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Le mot « Tchad » vient du kanouri et veut dire « grande étendue d'eau, lac ».
Répartition
Le kanouri est parlé dans les provinces du Kanem au Tchad, dans les États de Bornou et Yobe au Nigeria, ainsi que dans l'Est du Niger, dans les districts de Manga et de Mounio dans la région de Diffa, quelques districts de la région de Zinder, les oasis du Kawar (Bilma), et dans quelques districts moins importants. Il est également parlé dans la région de l'Extrême-Nord au Cameroun.
Les différents dialectes du kanouri forment un continuum linguistique d'aires séparées par le lac Tchad, dont la superficie a plusieurs fois grandi et rétréci successivement au cours des siècles. Parmi ces dialectes, le kanembou, qui s'est répandu au sud-ouest du lac quand vers 1380 le « mai » du KanemOmar(en) a fui la rive nord-est pour fonder le Bornou.
Il partage cependant avec ces deux derniers groupes de ne pas présenter de traces de classes nominales et de s'opposer de ce point de vue aux langues nigéro-congolaises. Cette opposition commune s'exprime par un hypothétique groupe nilo saharien et donne lieu à toutes sortes de classifications plus générales au sein de ce « non groupe » dont aucune n'est arrêtée.
Écriture
Au Niger, il existe un alphabet kanouri officiel depuis l’arrêté 213-99[2].
Abdoulkarim Chérif Ari, Arimi Boukar, Jarrett Kevin Anthony, Maï Moussau Maï et Manoua Djibir, Dictionnaire Bilingue kanuri-français suivi d’un lexique français-kanuri, Ministère de l’Éducation de Base 1 et de l’Alphabétisation, (ISBN99919-43-65-X, présentation en ligne, lire en ligne)
(en) Kevin Jarrett et Roger Blench, A dictionary of Manga, a Kanuri language of Eastern Niger and NE Nigeria, (lire en ligne)