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Lancelot Turpin, comte de Crissé et de Sanzay, est un militaire et écrivain français, né à Saint-Germain-le-Gaillard le 6 août 1716 et mort à Vienne (Autriche) le 9 août 1793.
Fils de Lancelot Turpin de Crissé, comte de Sanzay (19 mai 1669-19 août 1720)[1], colonel du régiment d'infanterie de Sanzay, aide de camp du duc de Bourgogne, brigadier des armées du Roi en 1704, et de Marie-Claude-Geneviève Cherière d'Égligny (1682-28 juillet 1731), il naquit au château d'Érouville à Saint-Germain-le-Gaillard le 5 août 1716 et fut baptisé le 6.
Entré dans l’armée très jeune, il devient capitaine en 1734 d’une compagnie, puis, dix ans plus tard, devint commandant d'un régiment de hussards à son nom, le régiment de Turpin Houzards.
Il traversa alors une longue période mystique qui le fit se retirer à l’Abbaye de la Trappe pour y faire pénitence, mais, effaré par l'austérité et la sévérité qui régnaient dans cette abbaye, il réintégra son corps d'armée en tant que colonel.
Il participa lors de la guerre de 1745 à 1748 au siège de Philipsburg et aux batailles de Fontenoy, Rocourt, Lawfeld et Maestricht. Il fut nommé le 10 mai 1748 brigadier de cavalerie et épousa un an plus tard Louise-Marie de Lezay-Lusignan puis en 1759 Constance de Lowendal, la fille du maréchal. Il profitait de ses loisirs pour perfectionner ses connaissances sur l’art de la guerre et se serait inscrit à la loge des « Neuf Sœurs ».
La campagne d'Allemagne (1757 et 1761) le rappela sous les drapeaux : il fit un raid célèbre s'avançant jusqu'aux portes de Leipzig. Il fut nommé inspecteur général de la cavalerie le 15 mars 1758, maréchal de camp le 21 février 1761, commandeur de l’ordre de Saint-Louis le 9 décembre 1771 et le 24 juillet 1773, inspecteur des troupes dans l'intérieur. Il participa à la campagne de Corse (1779-1783).
Quarante ans de services et dix-sept campagnes lui valurent le grade de lieutenant général le 1er mars 1780 et il obtint le 7 octobre 1781 le commandement du fort de Scarpe, à Douai. Il reçut le 25 août 1787 la Grand-croix de l'ordre de Saint-Louis.
Il émigra à Turin en novembre 1790 puis à Nyon en juin 1791; il fut chargé de rassembler les émigrés dans la région de Heidelberg en août de la même année. Il fit la campagne de 1792 dans l'armée de Condé, où il commanda la cavalerie de l'aile droite. Il se réfugia à Vienne chez le prince Esterhazy chez lequel il mourut le 9 août 1793.
Il fut l’auteur de plusieurs ouvrages :
Il épousa en premières noces le 17 février 1749 Louise-Marie de Lezay-Lusignan, (1729 - 25 janvier 1755 à Paris); dont il eut deux fils :
Il épousa en secondes noces le 21 mars 1759 Élisabeth-Marie-Constance-Bénédicte-Sophie de Lowendal (8 février 1740 à Revel - 18 octobre 1785 à Paris); dont il eut 4 autres enfants :