La section de Mortcerf à Coulommiers (16 km) est ouverte le . La section de Coulommiers à La Ferté-Gaucher est concédée à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie. Cette convention est approuvée à la même date par une loi qui déclare la ligne d'utilité publique[5]. La section entre La Ferté-Gaucher et Sézanne est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie. Cette convention est approuvée à la même date par une loi[6]. La section de La Ferté-Gaucher à Sézanne est déclarée d'utilité publique par une loi le , qui rend définitive sa concession[7].
Le prolongement de Coulommiers jusqu'à La Ferté-Gaucher ouvre le [8]. Enfin, le , la ligne atteint Sézanne.
La ligne est d'abord réalisée à voie unique, mais elle est plus tard équipée de la double voie et du block Lartigue, lors du prolongement jusqu'à Sézanne.
En 1972, le trafic voyageurs est suspendu de La Ferté-Gaucher à Sézanne[9]. En 2002, le trafic ferroviaire est également suspendu entre Coulommiers et La Ferté-Gaucher[10].
La ligne est électrifiée en 25 kV – 50 Hz de Gretz à Tournan à partir du , puis de Tournan à Coulommiers à partir du [11].
La ligne a été déclassée de la Ferté-Gaucher à Meilleray (PK 91,160 à 102,508) le [12] et de Villeneuve-la-Lionne à Esternay (PK 102,508 à 115,470) le [2].
Cette ligne était à l'origine entièrement à double voie. Elle a été mise à voie unique par étapes entre 1961 et 1962 sauf sur le tronçon Gretz - Tournan-en-Brie. Le tracé est assez sinueux avec des courbes de 400 m de rayon entre Mortcerf et Coulommiers, de 350 m entre La Ferté-Gaucher et Esternay et de 300 m au-delà. Les déclivités ne dépassent pas 10 ‰.
Il existe peu d'ouvrages d'art : le viaduc de La Vallée à la sortie de Mortcerf (3 arches) et celui de l'Aubetin entre Faremoutiers - Pommeuse et Mouroux (21 arches). Un tunnel de 540 m, celui de Vindey a été creusé peu avant Sézanne au point culminant de la ligne à 164 m d'altitude.
Vitesse limite
La vitesse limite de la ligne en 2012 pour les AGC et les trains V 120 est de 90 km/h de Gretz-Armainvilliers à Tournan[13], puis de 120 km/h au-delà jusqu'à Coulommiers[14] avec des zones à 100 km/h. Les voies d'évitement des gares de Marles-en-Brie et de Mortcerf ainsi que leurs aiguilles d'accès sont limitées à 60 km/h.
Cependant dans un avis formulé à l'intention du Syndicat intercommunal d'élaboration du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Bassin de vie de Coulommiers[16], la SNCF écrit le :
« Concernant la réouverture de Coulommiers – La Ferté-Gaucher, les résultats de l'étude menée par Transilien SNCF montrent que les coûts d'exploitation, sans tenir compte des investissements nécessaires en termes d'infrastructure, sont disproportionnés par rapport au service rendu et à la population concernée. Réseau ferré de France (RFF) ne prévoit donc pas d'approfondir ce sujet dans les prochaines années. »
En 2021, des responsables politiques fertois effectuent des études de faisabilité de réouverture de ce même tronçon. Cette étude est vue d'un bon œil par SNCF Réseau, la ligne fermée disposant d'un intérêt économique jugé notable. Les élus locaux et la communauté de communes des Deux Morin sont plus sceptiques, les premiers préférant la mise en place d'une coulée verte sur l'ancienne ligne. L'élue columérienne Laurence Picard manifeste quant à elle son opposition à la réouverture de la ligne, estimant que les lignes de bus suffisent[17].
Notes et références
↑Carte des modes d'espacement des trains sur le site « sncf-reseau.com », consulté le 8 avril 2021.
↑ a et bJournal officiel de la république française du 18 avril 1996 page 5953.
↑« No 806 - Décret impérial relatif à la concession d'un Chemin de fer de Paris à Mulhouse, avec embranchement sur Coulommiers, d'un Chemin de fer de Nancy à Gray et d'un Chemin de fer de Paris à Vincennes, Saint-Mandé et Saint-Maur : 17 août 1853 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 2, no 94, , p. 531 - 557 (lire en ligne).
↑François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome II, 1858 - 1863, p. 122
↑« No 2118 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement de nouvelles lignes de chemin de fer concédées à la Compagnie de l'Est, et approuve une convention passée avec cette compagnie : 17 juin 1873 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 6, no 139, , p. 813 - 818 (lire en ligne).
↑« No 4906 - Loi qui déclare d'utilité publique plusieurs Chemins de fer et approuve la Convention passée avec la Compagnie de l'Est pour la concession desdits chemins de fer : 31 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 286, , p. 1301 - 1310 (lire en ligne).
↑« No 7946 - Loi qui, 1° classe dans le réseau d'intérêt général le Chemin de fer d'intérêt local d'Épernay (Oiry) à Romilly ; 2° déclare d'utilité publique et concède définitivement à la Compagnie des Chemins de fer de l'Est le Chemin de fer de La Ferté-Gaucher à Sézanne : 2 avril 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 18, no 440, , p. 544 (lire en ligne).
↑François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome II, 1858 - 1863, p. 186