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Georges A. L. Boisselier est un artiste peintre français représentatif de la peinture académique, né à Paris 2e le 15 mars 1876 et mort à Paris 7e le 5 novembre 1943.
Son père Louis Auguste Boisselier, né à Paris, est dessinateur, c'est de son union avec Zélie Louise Bosquet, née à Versailles, que vient au monde le 15 mars 1876[1] Georges Alexandre Lucien Boisselier au domicile de ses parents, le 112 rue d’Aboukir (il y réside jusqu’en 1899).
Très jeune, il montre de grandes dispositions pour l'art et la peinture. Il entre dès l'âge de 14 ans à l'École des beaux-arts de Paris ; élève de Gabriel Ferrier, il y obtient de très nombreuses médailles. Il est également élève de William Bouguereau de 1892 à 1895 à l'Académie Julian. Il monte en loge pour la première fois en 1895 au concours du Grand Prix de Rome à l’âge de 19 ans, il participe à ce concours à plusieurs reprises jusqu'en 1904. Il remporte le Second grand prix de Rome en peinture de 1903 pour son Retour de l'Enfant prodigue.
Au début de sa longue carrière, il peint de nombreuses œuvres sur des thèmes historiques, bibliques et mythologiques. Reconnu comme portraitiste de grand talent, il exécute de nombreuses commandes pour la bourgeoisie, la haute société, le monde littéraire et celui du spectacle. Présent au Salon des artistes français dès 1898[2], il reçoit rapidement des distinctions, médaille de 3e classe en 1901, médaille d'or en 1921. Hors concours, il laisse une notoriété indiscutée[3].
À Paris, à partir du début des années 1900, Boisselier habite successivement au 5 rue des Beaux-Arts, puis au 70 bis rue Notre-Dame-des-Champs ; cette dernière abrite de nombreux ateliers d'artistes célèbres dont celui de son illustre ancien professeur William Bouguereau qui y possède un hôtel particulier.
En Bretagne en été 1911, Georges A. L. Boisselier achète un terrain à Pors-Carn dans la commune de Saint-Guénolé (Penmarc'h). Il y fait construire une petite maison qu’il meuble en style breton. En 1925, il construit sur une parcelle attenante une autre villa inspirée de l’architecture des maisons de pêcheurs, il la dote d’un atelier de peinture[4], la villa est nommée Ker Loÿs, pour Louis, prénom de son père en Breton. Georges A. L. Boisselier laisse dans le « pays » le souvenir d'un personne simple et amicale, en contact avec les habitants, il apprend même le breton pour faciliter son intégration. Après son décès, son neveu Maurice Boisselier, industriel dans le textile à Paris, hérite de la maison qu'il transmet ensuite à ses enfants, ces derniers cèdent la villa à une famille belge qui la possède encore et lui conserve son âme[5].
Georges A. L. Boisselier est aussi passionné de préhistoire : il est à l’origine avec quelques autres érudits[6] du musée de la Préhistoire finistérienne de Pors-Carn à Saint-Guénolé (Penmarc'h), il en est le conservateur de 1932 à 1939. Il devient aussi membre de la Société préhistorique française en 1937[7].
Cette passion pour l'archéologie est le résultat d'un coup de foudre, il a l'occasion en juillet 1917 de faire quelques fouilles dans un cimetière marnien, près de Châlons-en-Champagne, où les hasards de la Grande Guerre le font stationner. À la suite de cette expérience, il décide après la paix de s'adonner à l'archéologie préhistorique dans sa propriété bretonne de Pors-Carn, qui renferme le célèbre tumulus de Rosmeur.
En août 1919, il groupe quelques bonnes volontés et des fouilles sont entreprises autour de la presqu'île de la Torche. Ces fouilles prennent vite de l'importance[8]. Les Kjôkkenmôdings de la Torche que l'Océan achèvent de détruire ; les nécropoles de Roz-an-Trémen offrent un bel embryon de collections qui reçoivent l'hospitalité chez lui, alors naît l'idée d'un musée de Préhistoire régionale, encouragée par le Dr Louis Capitan et le chanoine Jean-Marie Abgrall, président de la Société préhistorique de Quimper[3].
Il meurt, célibataire, le 5 novembre 1943 à la clinique Oudinot dans le 7e arrondissement de Paris[1].
(liste non exhaustive, par ordre chronologique)
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