Découverte en 1959, la grotte à la Peinture a été fouillée au début des années 1980 par l'équipe de Jacques Hinout. Son nom « grotte à la Peinture » provient de la présence des traces de couleur ocre relevées sur le plafond de la grotte.
Description
On y trouve surtout de nombreuses gravures de sillons, de marelles, de quadrillages, d'arboriformes et quelques graffitis de l'ère historique.
Datation
Les gravures et peintures les plus anciennes datent probablement du Mésolithique. Dans la forêt de Fontainebleau et ses alentours, on trouve souvent des microlithes du Mésolithique dans ou près de cavités de grès comportant des gravures, comme celles qui environnent le camp de Chailly. Cette relation de proximité a conduit à penser que certaines de ces gravures pouvaient remonter à cette époque et dateraient donc de 9700 à Dans la grotte à la Peinture, un bloc de grès présentant des sillons gravés et un monolithe entièrement gravé, apparemment détachés de la paroi, reposaient en milieu mésolithique clos, où furent retrouvés des restes d’activités humaines (silex, ossements, foyers), ce qui renforce sensiblement cette datation[1].
Une telle attribution chronologique est également probable pour les gravures d'autres grottes de la région faites de sillons parallèles ou en faisceaux, de grilles et quelquefois de cervidés schématiques[2].
Galerie
Ensemble de sillons et quadrillages gravés
Exemple d'un jeu de marelle à neuf pions ("triple enceinte")
↑Jacques Hinout, « Essai de synthèse à propos de l'art schématique mésolithique dans les massifs gréseux du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 95, no 4, , p. 505-524 (lire en ligne)
Bibliographie
Jacques Hinout, « Essai de synthèse à propos de l'art schématique mésolithique dans les massifs gréseux du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 95, no 4, , p. 505-524 (lire en ligne)