Au début du XVe siècle, l'emplacement actuel de l'hôtel était occupé par une propriété à l'enseigne du Dé appartenant aux Cousinot, famille de magistrats.[réf. nécessaire]
Le trouvant trop vétuste, il le fait abattre et le remplace par l'hôtel actuel construit sur les plans de François Mansart. La construction de l'hôtel, commencée en 1631, est achevée en 1649-1650 par l'entrepreneur maître-maçon Michel Villedo.[réf. nécessaire]
L'hôtel des ducs d'Aumont
En 1648, Antoine d'Aumont de Rochebaron (1601-1669)[4], avait vendu son hôtel de la place royale et le couple s'était installé chez son beau-père. Celui-ci meurt en 1655.
Un jardin a été reconstitué de l'hôtel jusqu'au Quai de la Seine.
Des aménagements postérieurs, au début du XVIIIe siècle, subsiste le cabinet neuf qui est actuellement le bureau du président du tribunal administratif.
Quatre autres ducs d'Aumont habitent successivement l'hôtel jusqu'en 1742.
Après la mort, en 1753, de Victoire-Félicité de Durfort-Duras, qu'il avait épousée en 1727, Louis-Marie-Augustin d'Aumont (1709-1782) vend l'hôtel d'Aumont, en 1756.
Après les ducs d'Aumont (1756-1937)
Plusieurs propriétaires se succèdent alors : Charles Sandrié, entrepreneur des bâtiments du roi, Pierre Terray[5], procureur général de la Cour des aides jusqu'en 1780. L'hôtel sera vendu par ses héritiers en 1795.
L'hôtel subit de nouvelles transformations lorsqu'il devient la propriété de la Pharmacie centrale de France en 1859 : le jardin disparaît alors sous toutes sortes de hangars, les salons lambrissés sont transformés en bureaux et magasins.
En 1899, il sert de magasins d'expédition des produits et de locaux administratif de la Pharmacie centrale de France[6].
Depuis 1938
En 1938, l’hôtel d’Aumont est racheté par le département de la Seine[7] qui le remet en état et obtient son classement en 1946 (cf. Base Mérimée). Consolidé par Michel Roux-Spitz, il a été restauré et agrandi en 1959 par Paul Tournon, membre de l'Institut, avec la collaboration de Jean-Pierre Jouve, architecte de la ville de Paris, et le concours de Jacques Dupont, inspecteur général des monuments historiques.
En 2003, on retrouve les restes de la reine Arégonde dans une armoire forte à l'hôtel d'Aumont[8], où Michel Fleury, en tant que vice-président de la Commission du Vieux Paris, avait disposé d'un bureau jusque dans les années 1970.
↑Inhumations de prestige ou prestige de l'inhumation ? : Expressions du pouvoir dans l'au-delà (IVe – XVe siècle), CRAHM, , 450 p. (ISBN9782902685677, lire en ligne), p. 205-206.
Annexes
Bibliographie
Charles Sellier, L'Hôtel d'Aumont, 1903, Paris, publié par la Pharmacie centrale de France, 102 pages, lire en ligne ;
Alexandre Gady, Les Hôtels particuliers de Paris, du Moyen Âge à la Belle Époque, Éditions Parigramme, 327 p. , 2008 ; 2e éd. corrigée, 2011, p. 186.