En 1994, il crée le TELEMMe (Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée), une unité mixte de recherche de l'Université de Provence et du CNRS, regroupant historiens, historiens de l'art, hispanistes et géographes[6].
Il est membre du conseil scientifique de l'Institut Cervantès[15] et membre d'honneur de l'Association espagnole d'histoire économique[16].
Travaux universitaires
Ses travaux universitaires portent principalement sur l'histoire économiqueespagnole de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle[17] ; il s'inscrit en pionnier de l'histoire minière du XIXe siècle :
« [...] Gérard Chastagnaret [...] a très tôt compris la nécessité, avant de repenser l’histoire de l’Espagne entre les dernières décennies de la fin du XVIIIe siècle et les premières du XXe siècle, de construire des savoirs historiques sur nombre de domaines dont on ignorait à peu près tout. À l’époque où Gérard Chastagnaret avait entrepris d’écrire sa thèse d’État sur l’histoire du secteur minier espagnol, thèse qui reste un ouvrage de référence, l’histoire du XIXe siècle espagnol était encore un terrain largement en friche [...]. »
— Jean-Philippe Luis et Xavier Huetz de Lemps, « Avant-propos », dans Sortir du labyrinthe : Études d’histoire contemporaine de l’Espagne. Hommage à Gérard Chastagnaret, Casa de Velázquez, coll. « Collection de la Casa de Velázquez », (ISBN978-84-9096-304-3, lire en ligne), p. 1–3
Il a notamment étudié l'activité minière de Rio Tinto en montrant l'influence sur l'économie et la société espagnoles de cette entreprise britannique[18]. Son ouvrage De fumées et de sang. Pollution minière et massacre de masse, Andalousie, XIXe siècle a permis de révéler le massacre du dans la province de Huelva (Andalousie) comparable à la fusillade de Fourmies du [19],[20],[21].
Publications
avec Émile Temime et Albert Broder, Histoire de l'Espagne contemporaine de 1808 à nos jours, Paris, Aubier-Montaigne, 1979, 317 p.[22]
Le secteur minier dans l'économie espagnole du XIXe siècle, thèse pour le doctorat d'Histoire, sous la direction d'Émile Temime, Aix-Marseille 1, 1985, 5 volumes, 1 336 p.
L’Espagne, puissance minière dans l’Europe du XIXe siècle, Madrid, Bibliothèque de la Casa de Velázquez no 16, 2000, 1 170 p.[23]
avec Jean-Claude Daumas, Antonio Escudero et Olivier Raveux (dir.), Los niveles de vida en España y Francia (siglos XVIII–XX). In memoriam Gérard Gayot, Alicante, Publicaciones de la Universidad de Alicante, 2010, 390 p.[24]
avec Carlo Travaglini, Brigitte Marin et Olivier Raveux, Les sociétés méditerranéennes face au risque, Le Caire, Institut français d’archéologie orientale, Économies, 2012, 378 p.
De fumées et de sang. Pollution minière et massacre de masse, Andalousie, XIXe siècle, Madrid, Casa de Velázquez, 2017, 423 p.[19],[20],[21]
Una vida por el Estado : Federico Botella y de Hornos, ingeniero de minas (1823-1899), Madrid, Instituto Geológico y Minero, 2020, 266 p[25].
Un vertige méditerranéen. Hilarion Roux, marquis d’Escombreras (1819-1898), Madrid, Casa de Velázquez, 2023, 425 p[26].
Notes et références
↑ a et b« Chastagnaret Gérard », sur TELEMMe - Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée (consulté le ).
↑« Savoirs ENS », sur savoirs.ens.fr (consulté le ).
↑De 1987 à 1990, il dirige le groupe de recherche « L’Espagne du Siècle d’Or à nos jours » ; de 1990 à 1993, il dirige le groupe de recherche « Nord-Méditerranée ». De 1994 à 2001, il est directeur de l'UMR TELEMMe (Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée). De 1999 à 2000, il est membre du conseil du département SHS. De 1997 à 2001, il est chargé de mission auprès du Président de l'Université de Provence en tant que responsable de la recherche, secteur Lettres. « Chastagnaret Gérard », sur TELEMMe - Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée (consulté le )
↑Jean-Philippe Luis et Xavier Huetz de Lemps, « Avant-propos », dans Sortir du labyrinthe : Études d’histoire contemporaine de l’Espagne. Hommage à Gérard Chastagnaret, Casa de Velázquez, coll. « Collection de la Casa de Velázquez », (ISBN978-84-9096-304-3, lire en ligne), p. 1–3
↑ a et bFrançois Jarrige, « GÉRARD CHASTAGNARET, De fumées et de sang. Pollution minière et massacre de masse, Andalousie, XIXe siècle, Madrid, Casa de Velázquez, 2017, 423 p., », Revue dhistoire moderne contemporaine, vol. 651, no 1, , p. 196–198 (ISBN978-84-9096-090-5, ISSN0048-8003, lire en ligne, consulté le )
↑Philippe Gut, « Emile Témime, Albert Broder, Gérard Chastagnaret, Histoire de l'Espagne de 1808 à nos jours », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 27, no 4, , p. 691–693 (lire en ligne, consulté le )
↑(en) François Caron, « Gérard Chastagnaret L’Espagne, puissance miniere dans l’Europe du XIXe siècle, Madrid, Casa de Velázquez, 2000, 1170 p. », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 60, no 6, , p. 1361–1363 (ISSN0395-2649 et 1953-8146, DOI10.1017/S0395264900021004, lire en ligne, consulté le )
↑Cédric Perrin, « Los niveles de vida en España y Francia (siglos XVIII–XX). In memoriam Gérard Gayot ed. by Gérard Chastagnaret et al. (review) », Le mouvement social, vol. 250, no 1, , p. 117–119 (ISSN1961-8646, lire en ligne, consulté le )
↑(es) Gérard Chastagnaret, Una vida por el Estado : Federico Botella y de Hornos, ingeniero de minas (1823-1899), Madrid, Instituto Geológico y Minero de España, , 272 p. (lire en ligne)
« Travaux de Gérard Chastagnaret sur l’Espagne », in Sortir du labyrinthe : études d'histoire contemporaine de l'Espagne : hommage à Gérard Chastagnaret, Xavier Huetz de Lemps et Jean-Philippe Luis (dir.), Madrid, Casa de Velázquez, Collection de la Casa de Velázquez no 131, 2012, pp. 523-533 (ISBN9788490963043).