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Poix-Saint-Hubert
Ancien bâtiment voyageurs, vu depuis le quai opposé.
La construction par l'État d’une nouvelle route de Saint-Hubert à Libin par la station de Poix est décidée dès [4]. La section de Saint-Hubert à Poix (5,7 km) est réalisée en 1859, pour un coût total de 144.998 fr. En ce qui concerne le tronçon de Poix à Libin (5,5 km), les travaux sont entrepris en 1859 et se poursuivent en 1860, pour un montant de 46.615 fr[5].
En 1863, la « station de Poix » est la neuvième de la ligne, une nouvelle route mène à Saint-Hubert, petite ville de 2 407 habitants située à 8 kilomètres (distance donnée par le guide)[6].
La Grande Compagnie du Luxembourg, dont la gestion est de plus en plus critiquée, est finalement nationalisée en 1873 après avoir failli être rachetée par une compagnie française, les Chemins de fer de l'Est. Les Chemins de fer de l'État belge — future SNCB en 1926 — agrandissent les installations et font réaliser plusieurs autres lignes ferroviaires dans la région.
La cour à marchandises, où était s'effectuait autrefois le transbordement des tramways et camions, est finalement désaffectée en 1989[2]. Le site a été utilisé par des engins de chantier lors de la réfection de la ligne 162 dans les années 2020.
En 2008, la gare a le statut de point d'arrêt non gardé (PANG), sa fréquentation moyenne est de 83 montées du lundi au dimanche, dont 31 pendant le week-end. Elle dispose d'installations sommaires en mauvais état : les quais sont glissants, avec des dalles cassées ou couvertes de mousses ; les abris de quai sont l'un en bois (récent, quai 1) et l'autre en blocs de béton (plus ancien, quai 2)[7].
Service des voyageurs
Accueil
Halte SNCB, c'est un point d'arrêt non gardé (PANG) à accès libre. Elle est équipée d'un automate pour l'achat de titres de transport[8].
Le passage en sécurité d'un quai à l'autre se fait en empruntant le passage à niveau de la N808.
Desserte
Poix-Saint-Hubert est desservie par des trains omnibus (L) et d'heure de pointe (P) de la SNCB, qui effectuent des missions sur la ligne 162[9].
La gare est desservie toutes les deux heures par un train L entre Marloie et Libramont.
En semaine, cette desserte est renforcée le matin par un train P de Libramont à Ciney, un de Rochefort-Jemelle à Libramont et un de Namur à Luxembourg via Marbehan et Arlon, et l'après-midi par un train P de Rochefort-Jemelle à Libramont et un autre de Libramont à Ciney.
La gare est desservie par les lignes TEC 5 (Poix - Saint-Hubert), 5/5 (Saint-Hubert - Maissin - Framont) et 806 (Poix - Paliseul)[10].
Billet système "Schuster" émis le 16 octobre 1977 par Poix-St-Hubert.
Billet système "Prodata" émis le 4 mai 1980 par Poix-St-Hubert.
Billet système "Sabin" émis le 17 octobre 1996 par la gare de Poix-Saint-Hubert.
Patrimoine ferroviaire
Anciens bâtiments de la gare
Bâtiment voyageurs (vue de la route de Smuid).
Le corps de logis et le bureau (côté quais).
L’aile basse (les trois premières travées sont plus récentes).
Rénovation du quai 1 (18 juin 2023).
Halle à marchandises (vue depuis le quai).
Le bâtiment de la gare
Le style et les dimensions de la première gare de 1858 ne sont pas connus.
Un nouveau bâtiment plus grand est construit en deux étapes par l’Administration des chemins de fer de l’État belge. La façade est en pierre d’Ardenne et en briques. L'aile des voyageurs en 1890 est suivie par la partie haute et les dépendances en 1896[11].
Le résultat est un bâtiment qui respecte les directives alors pratiquées pour la construction des gares. Il est semblable à deux autres gares érigées à la même période à Grupont et Longlier-Neufchâteau[12] mais Poix présente une série de différence dues à sa construction différée :
L’aile basse, longue de dix travées côté voies (initialement sept[13]), diffère complètement tant dans sa disposition, avec un mur-pignon à deux versants, que par sa façade, dépourvue de frise et rythmée par des pilastres ainsi que d’épais entourages de portes et fenêtres avec un larmier en brique ; de nombreux points communs (y compris la corniche à denticules de bois[13]) existent avec la gare d'Hatrival, correspondant à un plan type des années 1880, ainsi que le second bâtiment de la gare de Marbehan.
Le corps de logis à étage se rapproche du plan standard et présente des murs décorés de briques et de pierre de plusieurs couleurs. Cependant, les fenêtres de chaque étage sont à arcs bombés, contre des arcs en plein cintre aux rez-de-chaussée à Grupont et Neufchâteau.
En 1925, l'aile basse a été rallongée avec trois travées supplémentaires abritant le buffet. Cette extension respecte la disposition d'origine mais avec des matériaux de construction légèrement différents.
À une date inconnue, l’aile gauche, abritant les dépendances a été coiffée d’une toiture sous bâtière[13].
Sa disposition, de gauche à droite est la suivante "côté route de Smuid" : un buffet (1 porte et 1 fenêtre), une salle d'attente avec aubette à journaux (1 fenêtre, 1 porte, 1 fenêtre), les guichets et autres locaux de travail (2 fenêtres), l'entrée du personnel (1 porte, transformée en fenêtre), le bureau de poste (1 porte), l'habitation du chef de gare (partie avec étage), les dépendances de l'habitation et les sanitaires des voyageurs (extrémité droite, sans étage)[réf. souhaitée]. Ce bâtiment d'une superficie de 450 m2, l'ancienne halle à marchandises en briques de 165 m2 et le terrain avoisinant comprenant l'ancienne cour aux marchandises ont été mis en vente par la SNCB en 2021[11]. Un premier projet de réhabilitation avait été lancé en 2016 en vue de créer un espace de coworking et une salle de spectacle dans le bâtiment désaffecté mais n'a pas été concrétisé[14].
Halle à marchandises
Une halle à marchandises en briques se trouve sur sa gauche.
↑Arrêté royal du 20 juillet 1858, Moniteur belge, no 207 du lundi 26 juillet 1858.
↑Extrait du rapport décennal sur la situation administrative de la Belgique (1851-1860), Bruxelles, 1863
↑Augustin Joseph Du Pays, Itinéraire descriptif, historique, artistique et industriel de la Belgique (Guide), Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, coll. « Collection des Guides-Joanne », , 432 p. (lire en ligne), Route 73, « Continuation de la route de Namur à Arlon », p. 317.
↑Association des Clients des Transports Publics (ACTP), Ligne 162 Namur-Arlon : Enquête - avril à novembre 2008, , 114 p. (lire en ligne), p. 96-97.