La publication de La Ménagerie républicaine a été annoncée dans La Croix du samedi 15 juin 1889. Les livraisons de cette série de biographies satiriques, vendues pour 10 centimes (5 pour le premier numéro), paraissaient le mercredi et le samedi. Soixante livraisons étaient prévues[1] mais seule une quarantaine de numéros semble avoir été effectivement publiée.
La rédaction des textes était due à Léo Taxil, ancien pamphlétaire anticlérical dont l'inattendue conversion au catholicisme et le ralliement au cléricalismeantimaçonnique et antirépublicain avaient marqué les esprits quatre ans auparavant.
Dessinées par Barentin[2] puis par J. Blass, les caricatures de La Ménagerie républicaine exploitent un procédé caricatural déjà ancien consistant à affubler des personnalités de corps d'animaux. Deux décennies plus tôt, Paul Hadol avait ainsi réalisé La Ménagerie impériale (1870) à l'encontre de l'entourage de Napoléon III. Le format de la Ménagerie républicaine est comparable à celui du Trombinoscope.
En décembre 1889, 30 de ces biographies illustrées ont été republiées en un volume par l'éditeur Savine sous le titre : La Ménagerie politique[3]. Par rapport à la publication initiale, les textes ont été mis à jour et la caricature d'Yves Guyot est différente.