Fils de Jean Paul Barbanègre, négociant et premier jurat de la ville de Pontacq et d'Elisabeth (ou Isabeau) Fouchet-Dauture son épouse, il est le onzième enfant d'une fratrie de quatorze. La famille Barbanègre était une des plus anciennes familles nobles de Pontacq.
En 1812, il prend part à campagne de Russie et se couvre de gloire à Krasnoïe et au passage du Niémen. Ayant reçu une grave blessure, il est forcé de s’arrêter à Stettin qu’il défend vaillamment et ne rend cette ville le , qu’après neuf mois de siège. Prisonnier de guerre lors de la capitulation de la ville, il ne rentre en France qu’en . Durant la Première Restauration, il est nommé inspecteur adjoint d’infanterie.
Les Cent-Jours et le siège de Huningue
Lors des Cent-Jours, l’Empereur lui confie le commandement du département du Loiret puis l’envoie le à Huningue qu’il défend contre les Autrichiens. Pendant deux mois et avec seulement 135 hommes valides, il résiste à l’armée de l’archiduc Jean, forte de plus de 20 000 hommes. La place ne capitule que le après l’abdication de Napoléon Ier, et après 12 jours de tranchée ouverte. Il obtient tous les honneurs de la guerre[1].
Sous la Restauration
Lors de la Seconde Restauration, en raison de son ralliement à Napoléon, il est laissé en disponibilité et meurt à Paris le . Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise dans le quartier réservé aux maréchaux et généraux de l’Empire.
Hommages
À Pontacq, la rue dans laquelle se trouve sa maison natale a été baptisée de son nom et une statue a été érigée en son honneur sur la place de la mairie. Il existe des rues en l’honneur du général Barbanègre, notamment dans le 19e arrondissement de Paris, Auch, Huningue, Pau et Mulhouse. Une ancienne caserne militaire de Mulhouse portait par ailleurs son nom.
" D’azur au dextrochère d’or, brassardé du même, mouvant du flanc sénestre, et tenant trois drapeaux d’argent : franc quartier des barons tirés de l’armée."[2],[3],[4]
↑Il n'avait dans cette dernière place qu'une centaine d'artilleurs, cinq gendarmes, une quarantaine de soldats de différents régiments, une vingtaine de douaniers, quelques militaires retraités et environ 150 gardes nationaux. Il résista deux mois, du 27 juin au 27 août, aux efforts de 30 000 Autrichiens, soutenus par les Suisses, qu'il châtia en bombardant deux fois la ville de Bâle ; lorsqu'il sortit de la ville, après une capitulation honorable, il n'avait pas avec lui 50 hommes valides. « Que de belles actions, a dit Napoléon, ont été se perdre dans la confusion de nos désastres ou même dans la multiplicité de celles que nous avons produites ! » et il mettait au premier rang l'extraordinaire et singulière défense d'Huningue par l'intrépide Barbanègre.
Abbé Casteig: La défense d’Huningue et le Général Barbanègre en 1815, en: Études historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne, 1897, p. 1–13; 51–60; 115-128; 16-168; 220-230; 269-277; 306-314; 349-358; 395-406; 471-478; 502-512; 551-561 online en Gallica