Jean Gaudin est le fils de Félix Gaudin. Bien qu'il soit diplômé de l'École nationale des chartes en 1900, il suit la trace de son père, à qui il rachète l'atelier des vitraux et mosaïques en 1909. Il est également le père de Pierre Gaudin (1908-1973) également maître verrier et mosaïste.
En 1925, Jean Gaudin achète les fours à émaux situés à Montigny-Beauchamp (Val-d'Oise), jusqu'alors détenus par Joseph Castagna et Jules Albertini, qui deviennent chefs de fabrication pour la pâte de verre et émaux de mosaïque. À la fin des années 1920, Jean Gaudin et son fils Pierre coulent les premières dalles de verre en collaboration avec Albertini. À partir de 1929, Albertini et Castagna continuent à diriger seuls l'entreprise à Montigny-Beauchamp et poursuivent la commercialisation de pâte et dalle de verre jusqu'au début des années 1990[2].
L'atelier parisien de Gaudin est situé rue de la Grande-Chaumière. Sa première œuvre de verrier, composée de 18 panneaux, est L'Afrique, exposée au Salon du 7 mai et 7 juillet 1929 au Grand-Palais. Il ne prend pas le soin de breveter sa technique. C'est son confrère Auguste Labouret qui dépose un brevet en 1933[3].
↑Camille Noverraz, Valérie Sauterel et Sophie Wolf, « De béton et de verre. La dalle de verre et ses utilisations en Suisse », Monuments vaudois, vol. 11, , p. 50-59 (ISSN1664-3011).
↑Claudine Loisel, Elisabeth Marie-Victoire et Isabelle Baguelin, L'histoire de la dalle de verre et ses problèmes actuels de conservation-restauration, vol. 6, Poitiers, coll. « Le Point riche », , p. 3-12.
↑Grégory Vouhé, « Béton et verres colorés années 1930 », L’Actualité Nouvelle-Aquitaine n° 115, hiver 2017.
↑Véronique Ribordy Evéquoz et Antoine Lugon, La Cathédrale Notre-Dame de Sion, CH - 1950 SION (VS), Imprimerie Constantin SA, Sion, , 120 p., p. 93.