Parmi tant d'autres, le sonnet Le Navire évoque la métamorphose d'un arbre en bateau[1]. Le pouvoir de la nature est présent ainsi que le thème de l'illusion.
Le poème La Belle esclave more met en exergue les contrastes entre le noir et le blanc, l'ébène et l'ivoire, la nuit et le jour, de même qu'il souligne les oppositions liées à la condition d'asservissement de la belle qui pourtant dompte par sa beauté[2].
La « variété de tons » des poèmes de ce « monument à la gloire de Marino[3] » en justifie le titre comme celui « que les éditeurs de Victor Hugo donneront à un recueil de vers épars et variés : Toute la Lyre[4] ». Tristan « s'est efforcé d'illustrer pour son lecteur la fécondité et la diversité de son talent[5] » et, « attentif aux exigences du goût de ses contemporains, fait la part belle à la poésie proprement mondaine, celle qui est prisée dans les salons, et d'abord à l'hôtel de Rambouillet, dont Malleville, Godeau et surtout Voiture se sont fait une spécialité[6] ».
Pour autant, l'ouvrage semble n'avoir rencontré « au mieux qu'un succès d'estime auprès des lettrés[9] ».
Bibliographie
Œuvres complètes
Jean-Pierre Chauveau et al., Tristan L'Hermite : Poésie II, t. III, Paris, Honoré Champion, coll. « Sources classiques » (no 42), , 736 p. (ISBN978-2-745-30607-4).
Édition moderne
Jean-Pierre Chauveau, La Lyre, Paris-Genève, Librairie Droz, coll. « Textes littéraires français » (no 243), , LXXVII-327 p. (ISBN2-6000-2517-0).
Monographies
Napoléon-Maurice Bernardin, Un Précurseur de Racine : Tristan L'Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres, Paris, Alphonse Picard, , XI-632 p. (lire en ligne)