L'histoire de l'information financière en direct a contribué à l'accélération du progrès technique dans l'industrie des télécommunications et de l'informatique.
Les nouvelles susceptibles d'influencer les cours de bourse et les cours eux-mêmes sont diffusés par des messagers à cheval ou sur des embarcations rapides, puis par le télégraphe et le télétype, appelé aussi télex. L'histoire s'est accélérée dans les années 1960 lorsque Gerald Long (1923-1998), le directeur général de Reuters de 1963 à 1981, a mené une vigoureuse politique de diversification progressive vers les activités d'information financière.
Les navires du Journal of Commerce en 1829
Fin 1828, Gerard Hallock est avec Arthur Tappan, les frères Morse et David Hale aux manettes du Journal of Commerce, qui achète un petit schooner, bateau rapide et léger, avec pour mission d'aller à la rencontre des gros navires traversant l'Atlantique, afin de s'emparer des journaux venus d'Europe et de s'informer avant tout le monde. C'est le moyen pour Wall Street, fondée en 1792, de devenir une place financière en avance sur la Bourse de Philadelphie, qui est encore au début du XIXe siècle la capitale et la plus grande ville des États-Unis. L'affaire marche bien et un second bateau, plus rapide encore, est acheté et baptisé The evening edition. Les journaux concurrents affrètent à leur tour un bateau, nommé le News Boy.
Pour aller encore plus rapidement à la rencontre des navires, cueillir les nouvelles puis les transmettre, Hollock et Hale installent un sémaphore sur une hauteur de la presqu'île de Sandy Hook, afin de communiquer par télégraphe optique jusqu'à Staten Island, puis Wall Street. Sandy Hook devient le pseudonyme d'une chronique très lue car riche en nouvelles fraîches, signée tous les jours dans le Journal of Commerce par Alexander Jones, qui sera quinze ans plus tard le premier directeur de l'Associated Press.
Le Pony express New York - Philadelphie de 1833
En 1833, ils créent le Pony express New York - Philadelphie, qui consiste en huit cavaliers se relayant sur le trajet de 160 kilomètres entre la capitale fédérale et le grand port de la côte ouest, afin d'acheminer à cheval les nouvelles du congrès et les décisions du gouvernement[1]. Le système fonctionne tellement bien que le gouvernement américain décide de se l'approprier, laissant le se lancer dans une autre liaison, entre Washington et New York, avec 24 chevaux, qui est le plus souvent réalisée en moins de 24 heures.
Les pigeons de James Gordon Benett en 1840
En 1840, c'est le concurrent James Gordon Bennett, du New York Herald, qui lance un système de Pony express avec pigeons voyageurs entre New York et Albany pour les messages du gouverneur. En , le premier navire à vapeur de la Cunard, le Britannia, commence à naviguer entre Liverpool et Boston, marquant le début d'un service régulier avec des navires à vapeur pour les passagers et les cargaisons. La Cunard doit faire face à de nombreux concurrents au Royaume-Uni, en France, aux États-Unis et en Allemagne, mais elle reste un des leaders du marché des transatlantiques.
Bennett va à la rencontre des navires, collecte les nouvelles, les transmet par pigeon voyageur vers le port d'où un "pony express" les transmet à New York[2].
Le Pony express de Nouvelle-Écosse, en 1849
Ce système permet de relier à cheval Digby et Halifax, le seul grand port canadien libre de glaces toute l'année. Les six journaux réunis au sein de l'agence se partageant les frais: plusieurs cavaliers se relaient, à partir de , pour parcourir à bride abattue les 243 kilomètres séparant Halifax et Victoria Beach, près de Digby, de l'autre côté de la péninsule de Nouvelle-Écosse[3]Les cavaliers traversent la Nouvelle-Écosse de part en part, pendant onze heures et demie. De Digby, un steamer rapide traverse les 70 kilomètres de la baie de Fundy pour arriver à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, terminus d'une ligne télégraphique nouvellement construite. De là les nouvelles sont télégraphiées à New York.
: krach boursier, les machines en usage ne parviennent pas à taper assez vite le cours des actions. Un cycle de renouvellement profite à la société Teleregister
1919 : Extel se lance dans l'information financière sur les sociétés
1934 : le Securities Exchange Act réclame des machines permettant de conserver des historiques de cours, permettant d'analyser les dysfonctionnements du marché[5].
1941 : le gouvernement britannique créé pour Reuters un statut coopératif, protégeant son indépendance
1961 : bulle spéculative sur l'électronique, Teleregister touche un plus haut historique de 34 dollars, le krach de 1962 la ramenant sous le niveau de 4 dollars[6].
fin 1961 : Ultronics Systems dispose de bureaux à New York et Philadelphie
1962 : Michael Nelson, directeur de Reuters Economic Services se rend à New York, pour négocier avec Jack Scantlin les droits sur son invention hors des États-Unis