Kristi Noem se présente aux élections de 2010 pour la Chambre des représentants des États-Unis. Elle remporte la primaire républicaine avec 42 % des voix face au secrétaire d'État Chris Nelson (35 %) et au représentant d'État Blake Curd (23 %). Souvent comparée à Sarah Palin, elle devient une égérie du Tea Party et se retrouve dans une course serrée contre la représentante démocrate sortante Stephanie Herseth Sandlin[2]. Le , elle est élue avec 48,1 % des voix, battant Herseth Sandlin qui n'obtient que 45,9 % des voix. Elle est réélue avec 57,5 % des suffrages en 2012 et 66,5 % en 2014[8].
Elle est reconduite pour un quatrième mandat avec 28 points d'avance lors des élections de 2016. La semaine suivante, elle annonce sa candidature au poste de gouverneur du Dakota du Sud en 2018, pour succéder à Dennis Daugaard qui ne peut pas effectuer de troisième mandat[9]. Selon la presse, cette annonce précoce est expliquée par l'interdiction votée le de donner plus de 4 000 dollars à une campagne pour le poste de gouverneur et qui prend effet le . Kristi Noem dispose en effet de 1,9 million de dollars sur son compte de campagne du Congrès, qu'elle souhaite transférer sur son compte pour l'élection au gouvernorat[10],[11].
Gouverneure du Dakota du Sud
Longtemps donnée au coude-à-coude avec le procureur général Marty Jackley, Kristi Noem remporte la primaire républicaine avec 57 % des voix[12]. Bien que le Dakota du Sud soit favorable aux républicains, elle se retrouve dans une course plus serrée que prévue face au chef de la minorité démocrate au Sénat du Dakota du Sud, Billie Sutton. Ce dernier est un démocrate conservateur avec une histoire forte, paralysé des jambes après un accident de rodéo[13]. Le , Noem est finalement élue avec trois points d'avance sur Sutton (51 % contre 48 %), la plus faible marge pour un gouverneur depuis les années 1980[14]. Elle est la première femme élue gouverneure du Dakota du Sud[14],[15]. Elle prête serment et entre en fonction le [15].
En avril 2024 est révélé par The Guardian un extrait de son livre No Going Back: The Truth on What's Wrong with Politics and How We Move America Forward, qui doit sortir en mai 2024. Kristi Noem y raconte comment elle a abattu son chien, Cricket, un draahtar, après une partie de chasse au faisan[20]. Elle raconte qu'elle « détestai[t] ce chien » et qu'elle avait essayé de le dresser de différentes manières, sans y parvenir. Elle décrit également comment elle a, de la même façon, abattu un bouc. Dans son livre, elle se sert de ces exemples pour « illustrer sa volonté de faire des choses « difficiles, salissantes et laides » tant en politique que dans la vie »[21].
Les révélations provoquent une importante polémique sur les réseaux sociaux, qui la pousse à se défendre. Elle se justifie sur Twitter, déclarant : « We love animals, but tough decisions like this happen all the time on a farm. » (« Nous aimons les animaux, mais des décisions difficiles comme celle-ci surviennent tout le temps dans une ferme. »)[21]. La controverse est forte jusque chez les républicains et compromet les chances qu'elle soit colistière de Trump[22]. Elle fait par ailleurs partie des élues républicaines qui aiment se mettre en scène avec des armes à feu[23].
Publications
Not My First Rodeo: Lessons from the Heartland, 2022
No Going Back: The Truth on What's Wrong with Politics and How We Move America Forward [Pas de retour en arrière : la vérité sur ce qui ne va pas en politique et comment nous faisons avancer l'Amérique], 2024
↑(en-GB) Martin Pengelly, « Trump VP contender Kristi Noem writes of killing dog – and goat – in new book », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en-GB) « Trump VP contender Kristi Noem defends killing her dog », BBC, (lire en ligne, consulté le )