L'Agent secret(The Secret Agent) est publié en volume à Londres chez Methuen, à New York chez Harper and Brothers en [1]. Un attentat anarchiste perpétré par Martial Bourdin est à l'origine du roman.
L’auteur dédie l’ouvrage : « à H.-G. Wells, Historien des temps futurs, cette simple histoire du XIXe siècle est affectueusement dédiée »[2].
Analyse
Le sujet est l'histoire noire et comique des espions, terroristes, anarchistes et agents provocateurs d'une puissance étrangère non nommée (mais ressemblant à la Russie) dans les ruelles mal famées de Londres au début du XXe siècle. Le personnage principal est Verloc, agent secret infiltrant le milieu anarchiste, impliqué dans un ambitieux plan terroriste qui aboutit à poser une bombe à l'observatoire royal de Greenwich. Les autres personnages sont la femme de Verloc Winnie, le frère de celle-ci Stevie, les anarchistes Ossipon et Michaelis et le préfet adjoint de la police de Londres.
Conrad s'est inspiré d'un fait divers réel. Un Français, Martial Bourdin, fut tué en 1894 devant l'Observatoire de Greenwich par la bombe qu'il transportait[3].
Selon le FBI, les actes d'Unabomber viendraient en partie de sa lecture du roman L’Agent secret[4].
L'Agent secret traduction de Sylvère Monod, dans Conrad (dir. Sylvère Monod), Œuvres, t. III, Paris : Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1987.