L'amante de Céphale entr'ouvrait la barrière
Par où le dieu du jour monte sur l'horizon ;
Et, pour illuminer la plus belle saison,
Déjà le clair flambeau commençait sa carrière.
Quand la nymphe qui tient mon âme prisonnière
Et de qui les appas sont sans comparaison,
En un pompeux habit sortant de sa maison,
À cet astre brillant opposa sa lumière.
Le soleil, s'arrêtant devant cette beauté,
Se trouva tout confus de voir que sa clarté
Cédait au vif éclat de l'objet que j'adore ;
Et, tandis que de honte il était tout vermeil
En versant quelques larmes, il passa pour l'aurore ;
Et Philis, en riant, passa pour le soleil[1].
Publication
L'Imitation d'Annibal Caro fait partie du recueil de La Lyre en 1641[2].
Postérité
Éditions nouvelles
En 1909, Adolphe van Bever retient l'Imitation d'Annibal Caro dans la collection « Les plus belles pages » pour le Mercure de France[3]. En 1925, Pierre Camo publie une réédition intégrale des Amours et certains poèmes de La Lyre, dont l'Imitation d'Annibal Caro[4]. En 1960, Amédée Carriat reprend le sonnet dans son Choix de pages de toute l'œuvre en vers et en prose[5]. En 1962, Philip Wadsworth le reproduit dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[6].
Analyse
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Philip Wadsworth (présentation et notes), Tristan L'Hermite : Poésies, Paris, Pierre Seghers, , 150 p.
Ouvrages cités
Napoléon-Maurice Bernardin, Un Précurseur de Racine : Tristan L'Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres, Paris, Alphonse Picard, , XI-632 p.