Elle est également distante de 24 kilomètres du Grand-Duché de Luxembourg ; de 40 kilomètres de l'Allemagne ; de 64 kilomètres des Pays-Bas ; de 50 kilomètres de la France ; de 205 kilomètres de la mer du Nord ; toujours en distances orthodromiques.
En termes de superficie, c'est la vingt-deuxième commune de Belgique la plus étendue avec une population de seulement 4 194 habitants, soit 28 habitants au kilomètre carré, l'un des taux les plus faibles de Belgique en termes de densité. Elle est comparable, d'un point de vue de la superficie et de la population, aux communes de Bouillon, Bullange ou Gedinne et est plus grande que Mons, Bruges et Marche-en-Famenne.
En 1331 La Roche obtient le statut de ville au travers d'une charte[2].
Période moderne
Entre juillet et , une épidémie de choléra s'abattit sur la ville et causa 124 décès - soit un habitant sur huit[3].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le , lendemain du déclenchement de la campagne des 18 jours, La Roche est prise par les Allemands de la Panzer-Aufklärung-Abteilung 37, unité de reconnaissance de la 7e Panzerdivision[4] qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau de Dinant. Les allemands ont occupé le château de La Roche, amenant ainsi les forces alliées à le bombarder.
Les fondateurs de la localité lui auraient donné ce nom à cause des roches abruptes de la montagne du Daister qui montent en falaises vers les hauteurs de Corumont.
Les archives donnent les orthographes diverses de ce mot :
- Rupes Seremani : des actes de 1046 - 1065 mentionnent Rupe Seremani.
- Rupes est la forme latine du mot "roche". Il ne faut pas oublier l'importance de la langue latine à cette époque, c'était la langue savante dans laquelle se transcrivaient les actes.
- Dans les actes des siècles suivants, nous rencontrons des formes diverses de ce mot, qui s'expliquent par l'évolution de la langue elle- même, mais, toujours, nous y trouvons la racine fondamentale :
- Rupes in Arduennam : 1139 - 1497 - 1598.
- Rupensis : 1189 - 1196
- La Roiche en Ardenne : 1275.
- La Roiche : 1313.
- La Roche 1342 - 1602.
- Del Roche : 1374.
- Welchenfels : 1396, orthographe germanique du mot.
- Rupis : 1589.
- Laroche : 1789. Cette dernière forme du mot est restée telle quelle jusqu'à la première moitié du XXe siècle. Depuis quelques années, le nom s'écrit La Roche-en-Ardenne. « La Roche » en deux parties accolées à l'expression « en Ardenne », du nom du comté éponyme, pour retrouver la forme du XIIe siècle et éviter la confusion avec la commune de La Roche en Brabant.
Héraldique
La ville possède des armoiries.
Blasonnement :De gueules au lion d’argent à la queue fourchue, au lambel d’azur brochant ; l’écu sommé d’une couronne d’or à cinq fleurons.
Source du blasonnement :Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, .
L'économie rochoise est principalement axée sur le tourisme. Le château ainsi que l'Ourthe qui traverse la commune en sont les principaux atouts.
Une zone d'activité a été créée sur le plateau de Vecmont afin de diversifier l'économie locale.
Plus de la moitié de la superficie communale est couverte de bois. La répartition entre feuillus et résineux est plus ou moins égale.
Les grès de La Roche (poterie au bleu de cobalt, vernissée au sel) est une tradition locale réputée, initiée en 1836 par Henri Hoffman, originaire de Ransbach (duché de Nassau)[6]. La production fut reprise en 1878 par la famille Kalb et poursuivie jusqu'en 2009 par plusieurs successeurs. Une exposition permanente décrit cette tradition.
Démographie
Évolution démographique avant la fusion de 1977
Source : DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Évolution démographique de la commune fusionnée
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Source : DGS, de 1831 à 1981 = recensements population ; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[7]