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Séoul 1988 Atlanta 1996
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Les tournois masculin et féminin de handball aux Jeux olympiques d'été de 1992 organisés à Barcelone (Espagne), se sont déroulés du 27 juillet au 8 août 1992. Les matchs ont eu lieu sur deux sites : à Granollers au Palais des sports pour les matchs de poule et à Barcelone au Palau Sant Jordi les finales.
Le nombre de participants est identique aux Jeux olympiques de 1988 (12 équipes masculines et 8 équipes féminines), mais le déroulement a été changé. Chez les hommes sont introduites les demi-finales, permettant aux équipes classées deuxièmes d'avoir l'opportunité d'atteindre la finale, même si ce cas ne se présente finalement pas. Chez les femmes, le tournoi final est remplacé par une phase finale (demi-finales et finale).
Chez les hommes, l'Équipe unifiée conserve son titre acquis en 1988 sous l'égide de l'URSS en devançant la Suède et la France. Chez les femmes, le podium est le même que quatre ans plus tôt, la Corée du Sud remportant l'or devant la Norvège et l'Équipe unifiée.
Les effectifs sur le podium du tournoi féminin sont[2] :
Les effectifs sur le podium du tournoi masculin sont[4] :
À l'issue du Championnat du monde 1990, les quatre premières équipes ont obtenu leur qualification pour ces Jeux olympiques. Mais entre-temps, ces quatre nations ont été grandement touchés par des changements politiques : l'URSS, championne du monde, est représentée par l'équipe unifiée tandis que la Yougoslavie, finaliste, ne peut participer du fait des sanctions internationales de l'ONU. Enfin, la RDA et la RFA, respectivement 3e et 4e, concourent désormais sous l'égide de l'Allemagne unifiée. Par conséquent, l'Autriche, 5e, et la Norvège, 6e, sont conviées au tournoi olympique. L'Espagne étant automatiquement qualifiée en tant que pays hôte, les trois places restantes sont attribuées aux champions continentaux : la Corée du Sud (Asie et champion olympique en titre), le Nigeria (Afrique) et les États-Unis (Amériques).
Au tour préliminaire, l'Équipe unifiée et l'Allemagne dominent facilement les États-Unis et le Nigeria dans la poule A. Dans la poule B, les Sud-Coréennes ont battu à plates coutures 26 à 17 la Norvège, invitée de dernière minute à la suite de l'exclusion de la Yougoslavie, bannie par le CIO quelques jours avant la cérémonie d'ouverture. Mais les Autrichiennes renforcées par trois joueuses précédemment médaillées sous les maillots de la Yougoslavie (Jasna Kolar-Merdan et Slavica Đukić (en)) ou de l'URSS (Natalia Rusnachenko) parviennent à faire match nul (17-17) face aux Coréennes et comme ces dernières ont remporté leur dernier match face aux Espagnoles, la seconde place qualificative se joue lors du match opposant la Norvège à l'Autriche. Dans un match tendu, et malgré les 7 buts de l'Autrichienne d'origine Roumaine Edit Matei (en), les Scandinaves s'imposent finalement 19 à 17.
Les deux demi-finales ont été des matchs très serrés : les Allemandes se sont inclinées de peu face aux Coréennes (26-25) tandis que les Norvégiennes ont battu les joueuses de l'Équipe unifiée grâce à un but de Siri Eftedal à trois secondes de la fin du match (24-23). À l'opposé, la finale a été à sens unique : après avoir brièvement mené en début de rencontre, les Norvégiennes ont été nettement dominées par les Sud-Coréennes (28-21), comme lors de leur premier match de poule. La Corée du Sud remporte ainsi son deuxième titre olympique consécutif et, les ex-soviétiques ayant battu les Allemandes (24-20), le podium est finalement identique à celui de 1988.
En finale, la Corée du Sud bat la Norvège 28-21 (16-8)[7] :
Dans le match pour la 3e place, l'équipe unifiée bat l'Allemagne 24-20 (10-9)[7] :
L'équipe-type des Jeux olympiques est[3] :
Les statistiques collectives sont[8] :
La plupart des participants ont obtenu leur qualification à l'occasion du Championnat du monde 1990 : aux côtés du champion du monde Suédois et du finaliste Soviétique, la Roumanie, la Yougoslavie, l'Espagne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie et l'Allemagne de l'Est ont obtenu leurs billets pour ces Jeux olympiques. L'Espagne étant déjà qualifiée en tant que pays hôte, sa place qualificative a été redistribuée à la France, classée 9e. Le tirage au sort des groupes, effectué le 28 juillet 1991, a alors conduit à la répartition suivante[9] :
Toutefois, les années 1990 et 1991 sont marquées par une multitude d'événements politiques avec la dislocation de l'Union soviétique, la réunification allemande, la fin de l'apartheid en Afrique du Sud ou encore la guerre qui fait rage en ex-Yougoslavie. Dans ce contexte mondial, le Comité international olympique souhaitant réunir le plus grand nombre de pays pour réaliser des jeux universels, l'équipe unifiée remplace l'URSS, l'Allemagne de l'Est concourt sous la bannière d'une Allemagne réunifiée tandis que la Yougoslavie, sous sanctions internationales de l'ONU, ne peut participer. Cette dernière est alors remplacée par l'Islande, 10e du Mondial 1990. Les trois dernières places qualificatives sont enfin attribuées aux trois champions continentaux : l'Égypte (vainqueur du Championnat d'Afrique), la Corée du Sud (vainqueur du Championnat d'Asie) et Cuba (vainqueur des Jeux panaméricains). Cependant, Cuba ayant déclaré forfait pour des raisons économiques, le Brésil (vice champion) fait alors ses débuts olympiques[10].
Au tour préliminaire, dans la poule A, la Suède a confirmé son titre de champion du monde en dominant avec une relative facilité tous ses adversaires. L'autre performance remarquable est celle des Islandais, remplaçant au pied levé la Yougoslavie, qui ont réalisé un match nul 16-16 face aux Tchécoslovaques et ont obtenu une victoire étriquée mais méritée face aux vice-champions olympiques en titre Sud-Coréens (26-24) avant de s'incliner face aux Suédois lors du dernier match alors que les deux équipes étaient assurées de participer aux demi-finales. Dans la poule B, on retrouve un schéma quasiment identique : l'Équipe unifiée, héritière d'une URSS défaite en finale du championnat du monde, remporte tous ses matchs. Seule équipe à avoir réussi à leur tenir tête (23-22), la France est la surprise de cette poule, ayant notamment écarté les hôtes Espagnols 18 à 16 lors de leur premier match.
En demi-finale, l'Islande a failli créer la surprise face à l'Équipe unifiée, menant 16-15 à 15 minutes de la fin du match. Finalement, Talant Douïchebaïev, auteur de 9 buts, et ses coéquipiers appuient sur l'accélérateur et s'imposent 23 à 19. Dans l'autre match, la Suède, qui menait confortablement 20 à 14 face à la France, a vu son avance fondre lors du dernier quart d'heure au point de voir les Français revenir à un but (23-22). Mais, au prix d'un dernier effort, les Scandinaves s'imposent finalement 25 à 22. La finale est donc pour une revanche du Championnat du monde 1990. Après une première mi-temps serrée (9-9), les Suédois prennent un temps une avance de deux buts (14-12), vite comblée par l'Équipe unifiée qui remporte ce match 22 à 20 et de facto son troisième titre après 1976 et 1988, même si seul Andreï Lavrov était déjà champion olympique à Séoul. Dans le match pour la troisième place opposant les deux équipes surprises du tournoi, la France remporte la médaille de bronze aux dépens de l'Islande et donc son premier trophée : les « Bronzés » sont ainsi les précurseurs des Barjots qui deviendront champions du monde en 1995.
×2 ×6
OfficielLA84FFHB
×3 ×6 ×1
×7
FFHBLA84Morgunblaðið
×5
Évolution du score2-1, 2-6, 6-6, 6-9, 7-10, 9-11 (mi-temps)9-12, 12-12, 16-15, 16-18, 17-20, 18-22, 19-23.
×4
Évolution du score :0-3, 4-5, 5-8, 7-10, 9-12 (mi-temps)9-16, 13-17, 15-19, 15-22, 20-24.
×3 ×3
×3 ×4
[vidéo] Finale entière, sans commentaires[13]
Remarque : dans le match pour la 11e place, l'Égypte a eu besoin de passer par une séance de tirs au but pour s'imposer face au Brésil (10-8, 19-19, 22-22, 24-24, 27-24).
L'équipe-type des Jeux olympiques est[5],[14] :
Les meilleurs buteurs sont[5],[15] :
La Fédération internationale de handball (IHF) a sélectionné 12 binômes d'arbitres pour les deux tournois[16] :
Les Français Jean Lelong et Gérard Tancrez participent à leurs troisièmes Jeux olympiques tandis que cinq autres arbitres ont précédemment officié à Séoul en 1988.