En 1898, il s'associa avec Léon Van Cutsem[7] en une société en nom collectif[8], et établit avec lui un atelier rue Faider, 73. À cette occasion les deux associés publièrent une affiche publicitaire Art-nouveau[9], mais leur association fut de courte durée car Léon Van Cutsem la quitta pour ouvrir sa propre entreprise de peinture et décoration[10].
Outre son œuvre de décorateur, Gabriel Van Dievoet s'intéressait aussi à l'électricité et aux techniques de la photographie et du cinéma, c'est ainsi qu'il obtint plusieurs brevets dans ce domaine, concernant la synchronisation des films et aussi concernant un système de protection électrique (le selfprotect) des maisons.
Son œuvre
Le style de Van Dievoet se caractérise principalement par l'emploi d'éléments floraux stylisés.
Il est l'auteur des sgraffites ornant de nombreux édifices en Belgique, principalement à Bruxelles, mais aussi à Namur et à Charleroi où habitait alors sa grand-mère Hortense Poelaert veuve d’Eugène Van Dievoet (1804-1858), sœur du célèbre architecte, décédée à Charleroi le 15 avril 1900, 21 rue Léopold[11].
Gabriel Van Dievoet a rédigé lui-même la liste[12] de ses sgraffites ainsi que de ses travaux de décoration[13].
17) 1899, ornement : Amours ; lieu : véranda de la villa Doris à Middelkerke (Zeedijk, 177) ; architecte : Albert Dumont ; propriétaire : Leclercq.
18) 1899, ornement : marguerites ; lieu : rue Washington (actuels 62-64), maison et atelier de ferronnerie de style éclectique ; architecte : Louis Douret ; propriétaire : A. Boulanger, ferronnier d'art et de construction.
19) 1899, ornement : iris ; lieu : avenue de l'Hippodrome ; architecte : Jean Segers ; propriétaire : Lefranc.
110) 1903 (10 septembre), ornement : marguerites (2,95 m) ; lieu : rue des Deux-Tours, 112 ; architecte : Félix Van Hauwermeiren et Édouard Van Boom ; observation : entreprises Arys (Walckiers).
111) 1903 (8 octobre), ornement : roman (4,15 m) ; lieu : Couvent des Sept Douleurs ; observation : Brassinne.
112) 1903 (14 octobre), ornement : marguerite (4,00 m) ; lieu : rue Joseph-II ; architecte : Bouwens ; observation : De Waele.
114) 1903 (7 novembre), ornement : marguerite ; métrage : 8 m ; lieu : avenue Gillieaux à Charleroi ; architecte : Jules Lalière ; propriétaires : Haus et Gillieaux.
115) 1903 (7 novembre), ornement : bluets ; métrage : 0,46 m ; lieu : avenue Gillieaux à Charleroi ; architecte : Jules Lalière ; propriétaires : Haus et Gillieaux.
116) 1903 (7 novembre), ornement : soleil ; métrage : 2 m ; lieu : avenue Gillieaux à Charleroi ; architecte : Jules Lalière ; propriétaire : Haus et Gillieaux.
117) 1903 (7 novembre), ornement : narcisse ; métrage : 3,50 m ; lieu : avenue Gillieaux à Charleroi ; architecte : Jules Lalière ; propriétaire : Haus et Gillieaux.
118) 1903 (5 décembre), ornement : paon, marguerite ; métrage : 7,35 m ; lieu : rue Washington, Bruxelles ; architecte : Rochez ; propriétaire : De Ceuninckx.
1904
119) 1904 (16 mars), ornement : iris, pavots ; mètrage : 3,05 m ; lieu : rue Peter Benoit, 9-11 ; architecte : Victor Boelens[18]; propriétaire : Louis Lenseclaes ; entrepreneur : Entreprises Van Meirbeek.
120) 1904 (26 mars), ornement : marguerite ; métrage : 4,42 m ; lieu : Café Regina ; architecte : Gérard Diaz ; entrepreneur : Entreprises François.
121) 1904 (27 avril), ornement : faux fraisier ; métrage : 5,50 m ; lieu : rue Victor Gryson ; architecte : Jules Mockel ; propriétaire : Jules Mockel ; entrepreneur : Entreprises Michel.
122) 1904 (25 mai), ornement : classique ; métrage : 20 m ; lieu : boulevard de Waterloo, 94 ; architecte : Jules Mockel ; propriétaire : Jules Mockel ; entrepreneur : Entreprises Michel (il s'agit de la pharmacie Weil).
123) 1904 (14 juin), ornement : la flèche ; métrage : 2 m ; lieu : boulevard Léopold II, 200 ; architecte : Raemdonck (fils) ; propriétaire : Eylenbosch ; observation : Raemdonck.
124) 1904 (17 juin), ornement : sorbiers ; métrage : 2 m2 ; lieu : Parc de Genval (actuellement : avenue des Merisiers 4, Genval. Villa Les Sorbiers, en style normand) ; architecte : Fernand Symons ; propriétaire : Fernand Symons.
125) 1904 (21 juin), ornement : marguerite ; métrage : 2,5 m ; lieu : avenue de Tervueren ; propriétaire : De Wit ; observation : Leblicq.
126) 1904 (28 juin), ornement : marguerite ; métrage : 4,32 m ; lieu : Ham-sur-Sambre ; propriétaire : Pietquin.
127) 1904 (30 juin), ornement : marguerite ; métrage : 1,5 m ; lieu : rue Gérard ; architecte : Joseph Van Neck ; propriétaire : Duboisdenghien ; observation : Pastiaux.
128) 1904 (5 juillet), ornement : diverses ; métrage : 8,14 m ; lieu : Tertre ; architecte : Constant Sonneville (Tournai) ; propriétaire : Escoyez ; observation : Brassinne.
129) 1904 (5 juillet), ornement : marguerite ; métrage : 0,66 m ; lieu : rue du Duc ; architecte : Dupon ; propriétaire : Dupon.
130) 1904 (septembre), ornement : marguerite ; métrage : 4,73 m ; lieu : avenue du Solbosch, 8 ; architecte : Hallaux ; propriétaire : Hallaux.
131) 1904 (octobre), ornement : marguerite ; métrage : 4,27 m ; lieu : avenue de la Chevalerie ; architecte : Henri Corr ; propriétaire : Henri Corr.
132) 1904 (octobre), ornement : marguerite ; métrage : 3,96 m ; lieu : rue Hobbema ; architecte : Henri Corr ; propriétaire : Henri Corr.
133) 1904 (octobre), ornement : anémones ; métrage : 1,17 m ; lieu : rue Bordiau ; architecte : Henri Corr ; propriétaire : Henri Corr.
1900, Café Terminus, place Rogier ; marguerites, plafond.
1901, Restaurant Automatique Nord, rue du Progrès ; murs, frises, plafond.
1901, Châtelineau, rue Saint-Barthélemy, 3 ; M. Francoue ; lys, salon plafond ; iris, salle à manger, plafond.
1901, Café des Trois Arcades, avenue Louise, Bruxelles.
1901, Hôtel de Berlin, rue du Progrès, plafond, coin.
1901, Coosemans Henri, 15 rue Royale, magasin, Louis XVI, plafond, frise ; petites feuilles, glycine, chardons, médaillon (figure), chardon (tenture), Louis XV, lambris, frise.
1902, villa de M. Debacker, avenue de Tervueren, 253 ; capucines, petite salle à manger ; jardin d'hiver, plafond ; bureau, petit motif ; grande salle à manger, motif ; un petit panneau au-dessus de la porte d'entrée du salon, sujet : Pastoral d'après Boucher.
1902, Automatique Nord, rue du Progrès, café, plafond, rosace, dessus de porte ; glycine.
1902, Quo Vadis, magasin de cigares Tinchant, rue du Progrès, 9 ; pavots : magasin, plafond, petit motif de bande, semis, coin.
1903, Barrière Supprimée, café chaussée de Charleroi, M. Caillet ; marguerites, café, mur, frises.
1904 (août) : M. Jules Mockel, rue Victor Gryson, 42 ; vestibule d'entrée.
1904 (septembre) : pâtisserie Chappin, rue Simonis, 50 ; décoration comptoir, motifs coins et milieu.
1906 (octobre) : décoration plafonds ; Maison des Médecins.
1906, décoration plafond, salle à manger villa de M. Verrycker à Auderghem ; classique.
1906, décoration murale du café de M. Van Erp, coin rue Saint-Boniface, propriétaire M. Stassin (actuel restaurant-brasserie l'Ultime Atome), marronniers.
Sa participation à l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910
L'Exposition universelle de Bruxelles de 1910 offrit à de nombreux artistes belges l'occasion d'y faire connaître leur talent au niveau international, c'est ainsi que Gabriel Van Dievoet prit lui aussi une part active à la mise en œuvre de cette exposition dans la construction et la décoration de Bruxelles-Kermesse, conçue par les architectes Jules Barbier, puis Franz Van Ophem, comme une reconstitution d'un Bruxelles pittoresque de jadis qui était déjà en train de disparaître.
Il participa ainsi à l'édification et à la décoration de nombreuses reconstitutions de maisons de style néo-Renaissance flamande ou médiéval et son atelier travailla ainsi à la confection et à la pose de tables, volets, lambris, papiers peints, fer forgé, lustres Renaissance, etc., d'après les plans de l'architecte Van Ophem, et était encore en pleine activité le 22 avril, veille de l'ouverture et jusqu'au milieu du mois de mai[19].
Œuvres de chevalet
Il est également l'auteur de peintures et d'aquarelles. La Bibliothèque royale de Belgique, Albertine, Cabinet des Estampes, conserve de lui une gravure intitulée Tête de Lion, cotée F 41265.
Galerie
Gabriel Van Dievoet dans son atelier (1903).
Rouge-Cloître, huile, 1897 (22,5 × 13,7 cm).
Étang (1896).
Village, aquarelle (vers 1895).
Le Rouge-Cloître, aquarelle.
Chemin villageois (1896).
Chasse à courre, projet de fresque.
Étang, aquarelle (1896).
Projet de page pour Le Journal (1894).
La maison de Gabriel Van Dievoet, rue Souveraine, 91, à Ixelles.
Gabriel Van Dievoet le soir du 16 novembre 1934 (mort le 17 novembre 1934). Dessin par son fils l'architecte Léon Van Dievoet.
Alice Demets, veuve de Gabriel Van Dievoet. Dessin par son fils Léon Van Dievoet du 5 novembre 1945 (trois jours avant qu'elle ne décède).
Gabriel Van Dievoet est le fils de Léon Van Dievoet, qui était commissionnaire-expéditeur par eau au 37, Quai-au-Bois à Brûler, et d'Hermine Straatman, fille de Lambert Straatman ; il est le petit-fils d'Eugène Van Dievoet, juge au Tribunal de Commerce de Bruxelles, et d'Hortense Poelaert (sœur de l'architecte Joseph Poelaert) et le frère de l'architecte Henri Van Dievoet.
Il épouse à Ixelles le 11 octobre 1905 (après conventions matrimoniales arrêtées devant Maître Albert Poelaert, notaire à Bruxelles, le 5 octobre 1905), Alice Demets, née à Bruxelles le 8 novembre 1878, et décédée à Saint-Gilles, rue Saint-Bernard, 150, le 7 novembre 1945.
Ils ont trois enfants :
Gabriel Van Dievoet, outre son activité de décorateur, s'intéressait aussi à l'électricité et aux techniques de la photographie et du cinéma, c'est ainsi qu'il obtint plusieurs brevets dans ce domaine :
1908 : Bulletin Association belge de photographie, Bruxelles, 1908 : Gabriel Van Dievoet, Obturateur pour appareil cinématographique. Dessin avec légende. Titres des brevets concernant la photographie récemment accordés, publiés dans le Journal des Brevets.
Bibliographie
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Anne-Catherine Bioul, « Les musts de l'Art Nouveau et de l'Art Déco à Charleroi », dans Les Nouvelles du patrimoine, no 141, Bruxelles, octobre-novembre-décembre 2013, p. 39.
Hugh Robert Boudin, Dictionnaire historique du protestantisme et de l'anglicanisme en Belgique du XVIe siècle à nos jours, Arquennes / Bruxelles, 2014, sub verbo « Van Dievoet, Henri ».
Maurice Culot et Anne-Marie Pirlot, Art Nouveau, Bruxelles, AAM, 2005, p. 16, 35, 90, 91.
Simone De Boeck, « Gabriel van Dievoet » dans, 50 artistes autour de Victor Horta, Bruxelles, 1996, Académie Royale des Beaux-Arts, tome II.
Simone De Boeck, « Gabriel van Dievoet » dans Sgraffito, no 9, Bruxelles, 1997, p. 13 à 16 [détail des éditions].
Simone De Boeck, « L'âge d'or des sgraffites », dans Le Patrimoine et ses métiers, Sprimont, Mardaga, 2001, p. 71, 72, 73, 74, 75, 76.
Simone De Boeck, « Fernand Symons, un architecte trop peu connu », 2e partie, dans Sgraffito, Bruxelles, no 37, 2004, p. 22.
Pierre du Bois de Dunilac, Les Mythologies de la Belle Époque. La Chaux-de-Fonds, André Evard et l'Art Nouveau, Lausanne, 1975, W. Suter, 1975, 34 p.
Fanny Bouvry, « Famille van Dievoet. Artistes, de père en fils », dans, Le Vif/L'Express, no 2903, 21-27 novembre 2008, p. 121.
Patricia D'Oreye (préf. Maurice Culot, photogr. Lantent Brandajs), Façades Art nouveau. Les plus beaux sgraffites de Bruxelles, Bruxelles, Aparté, [détail de l’édition], p. 58, 40, 150.
Alice Delvaille et Philippe Chavanne, L'Art Nouveau dans le Namurois et en Brabant Wallon, Alleur, 2006.
Emmanuelle Dubuisson, « Les sgraffites : une technique ancienne à l'apogée dans l'architecture Art Nouveau », « À la recherche de sgraffites bruxellois… », dans : Nouvelles du Patrimoine, édité par l'Association des Amis de l'Unesco, Bruxelles, no 42, février 1992, p. 21-22.
Éric Hennaut, Walter Schudel, Jos Vandenbreeden, Linda Van Santvoort, Liliane Liesens et Marie Demanet, Les Sgraffites à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1994, p. 9, 57, 63, 64, 65, 66, 67, 69, arrière de couverture.
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Trésors cachés des façades carolos : Charleroi, parcours familial, avec des photographies de Gina Santin et des illustrations d'Ambre Anrys, Charleroi : éditeur Ville de Charleroi, 2017. (16 pages : illustrations, cartes).
Caroline Mierop, L'Avenue Louise, collection Bruxelles, ville d'art et d'histoire, Bruxelles, 1997, p. 20 et 21.
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Marie Wautelet, « L'architecture Art nouveau à Charleroi, ses auteurs et ses spécificités », dans Documents et rapports de la société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, tome LXIII : 1996-2006, Charleroi, 2006, p. 162.
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« Un patrimoine en péril », « Avenue de Visé », Sgraffito, no 50, avril-mai-juin 2007, p. 19 ; concerne la villa Ricordo.
« Parcours en périphérie bruxelloise », dans Sgraffito, bulletin trimestriel, Groupe d'études et de recherches peintures murales-sgraffites culturel, GERPM-SC asbl, 72, rue des Champs-Élysées, 1050, no 60, Bruxelles, octobre-novembre-décembre 2009, p. 24.
Patrimoine Architectural et Territoires de Wallonie : Namur, Wavre, éd. Mardaga, 2011, p. 249.
↑Léon François Van Cutsem, peintre-décorateur, né à Saint-Josse-ten-Noode le 3 novembre 1874, demeurant à Saint-Gilles, fils de Joseph Philippe Van Cutsem, peintre-décorateur, demeurant à Saint-Gilles, et de Clémence Louise Van Cutsem, épousa à Ixelles, le 9 mai 1899 (acte 212), contrat par devant le notaire Bauwens à Bruxelles le 8 mai 1899, Marie Amélie Goffin, née à Spa le 24 octobre 1877, demeurant à Ixelles rue de l'Aqueduc, 160, fille de Henri Georges Nicolas Joseph Goffin, propriétaire, et Marie Amélie Deloitte, conjoints demeurant à Ixelles.
↑Recueil des actes et documents relatifs aux sociétés commerciales, tome XLI, p. 966, n° 259 « Société en nom collectif L. Van Cutsem et G. Van Dievoet, à Ixelles. – Constitution.
Par extrait en date du 28 avril 1899, enregistré à Bruxelles (Sud) le 1er mai 1899, volume 394, folio 847, case 7. Reçu 7 francs. Le receveur, (signé) (illisible).
Les soussignés :
1. Léon-François Van Cutsem, peintre-décorateur, domicilié à Saint-Gilles, rue d’Albanie, n° 26 ;
2. Gabriel Van Dievoet, peintre-décorateur, domicilié à Bruxelles, rue de la Longue-Haie,
Ont formé entre eux une société sous les conditions suivantes :
Art. 1er. La société est en nom collectif, sous la raison sociale L. Van Cutsem et G. Van Dievoet.
Art. 2. Le but de la société est : toutes entreprises de peinture et décoration et tout ce qui s’y rattache directement.
Art. 3. Le siège social est à Ixelles, rue Faider, n° 73.
Art. 4. Chacun des deux associés aura la signature sociale, dont il ne pourra faire usage que pour les affaires de la société.
Les traites, billets à ordre, chèques et autres titres de crédits devront être signés par les deux associés. Tout engagement dépassant deux mille francs devra porter la signature des deux associés.
Art. 5. La durée de la société est fixée à dix années, à dater du 28 avril 1898.
Fait en double à Bruxelles, le 28 avril 1898.
(signé) L. Van Cutsem et G. Van Dievoet.
Pour extrait conforme :
Léon Van Cutsem Gabriel Van Dievoet
(Déposé au greffe du tribunal de commerce de Bruxelles le 4 mai 1899.)
↑Léon François Van Cutsem est cité en 1905 comme entrepreneur de peinture à Uccle et son frère Auguste Joseph Van Cutsem comme entrepreneur de peinture à Saint-Gilles.
↑Charleroi, état-civil, acte de décès 147 du 16 avril 1900, décès de Hortense-Catherine Poelaert, veuve d'Eugène Van Dievoet. Elle demeurait à Charleroi chez son fils Camille Van Dievoet (Bruxelles, 1842 - Paris, 1931), agent de la Banque Nationale à Charleroi de 1896 à 1910.
↑Éric Hennaut et Marie Demanet, « Gabriel Van Dievoet et les ateliers de sgraffites », dans : Les sgraffites à Bruxelles, Bruxelles : éd. Fondation roi Baudouin, 1994, (ISBN / 2-87212-133-1), p. 66 : « Van Dievoet dressera lui-même une liste de ses œuvres classées selon les essences végétales ».
↑Gabriel Van Dievoet, Liste des sgraffites et des travaux de décoration, d'après les cahiers originaux, fac-simile, Bruxelles, édition privée à tirage limité. Une photo d'un extrait en est publié dans : Simone De Boeck, en collaboration avec l'équipe du GERPM-SC, « L'âge d'or des sgraffites », dans : Le patrimoine et ses métiers, Sprimont : Mardaga, 2001 (ISBN2-87009-780-8), p. 76 : « Extrait du Cahier des charges de G. Van Dievoet (cliché photographique) ».
↑ a et bEmmanuelle Dubuisson, « Les sgraffites : une technique ancienne à l'apogée dans l'architecture Art nouveau », À la recherche de sgraffites bruxellois…, dans Nouvelles du Patrimoine, édité par l'Association des Amis de l'Unesco, Bruxelles, no 42, février 1992, p. 22.
↑Marie Wautelet, « L'architecture Art nouveau à Charleroi, ses auteurs et ses spécificités », dans : Documents et rapports de la société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, tome LXIII : 1996-2006, Charleroi, 2006, p. 162 : « Le grand sgraffite ornant la façade de la Maison dorée est en revanche l'œuvre du décorateur Gabriel Van Dievoet. Les sgraffites de cette maison comptent “parmi ses réalisations les plus remarquables”. Dans les environs de Charleroi, le décorateur réalise également un projet de sgraffite pour la façade de la maison de M. Deschamps à Gilly-Lodelinsart et pour quatre maisons de l'architecte namurois Jules Lalière, avenue Gillieaux à Montignies-sur-Sambre. Les sgraffites de ce décorateur sont souvent des variations sur un thème floral. Chez Van Dievoet, c'est le choix d'une ou deux sortes de fleurs, déclinées sous plusieurs modes — de face ou de profil, en bouton, en fleur ou en fruit — qui assure l'unité de la composition. »
↑Emmanuelle Dubuisson donne comme numéro actuel 9/10 : Emmanuelle Dubuisson, « Les sgraffites : une technique ancienne à l'apogée dans l'architecture Art nouveau », « À la recherche de sgraffites bruxellois… », dans Nouvelles du Patrimoine, édité par l'Association des Amis de l'Unesco, Bruxelles, no 42, février 1992, p. 21.
↑Benoît Schoonbroodt, « Le refus de la modernité : architecture et beaux-arts à l'exposition de 1910 », dans Bruxelles 1910. De l'Exposition Universelle à l'Université, Serge Jaumain et Wanda Balcers (dir.), Bruxelles, Racine, 2010, p. 120 : « Le “copie-lettre” du peintre-décorateur Gabriel Van Dievoet fait apparaître que ce célèbre peintre-décorateur bruxellois collabore à la décoration de nombreux bâtiments de Bruxelles-Kermesse et donne des indications précieuses sur les matériaux employés. Van Dievoet procède ainsi à la confection et à la pose de tables, volets, rideaux, frises ornementales, parquets, portes à deux ouvrants, châssis à petites glaces, lambris, bars à angle, papiers peints, tablettes, peintures des plafonds, tapis, petits lustres de style Renaissance, comptoirs en bois à angle, corniches, fer forgé, enseignes commerciales, Lincrusta, rideaux, terrasses extérieures sur plancher en bois, zinc recouvrant les toitures, en conformité totale avec les plans de l'architecte Van Ophem, qui supervise l'ensemble des travaux. Le 22 avril, soit la veille de l'ouverture officielle, il est encore en plein travail pour plusieurs bâtiments, ce que confirment des chroniqueurs de l'époque qui visitent Bruxelles-Kermesse quelques heures avant l'ouverture, évoquant une véritable fourmilière où tous les métiers s'affairent encore en tous sens… Van Dievoet continue d'ailleurs à décorer des bâtiments à la mi-mai et à y placer des terrasses, portes ou enseignes. »
↑Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Ohain-Lasne, 2003, tome II, p. 619 : sub verbo "VAN DIEVOET, Léon (Ixelles, 1907 - Bruxelles, 1993)" : « Architecte, peintre, dessinateur, graphiste. Fils de Gabriel, frère de René Van Dievoet. S'inspire pour ses dessins du vieux Bruxelles, pour ses peintures et fusains de paysages belges et français. Membre du Cercle d'art de Saint-Josse-ten-Noode. A exposé avec son cercle à l'« Hôtel Charlier » à Bruxelles en 1963. Œuvres au Cabinet des Estampes de Bruxelles (pointes sèches) ».