Le jardin doit son nom à la première congrégation religieuse, des Chartreux[2], qui s'est installée en 1580 sur les pentes de la Croix-Rousse, alors terres agricoles.
Son aménagement, réalisé entre 1855 et 1856[3], est contemporain des transformations que le quartier a subies entre 1848 et 1867. Créé sous l'impulsion du sénateur Vaïsse, il est l'œuvre d'un des frères Bühler qui conçurent peu après le parc de la Tête d'Or[4].
Description
Le jardin, soutenu par d'importants ouvrages, s'étage sur plusieurs niveaux qui accompagnent l'escarpement rocheux.
La partie haute (altitude 212 mètres), la plus importante, offre un beau panorama sur un méandre de la Saône, la colline de Fourvière et le sud de la ville. En contrebas, on découvre le clos Saint-Benoît, dont la cour correspond au cloître d'un ancien couvent de bénédictines. Des monuments en hommage à des hommes de lettres lyonnais parsèment le jardin :
Joseph Serre (1860 – 1937), bas-relief de Serre faisant le geste de fumer une cigarette, érigé par Emmanuel Cateland et sculpté par Louis Prost, inauguré le [5],
ainsi qu'une statue consacrée aux « peintres et sculpteurs lyonnais disparus », de Georges Salendre.
Un pavillon édifié en 1860 est dédié depuis le à l'écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, mort à Lyon en 2003.
Le jardin dispose d'une aire de jeux et accueille diverses manifestations (concerts, pique-nique de voisins…).
↑Catherine Grandin-Maurin, Mireille Lemahieu et Louis-Michel Nourry, Parcs, jardins et paysages du Rhône, Lyon, http://www.caue69.fr CAUE du Rhône, , 295 p. (ISBN978-2-912533-17-3)
↑L'esprit d'un siècle: Lyon, 1800-1914, par Pierre Vaïsse, Renaud Donnedieu de Vabres (Fage, 2007)
↑Gilbert Gardes, Le Monument public français : L'exemple de Lyon, t. IV Catalogue des monuments permanents (thèse de doctorat d'État), Université Paris I (La Sorbonne), , p. 554.