La gare de « Saint-Maur Port Créteil » est mise en service le 22 septembre 1859 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne « Paris-Vincennes-La Varenne »[1]. Elle dispose d'un bâtiment, construit en brique avec enduit, de trois niveaux, sous-sol, étage carré et comble sous une toiture à longs pans avec pignon couvert[2].
La gare vers 1900.
La gare vers 1920.
La gare est détruite au début des années 1960 (vers 1964) lors des travaux du réaménagement de la ligne pour son intégration dans le Réseau express régional d'Île-de-France (RER)[2]. Néanmoins la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) poursuit l'exploitation de la ligne et de la gare jusqu'en et le transfert de la gare et d'une section de la ligne à la RATP[3].
Gare RER
La gare RER actuelle est ouverte en 1969 et porte les noms des communes de Saint-Maur et de Créteil et celui du quartier de « Saint-Maur – Créteil » de la commune de Saint-Maur-des-Fossés.
En 2021, la fréquentation annuelle estimée par la RATP est de 2 762 895 voyageurs[4].
Service des voyageurs
Accueil
La gare est aménagée pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, avec, notamment, en libre service, des ascenseurs et des portillons élargis[5].
Desserte
Saint-Maur - Créteil est desservie par les trains de la ligne A du RER parcourant la branche A2 de Boissy-Saint-Léger.
Depuis le [6], la desserte de Saint-Maur - Créteil a été modifiée en direction de la banlieue, Boissy-Saint-Léger, et vers Paris.
Aux heures creuses, il y a :
un train toutes les huit à douze minutes du lundi au vendredi (en provenance et à destination de Cergy-le-Haut) ;
un train toutes les dix minutes le week-end et les jours fériés (en provenance et à destination de Saint-Germain-en-Laye) ;
un train toutes les quinze minutes en été[7] (en provenance et à destination de Cergy-le-Haut ou de Poissy).
Aux heures de pointe, la desserte est modifiée avec :
un train toutes les quatre à sept minutes, soit dix trains par heure, au lieu de douze trains auparavant, en période scolaire ;
un train toutes les six minutes en été et pendant les vacances de fin d'année[7], au lieu d'un train toutes les six minutes en moyenne, soit dix trains par heure auparavant[8].
Vers Paris, aux heures de pointe, les trains sont à destination de Cergy-le-Haut ou de Poissy[9]. Auparavant, côté banlieue, la gare de Saint-Maur - Créteil était desservie avec douze trains en période scolaire et dix trains en été et vacances de fin d'année, dont la moitié des trains avait pour terminus La Varenne - Chennevières. Depuis le , les dix trains par heure en direction de la banlieue, ont pour terminus Boissy-Saint-Léger.
Tous les jours, en soirée, il y a un train toutes les quinze minutes. Les trains sont en provenance et à destination de Cergy-le-Haut ou de Poissy, du lundi au vendredi ; le week-end et les jours fériés, les trains sont en provenance et à destination de Saint-Germain-en-Laye.
La gare RER de Saint-Maur - Créteil sera en correspondance avec la ligne 15 du métro, reliant dans un premier temps, Pont de Sèvres à Noisy - Champs. La station souterraine de la ligne 15 du Grand Paris Express, enterrée à −52,6 m sous le sol naturel, sera la plus profonde du tronçon en raison d'épaisses couches de terres argileuses instables[11],[12],[13]. Cette station est prévue dans une situation perpendiculaire à la gare RATP actuelle[14], avec un accès depuis le parvis de Saint-Maur. La conception de la station est confiée à l'agence d'architectes ANMA de Nicolas Michelin[15].
La station ouvrira environ un an plus tard que le reste de la ligne, en raison de difficultés imprévues rencontrées durant le chantier et des travaux supplémentaires en résultant, dont la démolition d'un bâtiment contenant de l'amiante et la destruction d'un parking souterrain qui soutenait directement la gare RER[16].
↑François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 2 (1858-1863), Paris, Palau, , 221 p. (ISBN2-9509421-2-1), « 4.10 Paris-Vincennes-La Varenne : 22 septembre 1859 », p. 81-83
↑Christophe Bailleul, Nouvelle Centralité urbaine à Saint-Maur des Fossés : Mutation architecturale d’un entrepôt en béton armé (Mémoire de PFE), , 52 p. (lire en ligne), p. 10