La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : entrée du village.
La Vallée-au-Blé est un village de la Thiérache situé sur l'ex-RN 360(Vervins-Guise-Cambrai) (actuelle RD 960), à 8 km de Vervins et à 13 km de Guise. La RD 492 traverse également la commune, qui va de Lemé à Haution. Une route de campagne, partant du village, permet de rejoindre Marly-Gomont.
La Vallée-au-Blé est une commune de la Thiérache d'où les paysages de bocage de la commune. La commune se situe sur un plateau entre 164 mètres et 186 mètres d'altitude. La couche géologique de la région date du Crétacé supérieur.
Le risque sismique dans la région est faible.
Au sud-ouest du village se trouve un bois nommé le bois de la Cailleuse situé sur la commune et celle de Lemé.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , La Vallée-au-Blé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vervins, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (68,9 %), zones urbanisées (12,4 %), forêts (12,3 %), prairies (6,3 %)[12].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Le village de La Vallée-au-Blé apparaît en 1573 sous l'appellation de Vallée-le-Bled, puis Valée-au-Bled enfin La Vallée-aux-Bleds sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle[13].
Le mot bleds désignait autrefois l'ensemble des céréales cultivées en Europe (toujours employé au pluriel : bleds), blé, seigle notamment.
Histoire
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle La Vallée-au-Blé est une paroisse.
Elle dépendait alors de l'intendance de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon[14].
À la Révolution, la paroisse fut divisée en trois parties. Une première partie fut rattachée à la commune d'Haution qui prit le nom alors d' Haution et la Vallée-aux-Bleds. Une deuxième partie fut rattachée à la commune de Voulpaix et à la commune de Lemé pour la troisième partie. Les Vallibladiens mécontents ont demandé de former une commune à part entière telle que l'atteste l'arrêté du Directoire du département du . Il fallut attendre le pour que La Vallée-aux-Bleds fut érigée en commune par un démembrement du territoire de Haution, Voulpaix et Lemé par ordonnance de Charles X[14],[15].
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la commune est occupée par les Prussiens dès le mois de avant que ceux-ci quittent la région courant [réf. nécessaire].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de France, La Vallée-aux-Bleds est occupée mi- avec l'avancement rapide des Allemands, elle sera libérée de nouveau le . Dans la nuit du 17 au , l'avion du Colonel Dagnaux et de ses compagnons, abattu par la Flak allemande, s'est écrasé en flammes au centre du village, détruisant l'église[16].
En 1961, La Vallée-aux-Bleds prit son nom actuel de La Vallée-au Blé par un arrêté préfectoral de [9]. L'ancienne ligne de chemin de fer de Romery à Liart
La Vallée-au-Blé a possédé une gare commune avec Lemé située sur la ligne de chemin de fer de Romery à Liart qui a fonctionné de 1912 à 1951. Quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare dans chaque sens. La rue du Tortillard rappelle de nos jours ce fait. Première Guerre mondiale
Le 28 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise[17]. Pendant toute la guerre, le village restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'est aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Ce n'est que début novembre 1918 que les Allemands seront chassés du village par les troupes françaises.
Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 19 soldats du village morts pour la France au cours de la Guerre 1914-1918[18].
Étant une commune de 300 habitants environ, le conseil municipal de La Vallée-au-Blé est composé de 11 conseillers municipaux dont le maire et ses adjoints.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1831. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2022, la commune comptait 358 habitants[Note 3], en évolution de −1,38 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 1831, date du recensement à La Vallée-au-Blé depuis son érection en commune, celle-ci compte 547 habitants. Entre 1831 et 1876, la population oscilla entre 540 et 580 habitants. À partir du recensement de 1881, la population va commencer à diminuer pour arriver à 388 habitants en 1911. Cela est dû à l'exode rural qui touche toutes les campagnes françaises. Entre le recensement de 1921 et 1936, la population a oscillé entre 400 et 420 habitants. Après la Seconde Guerre mondiale, la population est de 384 habitants en 1946 puis de 375 habitants en 1954. La population a augmenté à partir de ce moment pour arriver à 450 habitants au recensement. De nouveau, au recensement de 1975, la population diminue pour arriver actuellement à 300 habitants en 2006.
Enseignement
La Vallée-au-Blé, par rapport à ses communes limitrophes du canton de Vervins, dispose[Quand ?] d'une école allant de la maternelle à la fin du primaire. Cette école fait partie du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Lemé et de La Vallée-au-Blé, qui a été constitué pour éviter la fermeture des deux écoles[réf. nécessaire].
Personnes âgées
La Vallée-au-Blé dispose d'une maison de retraite moderne construite entre 2006 et 2008. Elle est bâtie à la place des anciens locaux de l'ancienne maison de retraite, qui avait fermé au début des années 2000[27]. Lors de la décision d'ouvrir une nouvelle maison de retraite, les anciens locaux sont détruits et remplacés par des bâtiments neufs[réf. nécessaire].
La maison de retraite a une capacité de 84 lits et elle peut accueillir des malades atteints de la maladie d'Alzheimer[28].
Adduction d'eau
Un château d'eau est construit sur la commune depuis le début des années 1960, elle approvisionne la commune et les communes de Voulpaix et de Lemé. Les municipalités, ayant l'eau courante de ce château d'eau, forment un syndicat chargé de gérer l'apport en eau des communes concernées et le château d'eau[réf. nécessaire].
L'église initiale est construite entre 1855 et 1885 par l'abbé Rochard. Incendiée à la fin du XIXe siècle, elle est reconstruite en 1918, avant d'être incendiée dans la nuit du 17 au , lors du crash de l'avion du colonel Jean Dagnaux. L'église actuelle date des années 1953 à 1957[16].
La mairie et la salle des fêtes se situent dans le même bâtiment. L'édifice a été reconstruit en 1952 à la suite de la chute d'un avion au début de la Seconde Guerre mondiale. La mairie et la salle des fêtes sont reconstruites sur les bases des anciens édifices avant leur destruction.
Galerie
La façade de l'église.
Le calvaire.
Vue de la rue d'Haution.
Monument hommage aux aviateurs Jean Dagnaux et Maurice Lavolley.
Le lieutenant-colonel Jean Dagnaux, pilote de combat abattu à la Vallée-au-Blé durant la Seconde Guerre mondiale.
Né à Montbéliard () observateur et mitrailleur dans l'aviation pendant la Première Guerre mondiale où il perdit la jambe gauche (Verdun, 1916), ce qui ne l'empêcha pas de reprendre du service, en 1917, comme navigateur puis pilote. Dans l'entre deux guerres il se consacra à la pénétration aérienne en Afrique à travers le Sahara jusqu'à Madagascar, qu'il atteint en . Son travail de pionnier aboutira en 1935 à la création de la Régie « Air Afrique » dont il devient le directeur. En 1940, il s'engage à nouveau et sera abattu à bord d'un bombardier Amiot 354 le au-dessus de La Vallée-aux-Bleds.
La famille Garin a joué un rôle important à La Vallée-au-Blé en y implantant une usine de machines agricoles. Cette usine a fourni du travail et un revenu à plusieurs dizaines d'habitants du village. Au début du XXe siècle, l'usine était dirigée par Jean Garin. Il avait épousé Emma Charlier. En 1905, il est décédé, terrassé par une pneumonie, laissant à son épouse trois petites filles de moins de cinq ans et l'usine à gérer ! Madame Garin a fait face à cette situation dramatique avec courage. Dans le village, on l'appelait « Madame Jean » et chacun lui était reconnaissant pour l'humanité dont elle faisait toujours preuve dans l'exercice de ses responsabilités. Pour la garde et l'éducation des trois petites filles, madame Garin a pu heureusement recourir à l'aide de sa mère, veuve également, madame Caroline Charlier. Elle est venue s'installer à La Vallée-au-Blé après le décès de son gendre. Elle était née en Alsace et avait une parfaite connaissance de la langue allemande. Cela a été d'une grande importance pendant la Première Guerre mondiale. En 1914, dès le mois d'août, le village a été occupé par les Allemands. À la fin du mois, l'officier commandant les troupes d'occupation soupçonnait le village de dissimuler des francs-tireurs. Il se préparait donc à incendier un certain nombre de maisons. Madame Charlier, se considérant comme la grand-mère du village, intervint auprès de cet officier, mais celui-ci ne voulait rien entendre. À la fin, madame Charlier eut une inspiration admirable :
- Croyez-vous en Dieu ? demanda-t-elle à l'officier en le regardant droit dans les yeux.
- Oui, au moment où je partais à la guerre, ma mère m'a fait promettre de prier chaque jour.
- Eh bien, devant Dieu, je vous jure qu'il n'y a pas de Franc-tireur dans le village.
Et l'officier allemand renonça à son funeste projet.
C'est encore elle qui dans ces jours tragiques de la fin , alors que cette région pouvait être évacuée et détruite en même temps que libérée, sut tenir au général allemand le langage qui convenait et éviter le pire[réf. nécessaire].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Ordonnance du Roi du 15 juillet 1839 qui réunit la commune de Pouvray au canton de Bellême (Orne), et érige en Commune le hameau de la Vallée-aux-Blés (Aisne) », Bulletin des lois du royaume de France, 8e série, no 305, , p. 95-96 (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica..
↑ a et b« La Vallée-au-Blé », Histoire et généalogie axonaise (consulté le ).
↑« Avis de la Chambre régionale des comptes de Picardie n° 2006-0140/759 du 11 juillet 2006 » [PDF], Cour des comptes (consulté le )« Considérant que par arrêté du 10 janvier 2005, le préfet de l'Aisne a prononcé la fermeture définitive de la maison de retraite de La Vallée au Blé ; qu'aux termes de cet arrêté l'actif et le passif du bilan de clôture de la maison de retraite ont été transférés à la commune de
La Vallée au Blé, collectivité de rattachement ».
↑« La Vallée-au-Blé : la dériectrice de l'Ehpad mise sur le bien-être et le lâcher prise », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).