Il est formé à la suite de la démission de Romano Prodi, au pouvoir depuis .
Il succède donc au gouvernement Prodi I, constitué d'une coalition entre le Parti des démocrates de gauche (PDS), le Parti populaire, le Renouveau italien, la Fédération des Verts et l'Union démocratique (UD), bénéficiant du soutien sans participation du Parti de la refondation communiste (PRC), du Parti populaire sud-tyrolien, de l'Union valdôtaine, du Mouvement pour la démocratie, du Parti sarde d'action, de la Ligue Autonomie Vénétie et d'indépendants.
Formation
Le , une semaine après la démission de Romano Prodi, le président de la RépubliqueOscar Luigi Scalfaro confie à Massimo D'Alema, secrétaire des Démocrates de gauche, un mandat exploratoire en vue de vérifier l'existence d'une majorité parlementaire, sans pour autant lui confier formellement une mission de formation du prochain gouvernement de l'Italie. Celui-ci consulte alors les partis de L'Olivier et organise des entretiens avec le Parti des communistes et l'Union démocratique pour la République, susceptibles de soutenir son exécutif[1].
Après le succès de ses entretiens, le mandataire est officiellement chargé le de constituer un cabinet ministériel, mission qu'il accepte « avec réserve » selon la formule traditionnelle. Il lève cette réserve deux jours plus tard et présente une équipe de 26 ministres, soit cinq de plus que l'exécutif sortant. Le gouvernement est assermenté le jour même au palais du Quirinal, concluant 12 jours de crise gouvernementale. Le conseil des ministres qui se tient peu après valide l'accession de Sergio Mattarella au poste de vice-président du Conseil et la désignation de Franco Bassanini comme secrétaire du Conseil des ministres, en qualité de secrétaire d'État[1].
Sollicitée le , la confiance de la Chambre des députés est accordée par 333 voix pour et 281 contre. Quatre jours plus tard, le Sénat de la République ratifie à son tour le nouvel exécutif avec 188 votes favorables et 116 défavorables[1].
Succession
En conclusion du congrès des Socialistes démocrates italiens le , le président du parti Enrico Boselli appelle ouvertement à une crise gouvernementale qui se conclurait par le remplacement de Massimo D'Alema par une personnalité appelée à faire gagner la majorité de centre gauche aux élections de 2001. Six jours plus tard, le président du Conseil des ministres remet sa démission au président de la République Carlo Azeglio Ciampi, qui se réserve sur son acceptation. Après avoir tenu des entretiens avec les représentants des forces politiques, le chef de l'État confie le au chef du gouvernement démissionnaire le mandat de former un nouvel exécutif, que ce dernier accepte « avec réserve »[2].
De retour au palais du Quirnal le , le président du Conseil désigné lève effectivement la réserve et présente la liste de ses ministres, tout le gouvernement D'Alema II étant assermenté dans la foulée. La crise ministérielle est résolue en seulement quatre jours. Le même jour, le Sénat de la République vote la confiance par 177 voix pour et 100 contre. La Chambre des députés prend la même décision dès le lendemain avec 310 soutiens favorables et 287 oppositions[2].
Composition
Par rapport au gouvernement Prodi I, les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.