à ou près de Nexon. Il corrige le décret du dans ses dispositions contraires au nouveau décret[5].
Infrastructure
Carte détaillée de la ligne.
La vitesse de circulation est abaissée en 2015 de 70 à 60 km/h, puis en 2018 de 60 à 50 km/h[6].
La ligne est interrompue depuis le au soir entre Pompadour et Objat à la suite de la constatation d'un affaissement de la voie sur une vingtaine de mètres aux environs de Vignols[6],[7]. Cette interruption, prolongée jusqu'à Saint-Yrieix-la-Perche, perdure depuis cette année-là.
En , la région Nouvelle-Aquitaine s'engage à hauteur de 41,4 M€ pour la régénération des tronçons abîmés. Cela s'ajoute aux 4,01 millions de SNCF Réseau et 1,79 million de l'État, pour s'élever au total à 47,2 M€[8]. En , la région rajoute cinq millions d'euros en urgence afin d'éviter une limitation de vitesse sur la section entre Nexon et Saint-Yrieix-la-Perche[9].
Entre juillet 2023 et février 2024, des travaux de modernisation portant sur le renouvellement complet des voies ont lieu sur la section entre Nexon et Saint-Yrieix-la-Perche, permettant de rétablir la limitation de vitesse à 70 km/h, contre une vitesse de 60 km/h avant les travaux. Financés à 80% par la Région Nouvelle-Aquitaine, ces travaux permettent d'assurer une continuité de service pour une période de 20 ans [10].
La ligne possède un profil difficile de Nexon à Saint-Yrieix : il atteint 20 mm par mètre. Les déclivités s'accentuent encore un peu entre Saint-Yrieix et Objat, atteignant 23 mm par mètre. Enfin, d'Objat à Brive-la-Gaillarde la ligne a un meilleur profil : 13 mm par mètre max[11].
↑« N° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522, , p. 244 - 274.
↑« N° 13270 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Limoges à Brives, et rend définitive la concession dudit chemin accordée à titre éventuel à la compagnie d'Orléans : 17 mai 1865 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 15, no 1293, , p. 694 - 695.
↑« Travaux Publics : Chemin de fer de Limoges à Brive », dans Rapport du préfet et procès-verbaux des délibérations (Corrèze, Conseil général), p. 87 intégral (consulté le 16 août 2013).
↑Ludovic Aurégan, « Des autocars sur la ligne SNCF Limoges-Brive via Saint-Yrieix à cause d'un affaissement de la voie », Le Populaire du Centre, (lire en ligne)