L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est toutefois recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 19 en 1988, à 18 en 2000, puis à 16 en 2010.
Ses habitants s'appellent les Lancéennes et les Lancéens.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux bâtiments portés à l'inventaire des monuments historiques : le prieuré Saint-Martin de Lancé, inscrit en 1969, et l'église Saint-Martin de Lancé, inscrite en 1927.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[9]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[10]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Beauce »[11].
La fertile Beauce, qui couvre pas moins de six cent mille hectares, est un vaste plateau, essentiellement consacré aux grandes cultures (céréales, colza, betterave sucrière). En Loir-et-Cher, la Beauce s'avance jusqu'à Blois, bordée au nord par le Loir et au sud par la Loire, couvrant un septième du département. Ses paysages épurés et ouverts sur le ciel contrastent avec les vertes collines Percheronnes au nord et surtout avec les grandes forêts Solognotes au sud[12].
L'altitude du territoire communal varie de 116 mètres à 131 mètres[13],[14].
Hydrographie
La commune est drainée par la Brenne (4,846 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17,17 km de longueur totale[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 648 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blois », sur la commune de Villefrancœur à 11 km à vol d'oiseau[20], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,4 mm[21],[22]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[23].
Au , Lancé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].
Elle est située hors unité urbaine[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vendôme, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[7]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (98,2 %). La répartition détaillée ressortant de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante :
terres arables (77,5 %),
forêts (20,7 %),
zones urbanisées (1,8 %)[15].
Planification
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT des Territoires du Grand Vendômois, approuvé en 2006 et dont la révision a été prescrite en 2017, pour tenir compte de l'élargissement de périmètre[30],[31].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lancé en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (8,5 %) par rapport au département (18 %) et à la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,0 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (89,6 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
8,5
18
9,6
Logements vacants (en %)
7,6
7,5
8,1
Risques majeurs
Le territoire communal de Lancé est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)[37],[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[37]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[39]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[40].
Histoire
Révolution française et Empire
Nouvelle organisation territoriale
Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[41], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Lancé devient formellement « commune de Lancé »[41],[42].
En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Saint Amand et au district de Vendôme[42]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[43],[44]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[43]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[45]. Lancé est alors rattachée au canton de Saint-Amand et à l'arrondissement de Vendôme par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[46],[42],[47]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.
Le 23 juillet 1872, à 17 heures 20, une météorite d'environ 53 kilos tomba sur le territoire de la commune.
Époque contemporaine
Toponymie
Bas latin Lanciacus. Gentilice Lancius, formé sur Lancia, et suffixe de possession acus.
Lanceium, Lanciacum, Lanceius, Lanciacus, XIe, XIIe s. (Cartulaire Blésois de Marmoutier, charte 87, 89, 97, 112, 1212, 138, 140, 144, 148, 149, 249, 252, 266, 268-271, 273, 275, 288, 296) ; Lancé, Huchygny, 1329, (Bibliothèque Nationale-Fonds Brienne, vol. 309, bornage, p. 16) ; Lancay, 1340 (Bibliothèque Nationale-Fonds Brienne, vol. 309, bornage) ; Lancé, (A.N.-JJ 167, n° 225, fol. 391 v°) ; Lancé, 1740 (Biblbiothèque Municipale d'Orléans, Ms 995, fol. 108) ; Lancé, XVIIIe s. (carte de Cassini).
Lancé fit partie du Blésois jusqu'au bornage de 1340, puis du Vendômois à partir de cette date. Lancé possédait deux églises : Saint-Martin est paroissiale et ce titre subsiste (cartulaire Vendômois de Marmoutier, charte 61A).
Le conseil municipal de Lancé, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[51] avec liste ouvertes et panachage[52]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 15 conseillers. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[53].
L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[56].
Alimentation en eau potable
Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[57]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable de Crucheray qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, Suez dont le contrat arrive à échéance le [58].
Assainissement des eaux usées
En 2019, la commune de Lancé gère le service d'assainissement collectif en régie directe, c'est-à-dire avec ses propres personnels, avec le statut de régie à autonomie financière[59].
Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[60] :
« Lance », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, avec prétraitement, dont la capacité est de 300 EH, mis en service le [61].
L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[62]. La communauté d'agglomération Territoires Vendômois assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[63].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[68].
En 2021, la commune comptait 477 habitants[Note 3], en évolution de +1,71 % par rapport à 2015 (Loir-et-Cher : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 237 hommes pour 238 femmes, soit un taux de 50,11 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,45 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[71]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
1,3
5,9
75-89 ans
11,8
15,6
60-74 ans
18,5
20,7
45-59 ans
16,8
21,9
30-44 ans
20,6
14,8
15-29 ans
14,7
20,3
0-14 ans
16,4
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2021 en pourcentage[72]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,6
9,2
75-89 ans
11,9
19,7
60-74 ans
20,4
20,7
45-59 ans
20
16,5
30-44 ans
16,2
15,2
15-29 ans
13,2
17,6
0-14 ans
15,7
Économie
Secteurs d'activité
Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Lancé selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[73] :
Le secteur agricole est important puisqu'il représente 44,4 % du nombre d'entreprises de la commune (16 sur 36), contre 11,8 % au niveau départemental.
Sur les 36 entreprises implantées à Lancé en 2016, 30 ne font appel à aucun salarié et 6 comptent 1 à 9 salariés.
Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[75]
Agriculture
En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[76]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[77]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 33 en 1988 à 18 en 2000 puis à 16 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 37 ha en 1988 à 77 ha en 2010[76].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Lancé, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l'agriculture à Lancé (41) entre 1988 et 2010.
• L'église et le prieuré Saint-Marin. L'église, pré-romane, a été remaniée au XIIe et XIVe siècles[85]. Le prieuré est daté du XIIe siècle, et a été remanié au XIVe siècle[86].
Tranché d'hermine et d'azur, à la bande d'or chargée de trois fers de lance de sable dans le sens de la bande, brochant sur la partition.
Création Cl. Chevy (1975).
Personnalités liées à la commune
. Jean-Claude Genty, natif de la commune en 1945, coureur cycliste professionnel, vainqueur de deux étapes individuelles sur le Critérium du Dauphiné libéré.
Voir aussi
Bibliographie
Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule - Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN2-87754-003-0)
Christian Poitou, Paroisses et communes de France - Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN2-271-05482-6)
Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui - Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN978-2-7332-1028-4)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑Répertoire géographique des communes (RGC) 2015. En 2016, le RGC a été remplacé par la base Admin Express qui ne comporte plus que l'altitude moyenne de la commune, les altitudes minimale et maximale pouvant être trouvées par un système d'information géographique.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )